Lors du colloque à Turku, Conrad Hackett, directeur associé du Pew Research Center (PRC) a présenté les principaux résultats des recherches publiées ces dernières années par le PRC sur l'avenir des religions dans le monde. © Religioscope
A Turku, en Finlande, l’auditeur ne pouvait manquer d’être frappé par la place importante donnée aux musulmans dans les sujets traités au cours du colloque « Europe : recherches sur les perspectives démographiques et l’avenir des religions », organisé les 12 et 13 juin.
Il est vrai que, comme le rappelait Conrad Hackett (Pew Research Center), à l’échelle mondiale, l’islam est la religion dont l’âge moyen des membres est le moins élevé et présente les plus fortes perspectives de développement.
Sur la base des études publiées ces dernières années par le Pew Research Center, au cours des 45 prochaines années, l’islam est destiné à croître plus que toutes les autres religions : malgré l’augmentation globale du nombre de naissances chez les chrétiens, il naîtra en 2035 plus de bébés musulmans que chrétiens dans le monde. Le nombre des musulmans dans le monde devrait dépasser le nombre des chrétiens après 2070. Comme pour les chrétiens, c’est en Afrique que la croissance sera la plus forte.
Un rapport du Pew Research Center sur les musulmans en Europe est annoncé pour les mois qui viennent, et peut-être déjà dans le courant de l’été 2017. Il devrait permettre d’apporter des précisions.
Lire aussi : Pourquoi les musulmans seront majoritaires après 2050
Sur la base des études publiées ces dernières années par le Pew Research Center, au cours des 45 prochaines années, l’islam est destiné à croître plus que toutes les autres religions : malgré l’augmentation globale du nombre de naissances chez les chrétiens, il naîtra en 2035 plus de bébés musulmans que chrétiens dans le monde. Le nombre des musulmans dans le monde devrait dépasser le nombre des chrétiens après 2070. Comme pour les chrétiens, c’est en Afrique que la croissance sera la plus forte.
Un rapport du Pew Research Center sur les musulmans en Europe est annoncé pour les mois qui viennent, et peut-être déjà dans le courant de l’été 2017. Il devrait permettre d’apporter des précisions.
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L’adolescence, période cruciale pour la définition de l’identité
Nombreuses sont aujourd’hui les recherches sur les musulmans en Europe ou dans certains pays européens. Ainsi, Müge Simsek (Université d’Utrecht) a présenté des travaux sur les développements religieux dans la jeunesse en Europe, avec une attention particulière prêtée aux musulmans en incluant des données comparatives. Elle s’intéresse notamment à la façon dont la religion évolue pendant l’adolescence, période cruciale pour la définition de l’identité.
Les jeunes musulmans tendent à être en moyenne plus religieux que les jeunes chrétiens, tant européens qu’immigrés, mais qu’ils seraient moins religieux que leurs parents. Des données recueillies entre 2010 et 2013 en Angleterre, en Allemagne, aux Pays-Bas et en Suède auprès de 5 000 adolescents (14 - 17 ans) dans chaque pays montrent que les musulmans présentent des résultats plus élevés quand ils sont interrogés sur l’importance subjective de la religion, sur la fréquence de la participation à des services religieux et sur la fréquence de la prière.
Lire aussi : Musulmans au quotidien. Une enquête européenne sur les controverses autour de l’islam
Les jeunes musulmans tendent à être en moyenne plus religieux que les jeunes chrétiens, tant européens qu’immigrés, mais qu’ils seraient moins religieux que leurs parents. Des données recueillies entre 2010 et 2013 en Angleterre, en Allemagne, aux Pays-Bas et en Suède auprès de 5 000 adolescents (14 - 17 ans) dans chaque pays montrent que les musulmans présentent des résultats plus élevés quand ils sont interrogés sur l’importance subjective de la religion, sur la fréquence de la participation à des services religieux et sur la fréquence de la prière.
