Deux juges de la Cour suprême de l’Inde ont été incapables de se mettre d’accord sur le bien-fondé ou non de l’interdiction du port du voile à l'école.
Ils s’en sont remis, jeudi 13 octobre, au président de la Cour, ce qui a eu pour effet de laisser en place l’interdiction décrétée en février dernier par l’Etat du Karnataka, dans le sud-ouest du pays. C’est le seul Etat de l’Inde à avoir interdit le port du foulard dans ses écoles, provoquant des manifestations massives de la part des étudiants musulmans et de leurs parents.
De leur côté, les étudiants hindous ont organisé des contre-manifestations, ce qui n’a fait qu’ajouter de la tension dans un contexte où les musulmans se plaignent déjà d’être marginalisés sous le règne du Premier ministre Narendra Modi et de son gouvernement ultranationaliste hindou.
Selon The Indian Express, le juge Hemant Gupta avait souhaité déposer un appel contre le retrait de l’interdiction, car il estime contradictoire de permettre aux membres d’une communauté religieuse de porter leurs symboles en classe au nom de la laïcité.
Mais de son côté, Sudhanshu Dhulia, son binôme dans cette affaire, estime que le port du voile est « une question de choix personnel », « un droit fondamental ». Ce juge affirme que ces interdictions sont déloyales : « Demander à des jeunes filles d’enlever leur voile avant de franchir les portes de l’école est d’abord un viol de leur intimité. Mais c’est aussi attaquer leur dignité et finalement nier de leur droit à une éducation laïque. »
Il ne reste plus au président de la Cour suprême qu’à désigner une équipe de juges plus importante pour reprendre cette affaire. Avec la perspective d’une exacerbation des tensions entre hindous et musulmans si cette équipe estime que la loi interdisant le foulard à l’école est acceptable, car les décisions de la Cour suprême pourront ouvrir la voie à des interdictions similaires dans d'autres Etats de la fédération indienne.
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Ils s’en sont remis, jeudi 13 octobre, au président de la Cour, ce qui a eu pour effet de laisser en place l’interdiction décrétée en février dernier par l’Etat du Karnataka, dans le sud-ouest du pays. C’est le seul Etat de l’Inde à avoir interdit le port du foulard dans ses écoles, provoquant des manifestations massives de la part des étudiants musulmans et de leurs parents.
De leur côté, les étudiants hindous ont organisé des contre-manifestations, ce qui n’a fait qu’ajouter de la tension dans un contexte où les musulmans se plaignent déjà d’être marginalisés sous le règne du Premier ministre Narendra Modi et de son gouvernement ultranationaliste hindou.
Selon The Indian Express, le juge Hemant Gupta avait souhaité déposer un appel contre le retrait de l’interdiction, car il estime contradictoire de permettre aux membres d’une communauté religieuse de porter leurs symboles en classe au nom de la laïcité.
Mais de son côté, Sudhanshu Dhulia, son binôme dans cette affaire, estime que le port du voile est « une question de choix personnel », « un droit fondamental ». Ce juge affirme que ces interdictions sont déloyales : « Demander à des jeunes filles d’enlever leur voile avant de franchir les portes de l’école est d’abord un viol de leur intimité. Mais c’est aussi attaquer leur dignité et finalement nier de leur droit à une éducation laïque. »
Il ne reste plus au président de la Cour suprême qu’à désigner une équipe de juges plus importante pour reprendre cette affaire. Avec la perspective d’une exacerbation des tensions entre hindous et musulmans si cette équipe estime que la loi interdisant le foulard à l’école est acceptable, car les décisions de la Cour suprême pourront ouvrir la voie à des interdictions similaires dans d'autres Etats de la fédération indienne.
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