Empêchée de passer l'examen du permis de conduire car voilée : c’est la très mauvaise expérience vécue par Sana, une jeune femme de confession musulmane vivant dans le département de l’Essonne.
L’histoire s’est passée à Etampes et nous a été rapportée par la Coordination contre le racisme et l’islamophobie (CRI). Après des dizaines d’heures à se préparer avec son auto-école pour parvenir à obtenir le précieux sésame, c’est tout naturellement que la jeune femme obtient une date d’examen, fixée au lundi 3 décembre. Mais la surprise fut de taille lorsque l’inspectrice du permis de conduire lui refuse de passer l’examen à moins... qu’elle n’enlève son voile.
« La candidate choquée lui a demandé des explications sur cette discrimination manifeste et l’inspectrice de lui dire qu’elle devait lui montrer ses cheveux, son cou et ses oreilles. (…) Et ce, devant le moniteur d’auto-école et sans lui donner la moindre justification juridique ou règlementaire », fait savoir Abdelaziz Chambi, président de la CRI. « La candidate a refusé fort judicieusement de se découvrir alors que son visage est parfaitement découvert et qu’elle est reconnaissable. »
Une histoire que nous confirme le frère de la candidate. « Elle est montée dans la voiture et l'inspectrice lui a demandé au départ de dégager ses oreilles pour qu'elle puisse entendre ses consignes. Elle lui a dit qu'elle ne pouvait pas le faire sans risquer d'enlever son voile. Elle lui a alors demandé de l'enlever, sinon elle ne passe pas l'examen », nous déclare-t-il. « L'accompagnateur de ma sœur lui a demandé des explications, si elle suivait un règlement. L'inspectrice lui a dit qu'elle ne s'est pas reposée sur une loi mais qu'il fallait bien que l'élève entende les consignes. » Visiblement, elle semble persuadée que les femmes ont les oreilles bouchées avec un voile sur la tête.
L’histoire s’est passée à Etampes et nous a été rapportée par la Coordination contre le racisme et l’islamophobie (CRI). Après des dizaines d’heures à se préparer avec son auto-école pour parvenir à obtenir le précieux sésame, c’est tout naturellement que la jeune femme obtient une date d’examen, fixée au lundi 3 décembre. Mais la surprise fut de taille lorsque l’inspectrice du permis de conduire lui refuse de passer l’examen à moins... qu’elle n’enlève son voile.
« La candidate choquée lui a demandé des explications sur cette discrimination manifeste et l’inspectrice de lui dire qu’elle devait lui montrer ses cheveux, son cou et ses oreilles. (…) Et ce, devant le moniteur d’auto-école et sans lui donner la moindre justification juridique ou règlementaire », fait savoir Abdelaziz Chambi, président de la CRI. « La candidate a refusé fort judicieusement de se découvrir alors que son visage est parfaitement découvert et qu’elle est reconnaissable. »
Une histoire que nous confirme le frère de la candidate. « Elle est montée dans la voiture et l'inspectrice lui a demandé au départ de dégager ses oreilles pour qu'elle puisse entendre ses consignes. Elle lui a dit qu'elle ne pouvait pas le faire sans risquer d'enlever son voile. Elle lui a alors demandé de l'enlever, sinon elle ne passe pas l'examen », nous déclare-t-il. « L'accompagnateur de ma sœur lui a demandé des explications, si elle suivait un règlement. L'inspectrice lui a dit qu'elle ne s'est pas reposée sur une loi mais qu'il fallait bien que l'élève entende les consignes. » Visiblement, elle semble persuadée que les femmes ont les oreilles bouchées avec un voile sur la tête.
Une discrimination flagrante, une plainte déposée
Aucune loi n'interdit en effet le port du voile lors d'une formation à la conduite, ni lors de l'examen théorique et pratique. Face à cette demande illégale, le moniteur de l'auto-école, présent avec son élève dans la voiture au moment de l'incident, a rapidement contacté le supérieur de l'inspectrice. Ce dernier lui aurait présenté ses excuses, en affirmant qu'il s'agissait d'un « incident isolé ».
Alertée par ce cas, la CRI a saisi « le supérieur hiérarchique de tous les inspecteurs du département et, sous la menace de dénonciation et de dépôt de plainte, ce dernier s’est engagé à recadrer cette inspectrice aux tendances islamophobes qui exerce depuis plus d’une quinzaine d’années et qui s’est arrogée le droit de blesser et d’humilier une musulmane », explique-t-on.
« Nous avons eu la garantie que cette candidate allait passer son permis dans les 48 heures et avec son hijab, et nous avons exigé que cette inspectrice présente une lettre d’excuses à la candidate pour l’avoir blessée et lui avoir fait perdre une journée pour rien », ajoute M. Chaambi.
Sana n'a toujours pas reçu une lettre d’excuses mais a finalement obtenu une nouvelle date trois jours plus tard, vendredi 7 décembre. Et cette fois, tout s'est bien passé avec la nouvelle inspectrice, bien qu'elle ait échoué à l'examen pratique.
L'affaire n'en restera pas là. La candidate malheureuse a déposé plainte au commissariat pour discrimination dès le lendemain de son premier passage pour voir sanctionner le comportement de l'inspectrice indélicate, que l'incident soit « isolé » ou non, nous assure son frère. Elle souhaite ainsi, en alertant de l’existence de ce cas, encourager les musulmanes victimes de discriminations à se faire entendre pour ne plus voir leurs droits bafoués. Cette histoire n'est qu'un petit échantillon qui illustre les discriminations grandissantes à l'égard des musulman-e-s en France.
Alertée par ce cas, la CRI a saisi « le supérieur hiérarchique de tous les inspecteurs du département et, sous la menace de dénonciation et de dépôt de plainte, ce dernier s’est engagé à recadrer cette inspectrice aux tendances islamophobes qui exerce depuis plus d’une quinzaine d’années et qui s’est arrogée le droit de blesser et d’humilier une musulmane », explique-t-on.
« Nous avons eu la garantie que cette candidate allait passer son permis dans les 48 heures et avec son hijab, et nous avons exigé que cette inspectrice présente une lettre d’excuses à la candidate pour l’avoir blessée et lui avoir fait perdre une journée pour rien », ajoute M. Chaambi.
Sana n'a toujours pas reçu une lettre d’excuses mais a finalement obtenu une nouvelle date trois jours plus tard, vendredi 7 décembre. Et cette fois, tout s'est bien passé avec la nouvelle inspectrice, bien qu'elle ait échoué à l'examen pratique.
L'affaire n'en restera pas là. La candidate malheureuse a déposé plainte au commissariat pour discrimination dès le lendemain de son premier passage pour voir sanctionner le comportement de l'inspectrice indélicate, que l'incident soit « isolé » ou non, nous assure son frère. Elle souhaite ainsi, en alertant de l’existence de ce cas, encourager les musulmanes victimes de discriminations à se faire entendre pour ne plus voir leurs droits bafoués. Cette histoire n'est qu'un petit échantillon qui illustre les discriminations grandissantes à l'égard des musulman-e-s en France.
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