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Le Global Muslim Diaspora (GMD) Project, sous l'égide de l’OCI
Venus de la Turquie, Neslihan Cevik (Université d’Ankara) et Onur Unutulmaz (Université d’Anakara) ont présenté un nouveau projet qui en est à ses premiers pas, le Global Muslim Diaspora (GMD) Project. Particularité de ce projet : il est patronné par l’Organisation de la coopération islamique (OCI) et une de ses agences, le Statistical Economic and Social Research and Training Centre for Islamic Countries (SESRIC). Établi à Ankara où il emploie plusieurs dizaines de chercheurs venus de différents pays musulmans, le SESRIC s’était surtout concentré jusqu’à maintenant sur des thèmes économiques.
L’approche du SESRIC se veut impartiale et refuse la polarisation, affirme Neslihan Cevik, même si ses recherches doivent tenir compte des sentiments des pays membres. La jurisprudence islamique n’avait pas envisagé la perspective de communautés musulmanes émigrant vers des zones non musulmanes du globe pour des raisons économiques ; cela dit, la nécessité, pour de grandes organisations islamiques, de mieux comprendre ce qu’implique le phénomène.
Dans une première étape, une enquête dans le cadre du GMD est actuellement menée au Royaume-Uni. Cet ambitieux projet s’étendra ensuite à l’Allemagne et à la France. La recherche se poursuivra dans d’autres pays et espère déboucher sur un atlas interactif de la diaspora musulmane, sur des rapports nationaux et sur un important rapport final. L’enquête ne se limite pas à des données statistiques, mais entend intégrer le contexte historique, social, légal et politique. Si le projet atteint ses objectifs, il pourrait donc offrir une importante base documentaire.
Lire aussi : La diversité religieuse mesurée à travers le monde
L’approche du SESRIC se veut impartiale et refuse la polarisation, affirme Neslihan Cevik, même si ses recherches doivent tenir compte des sentiments des pays membres. La jurisprudence islamique n’avait pas envisagé la perspective de communautés musulmanes émigrant vers des zones non musulmanes du globe pour des raisons économiques ; cela dit, la nécessité, pour de grandes organisations islamiques, de mieux comprendre ce qu’implique le phénomène.
Dans une première étape, une enquête dans le cadre du GMD est actuellement menée au Royaume-Uni. Cet ambitieux projet s’étendra ensuite à l’Allemagne et à la France. La recherche se poursuivra dans d’autres pays et espère déboucher sur un atlas interactif de la diaspora musulmane, sur des rapports nationaux et sur un important rapport final. L’enquête ne se limite pas à des données statistiques, mais entend intégrer le contexte historique, social, légal et politique. Si le projet atteint ses objectifs, il pourrait donc offrir une importante base documentaire.
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Musulmans au Royaume-Uni : observations préliminaires
Onur Unutulmaz a présenté quelques observations préliminaires recueillies sur la situation des musulmans au Royaume-Uni dans le cadre de l’enquête en cours.
Le Royaume-Uni comptait une population musulmane de quelque 2,7 millions de personnes en 2011 (par rapport à 1,55 millions en 2001), soit 5 % de la population du pays. Sur le plan ethnique, l’origine prédominante est asiatique (68 %), ce qui la distingue des populations musulmanes en Allemagne (prédominance turque) et en France (prédominance nord-africaine).
Le Royaume-Uni comptait une population musulmane de quelque 2,7 millions de personnes en 2011 (par rapport à 1,55 millions en 2001), soit 5 % de la population du pays. Sur le plan ethnique, l’origine prédominante est asiatique (68 %), ce qui la distingue des populations musulmanes en Allemagne (prédominance turque) et en France (prédominance nord-africaine).
Onur Unutulmaz (université d’Ankara) a présenté les premières observations de la recherche sur le Royaume-Uni menée dans le cadre du Global Muslim Diaspora (GMD) Project. © Religioscope
La région de Londres présente une forte concentration de musulmans : 35 % de tous les musulmans du Royaume-Uni y résident, et les musulmans représentent 12,4 % de la population londonienne.
Toujours selon le recensement de 2011, 47 % des musulmans britanniques sont nés dans le pays. 33 % des musulmans au Royaume-Uni sont âgés de 15 ans ou moins (par rapport à 19 % de l’ensemble de la population pour cette classe d’âge). Le taux de chômage est plus important parmi les musulmans que dans le reste de la population, mais le niveau de formation s’améliore par rapport aux précédents recensements.
