Le temps n'y fait rien : immigrés et musulmans, aucune différence pour Jean-Marie Le Pen. Le fondateur du Front national n’a rien perdu de sa fougue contre l’islam et l’immigration, qu'il a cette fois exprimé sur La Chaîne Parlementaire (LCP) samedi 23 février dans le cadre de l'émission PolitiqueS.
Amené à réagir sur la victoire du « oui » en Suisse lors du référendum contre « l’immigration de masse » que le FN a salué, il a appelé de ses vœux à organiser la même initiative en France. « La France est l’objet d’une immigration massive absolument incontrôlée », a-t-il signifié. Si l’INSEE déclare le nombre de 12 millions d’immigrés en France, Jean-Marie Le Pen est persuadé qu’ils sont bien plus nombreux, citant pour référence la démographe Michèle Tribalat et… Azouz Begag, qui aurait déclaré qu’il y a « 15 à 20 millions de musulmans » sur le sol français (2’20).
Ne parlions-nous pas des immigrés quelques secondes plus tôt ? L’islam ne cessera d’être, aux yeux du FN, une religion de l’étranger. L’amalgame ne sera cependant pas relevé par Serge Moati, qui lui reconnaîtra plus tard dans l’interview… sa « persévérance » dans son traitement de l’immigration.
L’islam continuera dès lors d’être l’objet principal de l’interview de Jean-Marie Le Pen. Cette religion sera tour à tour présentée comme « un élément multiplicateur du danger » et « le caractère étranger d’une population quand même assez différente quant à l’évolution qu’ils ont. Je pense qu’ils (les musulmans, ndlr) ont deux génération de retard ». « Ce n’est pas ça qui me choque », dit-il avec un grain de compassion, en osant faire la comparaison entre les musulmans et ses grands-parents qui ne savaient « ni lire ni écrire ».
Ce nostalgique de l’Algérie française déclare ensuite : « Quand j’ai été en Algérie, j’ai parfaitement compris qu’il y avait un retard que la France pouvait combler par un effort social, sociologique et politique. Il y a aussi évidemment la religion qui est un élément, je dirai aggravant compte-tenu du fait dans le fond que plus le monde musulman est devenu nombreux et plus il est devenu dynamique et conquérant. »
L’islam « est en lutte avec la chrétienté » qui, « chez nous en France, est en régression très nette », et est « incompatible à la République », poursuit-il, soulevant la supposée menace que constitue le nombre de musulmans. Halte à ceux qui aspirent devenir maires : à l’entendre, ils utiliseraient la démocratie pour faire avancer en douce l’islam et leur « idéologie de conquête », d'autant plus facile qu'entrer dans cette religion est « simple ».
10 minutes, il n'en fallait pas plus pour le fondateur du FN pour adresser ce discours islamophobe. La stratégie de « dédiabolisation » menée par Marine Le Pen n'est pas moins qu'un leurre appuyé par ce dernier discours public du père sur les musulmans, si classique venant du FN. Rien de tel pour ouvrir les yeux de ceux qui sont tentés par le vote frontiste.
Amené à réagir sur la victoire du « oui » en Suisse lors du référendum contre « l’immigration de masse » que le FN a salué, il a appelé de ses vœux à organiser la même initiative en France. « La France est l’objet d’une immigration massive absolument incontrôlée », a-t-il signifié. Si l’INSEE déclare le nombre de 12 millions d’immigrés en France, Jean-Marie Le Pen est persuadé qu’ils sont bien plus nombreux, citant pour référence la démographe Michèle Tribalat et… Azouz Begag, qui aurait déclaré qu’il y a « 15 à 20 millions de musulmans » sur le sol français (2’20).
Ne parlions-nous pas des immigrés quelques secondes plus tôt ? L’islam ne cessera d’être, aux yeux du FN, une religion de l’étranger. L’amalgame ne sera cependant pas relevé par Serge Moati, qui lui reconnaîtra plus tard dans l’interview… sa « persévérance » dans son traitement de l’immigration.
L’islam continuera dès lors d’être l’objet principal de l’interview de Jean-Marie Le Pen. Cette religion sera tour à tour présentée comme « un élément multiplicateur du danger » et « le caractère étranger d’une population quand même assez différente quant à l’évolution qu’ils ont. Je pense qu’ils (les musulmans, ndlr) ont deux génération de retard ». « Ce n’est pas ça qui me choque », dit-il avec un grain de compassion, en osant faire la comparaison entre les musulmans et ses grands-parents qui ne savaient « ni lire ni écrire ».
Ce nostalgique de l’Algérie française déclare ensuite : « Quand j’ai été en Algérie, j’ai parfaitement compris qu’il y avait un retard que la France pouvait combler par un effort social, sociologique et politique. Il y a aussi évidemment la religion qui est un élément, je dirai aggravant compte-tenu du fait dans le fond que plus le monde musulman est devenu nombreux et plus il est devenu dynamique et conquérant. »
L’islam « est en lutte avec la chrétienté » qui, « chez nous en France, est en régression très nette », et est « incompatible à la République », poursuit-il, soulevant la supposée menace que constitue le nombre de musulmans. Halte à ceux qui aspirent devenir maires : à l’entendre, ils utiliseraient la démocratie pour faire avancer en douce l’islam et leur « idéologie de conquête », d'autant plus facile qu'entrer dans cette religion est « simple ».
10 minutes, il n'en fallait pas plus pour le fondateur du FN pour adresser ce discours islamophobe. La stratégie de « dédiabolisation » menée par Marine Le Pen n'est pas moins qu'un leurre appuyé par ce dernier discours public du père sur les musulmans, si classique venant du FN. Rien de tel pour ouvrir les yeux de ceux qui sont tentés par le vote frontiste.