© Cory Le Guen
La fachosphère est capable de tout pour créer des situations visant à alimenter la haine des musulmans et le « Muslim Go » ou « #SalatChallenge » en est une illustration. Publier des photos de soi-disant musulmans en train de prier dans des espaces publics, c’est le nouveau jeu de l’extrême droite sur les réseaux sociaux dans lequel excelle Damien Rieu, un militant d’extrême droite autoproclamé « lanceur d’alerte » face au « grand remplacement » en France. Sauf que sa dernière publication est clairement un fake - parmi d'autres - concocté par Cory Le Guen.
Présent dans le Palais de Justice de Paris, situé dans le 17e arrondissement de Paris, le journaliste raconte avoir découvert une nouvelle photo d'un « Muslim Go » publiée par le militant. Cela lui a alors donné l’idée de le piéger afin de démontrer la propagande mensongère de la part de l’extrême droite envers les musulmans.
Dans une vidéo, il se met en scène en train de prier comme un musulman dans une salle d'audience vide. Puis, il s’approche de l’écran pour expliquer : « Je suis Blanc, Breton, catholique et aussi journaliste. Et je voulais démontrer avec cette petite vidéo que tu te fous bien de notre gueule. » Et il précise : « Désolé, mille excuses à tous nos compatriotes musulmanes et musulmans. »
Une fois la vidéo réalisée, il prend une copie d’écran de la scène où il fait semblant de prier et l’envoie à Damien Rieu. Celui-ci le remercie d’un smiley et diffuse la photo 24h plus tard, mardi 10 janvier, sans vérifier la véracité des faits. « Il n’y a rien que l’on ne sache déjà, c’est-à-dire l’islamophobie ambiante », précise le journaliste, invité à s’expliquer sur TPMP. Et d’insister : « Alors qu’il y a à peu près 6 % de musulmans dans ce pays, on entend systématiquement parler de l’ultra-droite qui vient stigmatiser nos compatriotes musulmanes et musulmans. Et donc, à un moment donné, il faut dire stop ! ».
Présent dans le Palais de Justice de Paris, situé dans le 17e arrondissement de Paris, le journaliste raconte avoir découvert une nouvelle photo d'un « Muslim Go » publiée par le militant. Cela lui a alors donné l’idée de le piéger afin de démontrer la propagande mensongère de la part de l’extrême droite envers les musulmans.
Dans une vidéo, il se met en scène en train de prier comme un musulman dans une salle d'audience vide. Puis, il s’approche de l’écran pour expliquer : « Je suis Blanc, Breton, catholique et aussi journaliste. Et je voulais démontrer avec cette petite vidéo que tu te fous bien de notre gueule. » Et il précise : « Désolé, mille excuses à tous nos compatriotes musulmanes et musulmans. »
Une fois la vidéo réalisée, il prend une copie d’écran de la scène où il fait semblant de prier et l’envoie à Damien Rieu. Celui-ci le remercie d’un smiley et diffuse la photo 24h plus tard, mardi 10 janvier, sans vérifier la véracité des faits. « Il n’y a rien que l’on ne sache déjà, c’est-à-dire l’islamophobie ambiante », précise le journaliste, invité à s’expliquer sur TPMP. Et d’insister : « Alors qu’il y a à peu près 6 % de musulmans dans ce pays, on entend systématiquement parler de l’ultra-droite qui vient stigmatiser nos compatriotes musulmanes et musulmans. Et donc, à un moment donné, il faut dire stop ! ».
Fin décembre, Damien Rieu avait diffusé la photo d’un individu, tête contre le sol, dans un wagon du RER A, en assurant qu'il effectuait une prière musulmane. Il a cependant été démenti par des usagers qui, habitués à prendre la même ligne, ont affirmé que l'homme n’était autre qu’un SDF faisant régulièrement la manche dans le RER, tête baissée.
Si une association s’empare du sujet pour trainer Damien Rieu devant un tribunal, le casier judiciaire déjà bien rempli du militant d’extrême droite pourrait s’alourdir encore. Son engagement dans la haine de l’autre n’est en effet plus à prouver avec des condamnations en 2013 et en 2017. En 2019. Il est privé de ses droits civiques et civils pour cinq ans en raison de sa participation à une opération anti-migrants… avant d'être relaxé en 2020 par la cour d’appel de Grenoble, ce qui a notamment permis à cet ancien cadre de Génération Identitaire d'être candidat aux dernières élections législatives derrière l'étiquette du parti Reconquête d'Eric Zemmour.
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Si une association s’empare du sujet pour trainer Damien Rieu devant un tribunal, le casier judiciaire déjà bien rempli du militant d’extrême droite pourrait s’alourdir encore. Son engagement dans la haine de l’autre n’est en effet plus à prouver avec des condamnations en 2013 et en 2017. En 2019. Il est privé de ses droits civiques et civils pour cinq ans en raison de sa participation à une opération anti-migrants… avant d'être relaxé en 2020 par la cour d’appel de Grenoble, ce qui a notamment permis à cet ancien cadre de Génération Identitaire d'être candidat aux dernières élections législatives derrière l'étiquette du parti Reconquête d'Eric Zemmour.
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