Si l’on en vient aux résultats préliminaires de l’enquête en cours, on constate que les musulmans du Royaume-Uni n’acceptent pas tous la notion de diaspora : cette notion, explique l’un d’eux, suppose de cultiver l’idée d’un retour dans un pays d’origine : « Mais probablement la plupart d’entre nous ne pensent-ils pas que nous y retournerons. » Si l’on est musulman et citoyen britannique, on ne se sent pas membre d’une diaspora, fait remarquer un autre interlocuteur. Un troisième souligne que la notion de diaspora n’est plus adaptée pour la génération née au Royaume-Uni, qui n’a plus de liens avec un autre pays. D’autres acceptent, en revanche, la notion de diaspora à travers la perception d’identités multiples.
Résider au Royaume-Uni présente pour un musulman nombre d'avantages, remarquent les personnes interrogées dans le cadre de la recherche, à commencer par les droits et libertés respectés dans le pays ainsi que les avantages sociaux et éducatifs dont bénéficient les résidents. On peut entendre de telles remarques lors de recherches menées dans d'autres pays européens aussi. Certains mentionnent cependant les problèmes rencontrés par les musulmans ou les frictions avec le mode de vie et la culture britanniques (la consommation d’alcool étant souvent mentionnée).
Pour ce qui est des problèmes internes à la communauté, le manque d’unité et de leadership est souligné : le désir de figures représentant l’ensemble de la communauté, par exemple un grand mufti qui pourrait être l’équivalent de l’archevêque de Canturbery, est exprimé, tout en ayant conscience de la difficulté à s’entendre sur de telles figures, avec le risque de créer des divisions supplémentaires.
Spontanément viennent des comparaisons avec la communauté juive qui, bien moins nombreuse, est bien mieux représentée dans la société. La part importante jouée encore par des migrants de première génération dans les institutions musulmanes est perçue comme l’une des sources du problème.
Toujours selon le recensement de 2011, 47 % des musulmans britanniques sont nés dans le pays. 33 % des musulmans au Royaume-Uni sont âgés de 15 ans ou moins (par rapport à 19 % de l’ensemble de la population pour cette classe d’âge). Le taux de chômage est plus important parmi les musulmans que dans le reste de la population, mais le niveau de formation s’améliore par rapport aux précédents recensements.
Si l’on en vient aux résultats préliminaires de l’enquête en cours, on constate que les musulmans du Royaume-Uni n’acceptent pas tous la notion de diaspora : cette notion, explique l’un d’eux, suppose de cultiver l’idée d’un retour dans un pays d’origine : « Mais probablement la plupart d’entre nous ne pensent-ils pas que nous y retournerons. » Si l’on est musulman et citoyen britannique, on ne se sent pas membre d’une diaspora, fait remarquer un autre interlocuteur. Un troisième souligne que la notion de diaspora n’est plus adaptée pour la génération née au Royaume-Uni, qui n’a plus de liens avec un autre pays. D’autres acceptent, en revanche, la notion de diaspora à travers la perception d’identités multiples.
Résider au Royaume-Uni présente pour un musulman nombre d'avantages, remarquent les personnes interrogées dans le cadre de la recherche, à commencer par les droits et libertés respectés dans le pays ainsi que les avantages sociaux et éducatifs dont bénéficient les résidents. On peut entendre de telles remarques lors de recherches menées dans d'autres pays européens aussi. Certains mentionnent cependant les problèmes rencontrés par les musulmans ou les frictions avec le mode de vie et la culture britanniques (la consommation d’alcool étant souvent mentionnée).
Pour ce qui est des problèmes internes à la communauté, le manque d’unité et de leadership est souligné : le désir de figures représentant l’ensemble de la communauté, par exemple un grand mufti qui pourrait être l’équivalent de l’archevêque de Canturbery, est exprimé, tout en ayant conscience de la difficulté à s’entendre sur de telles figures, avec le risque de créer des divisions supplémentaires.
Spontanément viennent des comparaisons avec la communauté juive qui, bien moins nombreuse, est bien mieux représentée dans la société. La part importante jouée encore par des migrants de première génération dans les institutions musulmanes est perçue comme l’une des sources du problème.
