Sur le vif

Inde : une petite fille de sept ans retrouvée morte sur le toit d’une mosquée

Rédigé par Lina Farelli | Mardi 9 Octobre 2018 à 11:35



Le corps inerte d’une petite fille de sept ans, disparue samedi 6 octobre, a été retrouvée le lendemain sur le toit terrasse de la mosquée de Muradnagar, dans l'Etat d'Uttar Pradesh. La famille de la fillette a immédiatement accusé un conseiller municipal local, Azaaz Baig, et ses trois fils d’être les auteurs d’un tel acte de barbarie. Des accusés qui restent introuvables jusqu’à présent.

Selon le père de la fillette, elle avait été vue pour la dernière fois, samedi 6 octobre vers 13 h, alors qu’elle accompagnait son frère de quatre ans acheter des gaufrettes. Quelques minutes plus tard, le petit garçon est revenu sans sa sœur mais celui-ci ne pouvait expliquer de manière précise à quel endroit ils se sont séparés. Au bout d’une heure d’attente, la famille a lancé les recherches dans le quartier. À 22 h, une plainte pour enlèvement a été déposée en vertu de l’article 363 du CPI.

Dans la matinée du dimanche 7 octobre, des fidèles de la mosquée venus pour la prière du matin sont montés sur le toit pour chasser des singes. C’est là qu’il a découvert le corps de la fillette emballé dans un sac en plastique. Après cette découverte macabre, les forces de l’ordre ont ajouté le meurtre au chef d’inculpation de prélèvement.

La famille de la victime accuse le conseiller municipal local Azaaz Baig et ses trois fils d’être à l’origine de cette violence, les deux familles ayant eu des différends politiques lors des dernières élections. Par ailleurs, le fait que l’un des accès de la mosquée, toujours ouvert et par lequel n’importe qui peut entrer, se tourne directement vers le logement de Azaaz Baig semble l’accuser davantage. D’autant que les accusés étaient introuvables, leur maison étant fermée à clé, selon la police locale.

Selon les premiers résultats de l’autopsie, la petite fille aurait été étranglée à mort mais la piste de violences sexuelles à son encontre n’est pas écartée. En Inde, les violences et les agressions sexuelles demeurent un véritable fléau social. Une femme se fait violer toutes les 13 minutes à travers le pays. Un chiffre qui ne se base que sur les cas signalés, de nombreuses victimes préférant rester dans l’ombre. Par ailleurs, seul un accusé de viol sur quatre est condamné par la justice indienne.

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