L'attaque de l’usine Air Products, située à Saint-Quentin-Fallavier (Isère), a secoué la France vendredi 26 juin. Celle-ci s’est produite le jour même d’un attentat meurtrier sur une plage tunisienne et revendiquée par l’Etat islamique, tout comme l'attentat contre une mosquée chiite au Koweït.
En Isère, le principal suspect, Yassin Salhi, a été interpellé le jour même sur le site de l'usine puis placé en garde à vue à l'Hôtel de police de Lyon. Depuis dimanche 28 juin, il délivre des informations aux enquêteurs sur les raisons qui l’ont poussé à attaquer l’usine de gaz industriels après l’odieux meurtre de son patron Hervé Cornara, qui devait souffler dimanche 28 juin sa 55e bougie.
Le gérant de la société de transport ATC-Colicom, basé à Chessieu (Rhône), employait depuis quelques mois Yassin Salhi en tant que chauffeur-livreur. L’homme de 35 ans, qui a pris un macabre selfie avec la tête de Hervé Cornara, a reconnu en garde à vue l’assassinat en évoquant des « difficultés personnelles » liées à des « tensions avec son épouse et son employeur » et aurait voulu se suicider en réalisant « un coup médiatique maquillé en un acte terroriste » selon i>Télé. Yassin Salhi effectuait régulièrement des livraisons chez Air Products, ce qui explique sa facilité d'accès à ce site qu'il a voulu faire exploser, sans succès.
En Isère, le principal suspect, Yassin Salhi, a été interpellé le jour même sur le site de l'usine puis placé en garde à vue à l'Hôtel de police de Lyon. Depuis dimanche 28 juin, il délivre des informations aux enquêteurs sur les raisons qui l’ont poussé à attaquer l’usine de gaz industriels après l’odieux meurtre de son patron Hervé Cornara, qui devait souffler dimanche 28 juin sa 55e bougie.
Le gérant de la société de transport ATC-Colicom, basé à Chessieu (Rhône), employait depuis quelques mois Yassin Salhi en tant que chauffeur-livreur. L’homme de 35 ans, qui a pris un macabre selfie avec la tête de Hervé Cornara, a reconnu en garde à vue l’assassinat en évoquant des « difficultés personnelles » liées à des « tensions avec son épouse et son employeur » et aurait voulu se suicider en réalisant « un coup médiatique maquillé en un acte terroriste » selon i>Télé. Yassin Salhi effectuait régulièrement des livraisons chez Air Products, ce qui explique sa facilité d'accès à ce site qu'il a voulu faire exploser, sans succès.
La piste « jihadiste » à écarter ?
Hervé Cornara, le patron de Yassin Salhi, mort le 26 juin des mains de son employé.
Les motivations de son geste reste floues : il déclare avoir tué son boss dans sa voiture quelques jours après qu'une dispute ait éclaté entre les deux hommes, causée par « une palette lourdement chargée en matériel informatique » que Yassin Salhi aurait fait tomber. Il a assuré avoir agi seul sur un parking - une scène de crime inconnue de la police pour le moment - situé sur le trajet d'ATC et d'Air Products. Une version qui, si confirmée, viendrait changer la lecture des événements, présentés à ce jour comme une attaque « de nature terroriste » par le gouvernement. L'usine, qui appartient à une firme américaine, est en effet un site classé Seveso, une directive qui permet d'identifier les entreprises aux activités industrielles présentant des risques d’accidents majeurs.*
La tête de Hervé Cornara, qui avait été accrochée à un grillage de l'usine, était entourée de deux drapeaux mais qui n’étaient pas ceux de l'État Islamique (EI) ou d’Al-Qaïda. « Un élément qui fragilise lui aussi la thèse de l'attentat jihadiste », affirme ainsi France 24.
Les drapeaux étaient tout de même flanqués de la shahada, l'attestation de foi musulmane. Cependant, depuis le début de sa garde à vue, il n'évoquerait aucunement l'islam ou le jihad aux enquêteurs. Aucun élément probant d'appartenance à un mouvement terroriste n'a pour le moment été retrouvé.
La tête de Hervé Cornara, qui avait été accrochée à un grillage de l'usine, était entourée de deux drapeaux mais qui n’étaient pas ceux de l'État Islamique (EI) ou d’Al-Qaïda. « Un élément qui fragilise lui aussi la thèse de l'attentat jihadiste », affirme ainsi France 24.
Les drapeaux étaient tout de même flanqués de la shahada, l'attestation de foi musulmane. Cependant, depuis le début de sa garde à vue, il n'évoquerait aucunement l'islam ou le jihad aux enquêteurs. Aucun élément probant d'appartenance à un mouvement terroriste n'a pour le moment été retrouvé.
Une attaque non revendiquée
Des zones d’ombre subsistent au sinistre tableau, le suspect n’ayant pas encore livré tous ses secrets. Selon L’Obs, le selfie pris par Yassin Salhi aurait bien été envoyé vers la Syrie à un numéro canadien correspondant au nom d’un Français connu par les services de police et qui se trouve aujourd’hui dans les rangs de l'EI. La nature de ses liens avec cet homme qu'il fréquentait par le passé demeure floue.
L'attaque d'Air Products n'a, en revanche, pas été revendiquée jusqu'à présent et Yassin Salhi ne se serait jamais rendu en Syrie. Ce père de trois enfants, au casier judiciaire vierge, avait fait l’objet, entre 2006 et 2008, d’une fiche S pour ses liens avec la mouvance salafiste et avait alors été surveillé par les services de renseignement quand il vivait encore à Pontarlier (Doubs), sa ville de naissance. Cette surveillance n’avait pas été renouvelée bien qu'il ait été signalé par des voisins pour un comportement jugé suspect.
Sans lien avec l'attaque, sa sœur et son épouse, qui avaient été placées en garde à vue, ont été relâchées dimanche. Quant à Yassin Salhi, il a été transféré à la sous-direction antiterroriste (Sdat) de Levallois-Perret (Hauts-de-Seine), après une nouvelle perquisition à son domicile de Saint-Priest, près de Lyon, où il est installé depuis fin 2014 avec sa famille. Sa garde à vue peut être prolongée jusqu'au mardi 30 juin au soir.
*Mise à jour mardi 30 juin : Le mobile terroriste de l'attaque a été retenu par la justice. Pour en savoir plus.
L'attaque d'Air Products n'a, en revanche, pas été revendiquée jusqu'à présent et Yassin Salhi ne se serait jamais rendu en Syrie. Ce père de trois enfants, au casier judiciaire vierge, avait fait l’objet, entre 2006 et 2008, d’une fiche S pour ses liens avec la mouvance salafiste et avait alors été surveillé par les services de renseignement quand il vivait encore à Pontarlier (Doubs), sa ville de naissance. Cette surveillance n’avait pas été renouvelée bien qu'il ait été signalé par des voisins pour un comportement jugé suspect.
Sans lien avec l'attaque, sa sœur et son épouse, qui avaient été placées en garde à vue, ont été relâchées dimanche. Quant à Yassin Salhi, il a été transféré à la sous-direction antiterroriste (Sdat) de Levallois-Perret (Hauts-de-Seine), après une nouvelle perquisition à son domicile de Saint-Priest, près de Lyon, où il est installé depuis fin 2014 avec sa famille. Sa garde à vue peut être prolongée jusqu'au mardi 30 juin au soir.
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