L’avenir démographique de la population sans appartenance religieuse
Si la question de l’islam a occupé une place importante durant le colloque, une intervention de Conard Hackett a prêté attention aux perspectives démographiques pour la population sans affiliation religieuse. Après tout, à l’heure où il est beaucoup question de sorties d’Églises et de nouvel athéisme ainsi que d’autres formes de non-croyance religieuse, tout porterait à croire que cette population va connaître une forte croissance.
Or, s’il est exact que la part des personnes sans affiliation religieuse a connu une augmentation forte dans des pays occidentaux et continuera d'augmenter en Europe et en Amérique du Nord au cours des 30 prochaines années, les perspectives globales à plus long terme sont plus complexes.
Avec un certain amusement, Hackett raconte que, lors de la publication de l’importante étude démographique du Pew Research Center sur l’avenir des religions en 2050, deux principaux résultats avaient été mis en évidence à cet horizon : la croissance de la population musulmane et le déclin du pourcentage des personnes sans affiliation religieuse dans la population mondiale. Or, tandis que le premier constat fit les grands titres, le second eut beaucoup moins d’écho, en raison de son caractère contre-intuitif : la plupart des journalistes ne pouvaient tout simplement pas imaginer une évolution de ce genre.
Selon les résultats des recherches du Pew Research Center, les personnes sans affiliation religieuse vont certes augmenter en nombre, mais pas en pourcentage de la population mondiale. Les personnes sans appartenance religieuse constituaient 16,4 % de la population mondiale en 2010. Leur âge moyen était de 34 ans, comparé à un âge moyen global de 28 ans. Leur taux de fertilité est inférieur au taux de remplacement. Les zones géographiques appelées à connaître la plus forte croissance démographique sont celles où les personnes sans affiliation religieuse sont le plus faiblement présentes.
Or, s’il est exact que la part des personnes sans affiliation religieuse a connu une augmentation forte dans des pays occidentaux et continuera d'augmenter en Europe et en Amérique du Nord au cours des 30 prochaines années, les perspectives globales à plus long terme sont plus complexes.
Avec un certain amusement, Hackett raconte que, lors de la publication de l’importante étude démographique du Pew Research Center sur l’avenir des religions en 2050, deux principaux résultats avaient été mis en évidence à cet horizon : la croissance de la population musulmane et le déclin du pourcentage des personnes sans affiliation religieuse dans la population mondiale. Or, tandis que le premier constat fit les grands titres, le second eut beaucoup moins d’écho, en raison de son caractère contre-intuitif : la plupart des journalistes ne pouvaient tout simplement pas imaginer une évolution de ce genre.
Selon les résultats des recherches du Pew Research Center, les personnes sans affiliation religieuse vont certes augmenter en nombre, mais pas en pourcentage de la population mondiale. Les personnes sans appartenance religieuse constituaient 16,4 % de la population mondiale en 2010. Leur âge moyen était de 34 ans, comparé à un âge moyen global de 28 ans. Leur taux de fertilité est inférieur au taux de remplacement. Les zones géographiques appelées à connaître la plus forte croissance démographique sont celles où les personnes sans affiliation religieuse sont le plus faiblement présentes.
L’évolution du pourcentage des personnes sans appartenance religieuse dans le monde dépendra considérablement de l’évolution de cette population en Asie, puisque c’est sur ce continent que se trouvent les effectifs les plus importants, notamment en Chine. Or, même si les perspectives statistiques d’évolution du paysage religieux chinois sont difficilement estimables, les indications suggèrent plutôt une augmentation du pourcentage des personnes embrassant une appartenance religieuse en Chine (tout en restant prudent quant à certaines estimations enthousiastes sur le nombre de chrétiens dans ce pays). Les projections du Pew Research Center prévoient une sensible diminution du pourcentage des personnes sans appartenance religieuse dans cette zone géographique : l'augmentation dans d'autres régions du monde ne compensera pas cette diminution. Le pourcentage global des personnes sans appartenance pourrait descendre à 13,2 % de la population mondiale à l'horizon 2050.
Certains critiques des projections du Pew Research Center rétorquent que la part des personnes sans attache religieuse augmentera dans des pays où presque tout le monde appartient aujourd’hui à une religion, par exemple en Afrique ou dans des pays musulmans. Même si un tel scénario ne peut être totalement exclu et modifierait en effet les perspectives dessinées par le rapport du Pew Research Center, les informations dont nous disposons n’indiquent aucune probabilité d’un tel scénario pour l’instant.
