Sur le vif
© CC BY 3.0/Suyogaerospace
Au moins six personnes ont été tuées en Inde après des heurts entre hindous et musulmans survenus dans l'Etat de l'Haryana, poussant les autorités à déployer, mardi 1er août, des centaines de policiers, à couper Internet et à imposer un couvre-feu dans plusieurs districts.
Ces heurts intercommunautaires ont éclaté, lundi 31 juillet, après une procession religieuse hindoue organisée dans le district de Nuh, majoritairement musulman, non loin de la capitale New Delhi. Au moins deux policiers sont morts. Une soixantaine de personnes ont été blessées.
Les tensions se sont ensuite propagées dans la ville voisine de Gurugram où une attaque contre une mosquée a provoqué la mort d'un jeune imam âgé de 19 ans. Des dizaines d'extrémistes hindous ont mis le feu au lieu de culte musulman et ont vandalisé des commerces.
Gurugram abritant les sièges indiens de dizaines de multinationales comme Google, Microsoft, Nokia ou Samsung, les autorités ont très vite pris des mesures sécuritaires pour éviter une dégradation de la situation dans la ville et ses alentours, alors que des manifestations organisées par des groupes ultranationalistes hindous ont été recensées dans la région. Au moins 116 personnes ont été arrêtées selon le ministre en chef de l'Etat de l'Haryana, qui a promis la plus grande sévérité envers les coupables des violences.
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