Après l’Italie, c’était au tour de la France et du président de la République Nicolas Sarkozy d'accueillir, à l’Élysée, Benyamin Netanyahu. Pour sa première tournée en Europe depuis son arrivée au pouvoir en avril dernier, le Premier ministre israélien est venu, selon ses propres mots, en « ami de la France ». Au menu : l'Iran mais sutout la question des colonies qui poursuivent leur inexorable expansion en Cisjordanie.
C’est justement sur cette question que le débat s'enlise entre la France, les États-Unis et Israël. Les présidents Obama et Sarkozy se prononcent tous deux en faveur de la décolonisation afin d’aboutir à la création d’un État palestinien qui « ne pourra en aucune manière constituer une menace à la sécurité d'Israël », selon M. Sarkozy. Celui-ci, qui souhaite peser dans les pourparlers de paix, a ainsi appelé M. Netanyahu à « prendre, sans attendre, toutes les mesures possibles pour encourager la confiance » avec les Palestiniens.
Seulement, ce dernier ne partage absolument pas son avis. Sa position est soutenue, de surcroît, par le ministre israélien des Affaires étrangères, Avigdor Lieberman. Le leader de l'extrême droite israélienne reste, en effet, déterminé à maintenir les colons, dans les territoires occupés illégalement, au regard du droit international, en Cisjordanie.
C’est justement sur cette question que le débat s'enlise entre la France, les États-Unis et Israël. Les présidents Obama et Sarkozy se prononcent tous deux en faveur de la décolonisation afin d’aboutir à la création d’un État palestinien qui « ne pourra en aucune manière constituer une menace à la sécurité d'Israël », selon M. Sarkozy. Celui-ci, qui souhaite peser dans les pourparlers de paix, a ainsi appelé M. Netanyahu à « prendre, sans attendre, toutes les mesures possibles pour encourager la confiance » avec les Palestiniens.
Seulement, ce dernier ne partage absolument pas son avis. Sa position est soutenue, de surcroît, par le ministre israélien des Affaires étrangères, Avigdor Lieberman. Le leader de l'extrême droite israélienne reste, en effet, déterminé à maintenir les colons, dans les territoires occupés illégalement, au regard du droit international, en Cisjordanie.
Le gel des colonies, sujet de discorde avec Obama
En remportant 15 sièges sur 120 à la Knesset (Parlement israélien), M. Lieberman a créé la surprise lors des dernières élections législatives en Israël. Son influence est grandissante. Rien d’étonnant à ce que M. Netanyahu ait campé plus fermement sur sa position face aux présidents français et américain.
Ces différends ont clairement contribué à l’annulation de la rencontre, prévue initialement ce jeudi, entre le chef du gouvernement israélien et George Mitchell, l’émissaire américain pour le Proche-Orient.
Pourtant, il accepte tout de même l’idée d’un État palestinien. Mais à quel prix ? Premièrement, l'exécutif israélien demande que soit reconnu, par l’Autorité palestinienne, le caractère juif d’Israël. Exit donc le droit au retour des réfugiés dans l’État hébreu. Ensuite, le nouvel État palestinien devra être totalement démilitarisé : un État sans armée, sans pouvoir de contrôle sur ses frontières et ses espaces aérien et maritime. Enfin, l’Autorité palestinienne devra continuer à cohabiter de façon croissante avec les colons, bien que M. Netanyahu se soit engagé « à ne pas construire de nouvelles colonies et à ne pas essayer de grappiller plus de terres ».
Côté palestinien, Mahmoud Abbas, président de l'Autorité palestinienne, et le Hamas se sont ouvertement prononcés contre l'option proposée par le gouvernement israélien. Avant de regagner Israël, une nouvelle rencontre, ce jeudi, entre M. Netanyahu et le Premier ministre François Fillon puis le ministre des Affaires étrangères Bernard Kouchner, s'est tenue. Mais aucun progrès n'est en vue. Les perspectives de paix au Proche-Orient s’éloignent chaque jour un peu plus.
Ces différends ont clairement contribué à l’annulation de la rencontre, prévue initialement ce jeudi, entre le chef du gouvernement israélien et George Mitchell, l’émissaire américain pour le Proche-Orient.
Pourtant, il accepte tout de même l’idée d’un État palestinien. Mais à quel prix ? Premièrement, l'exécutif israélien demande que soit reconnu, par l’Autorité palestinienne, le caractère juif d’Israël. Exit donc le droit au retour des réfugiés dans l’État hébreu. Ensuite, le nouvel État palestinien devra être totalement démilitarisé : un État sans armée, sans pouvoir de contrôle sur ses frontières et ses espaces aérien et maritime. Enfin, l’Autorité palestinienne devra continuer à cohabiter de façon croissante avec les colons, bien que M. Netanyahu se soit engagé « à ne pas construire de nouvelles colonies et à ne pas essayer de grappiller plus de terres ».
Côté palestinien, Mahmoud Abbas, président de l'Autorité palestinienne, et le Hamas se sont ouvertement prononcés contre l'option proposée par le gouvernement israélien. Avant de regagner Israël, une nouvelle rencontre, ce jeudi, entre M. Netanyahu et le Premier ministre François Fillon puis le ministre des Affaires étrangères Bernard Kouchner, s'est tenue. Mais aucun progrès n'est en vue. Les perspectives de paix au Proche-Orient s’éloignent chaque jour un peu plus.