Avec une vingtaine d’imams et de responsables associatifs musulmans, Hassen Chalghoumi est allé à la rencontre du président israélien Shimon Pérès, dimanche 10 mars, à l’occasion de sa visite en France.
Cette rencontre dans un grand hôtel parisien, placée sous le signe de la paix entre les religions et les peuples selon les intéressés, a été organisée à la veille de la commémoration des tueries de Mohamed Merah, les 11, 15 et 19 mars 2012.
« C'est important de la montrer (l'amitié judéo-musulmane, ndlr) aujourd'hui. C'est important aussi de montrer que l'islam n'a rien à voir avec l'intégrisme. L'intégrisme, nous en sommes les première victimes », a déclaré Hassen Chalghoumi. Une position que partagent les musulmans de France sans pour autant approuver la tenue de cette réunion, qui a tout de politique.
Il ne s’agit pas de la première rencontre entre Shimon Pérès et le responsable de la mosquée de Drancy, en Seine-Saint-Denis. Ce dernier, en visite en Israël en novembre 2012, avait déjà serré la main du président israélien en présence d'une délégation d'imams de France, non sans provoquer une polémique en raison de la politique coloniale d’Israël pratiquée en toute impunité à l’égard des Palestiniens.
A l’issue de ces retrouvailles, Shimon Pérès s’est déclaré « très impressionné par le courage » de Hassen Chalghoumi et de son groupe. « Nous allons œuvrer pour une vie commune entre chrétiens et musulmans, juifs, Palestiniens et Israéliens », a-t-il aussi déclaré, ajoutant qu'il y a « des gens qui disent que cela prendra beaucoup de temps ». Au vu des agissements d'Israël sur le terrain, la paix au Proche-Orient n'est pas pour demain.
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