Bien que les réseaux sociaux permettent, par exemple, à des athées de pays musulmans de se constituer en groupes informels, rien n’indique qu’ils soient l'annonce de mouvements de masse — et, de toute façon, des projections démographiques ne peuvent prendre en compte que les identifications d’appartenance ou de non-appartenance, et pas les convictions profondes des personnes.
De même, s’il existe de petits groupes athées en Afrique, rien ne signale une croissance massive de non-appartenance religieuse sur ce continent. Remarquons d'ailleurs au passage que les personnes sans appartenance religieuse sont loin d'être athées dans leur majorité : nombre d'entre elles disent croire en Dieu.
Cela rappelle que la situation que nous observons aujourd’hui en Europe ne saurait automatiquement être appliquée au reste du monde. Le colloque de Turku a été l’occasion d’un dialogue entre tendances globales et éléments d’analyse sur la situation européenne. Les chiffres ne disent pas tout : il faut mettre de la chair sur ceux-ci et compléter les données démographiques et autres informations statistiques par des enquêtes quantitatives. Mais les chiffres nous fournissent d'importants indicateurs, permettant de mieux discerner les transformations et cibler les sujets à étudier de plus près.
Certains critiques des projections du Pew Research Center rétorquent que la part des personnes sans attache religieuse augmentera dans des pays où presque tout le monde appartient aujourd’hui à une religion, par exemple en Afrique ou dans des pays musulmans. Même si un tel scénario ne peut être totalement exclu et modifierait en effet les perspectives dessinées par le rapport du Pew Research Center, les informations dont nous disposons n’indiquent aucune probabilité d’un tel scénario pour l’instant.
Bien que les réseaux sociaux permettent, par exemple, à des athées de pays musulmans de se constituer en groupes informels, rien n’indique qu’ils soient l'annonce de mouvements de masse — et, de toute façon, des projections démographiques ne peuvent prendre en compte que les identifications d’appartenance ou de non-appartenance, et pas les convictions profondes des personnes.
De même, s’il existe de petits groupes athées en Afrique, rien ne signale une croissance massive de non-appartenance religieuse sur ce continent. Remarquons d'ailleurs au passage que les personnes sans appartenance religieuse sont loin d'être athées dans leur majorité : nombre d'entre elles disent croire en Dieu.
Cela rappelle que la situation que nous observons aujourd’hui en Europe ne saurait automatiquement être appliquée au reste du monde. Le colloque de Turku a été l’occasion d’un dialogue entre tendances globales et éléments d’analyse sur la situation européenne. Les chiffres ne disent pas tout : il faut mettre de la chair sur ceux-ci et compléter les données démographiques et autres informations statistiques par des enquêtes quantitatives. Mais les chiffres nous fournissent d'importants indicateurs, permettant de mieux discerner les transformations et cibler les sujets à étudier de plus près.
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En partenariat avec :
Jean-François Mayer est directeur de l’institut Religioscope, qui se consacre à l’étude des faits religieux et à leur impact dans le monde contemporain. Auteur de nombreux articles, il a notamment publié Les Fondamentalismes (Éd. Georg, 2002) et Internet et religions (Éd. Religioscope, 2008). Lire l’intégralité de l’article paru le 18 juin 2017 sur Religioscope.
Du même auteur :
Religions et Internet : qui a le droit de gérer le suffixe .islam ?
Qu’est-ce que la radicalisation ?
Jihadisme et « dérives sectaires » : quelle pertinence dans l'analyse comparative ?
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France : ces musulmanes qui adoptent le voile intégral
Les groupes religieux impriment leurs marques sur le Web
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Jean-François Mayer est directeur de l’institut Religioscope, qui se consacre à l’étude des faits religieux et à leur impact dans le monde contemporain. Auteur de nombreux articles, il a notamment publié Les Fondamentalismes (Éd. Georg, 2002) et Internet et religions (Éd. Religioscope, 2008). Lire l’intégralité de l’article paru le 18 juin 2017 sur Religioscope.
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