« Pour que 2021 soit l’année de la fin de l’apartheid en Israël. » C'est le voeu émis par un collectif constitué d'un millier d'artistes, d'intellectuels et d'universitaires de plus de 45 pays dans une tribune parue mardi 27 juillet sur Libération.
Depuis de longues années, des défenseurs des droits humains et des activistes de la cause palestinienne dénonçaient le régime d'apartheid, sans être véritablement écoutés.
Mais, en cette année 2021, marquée par la sortie du rapport de l'ONG israélienne B'Tselem, « le verrou vient de sauter. Les sociétés civiles du monde entier ne le supportent plus. D’un continent à l’autre, d’une génération à l’autre, d’une nationalité à l’autre, les manifestations, les prises de position, les tribunes, les motions adoptées à de larges majorités convergent en un même flot de protestation. La reconnaissance du fait qu’Israël a bel et bien instauré un régime d’apartheid dans l’ensemble des territoires qu’il a soumis à sa juridiction, s’ajoutant à d’autres violations du droit international, mène à exiger que la communauté internationale sorte de la complaisance et engage les mesures concrètes qui découlent de ce constat », fait-on dans la tribune signée, entre autres, par les Prix Nobel de la paix Adolfo Pérez Esquivel et Mairead Maguire, les enseignants et chercheurs Bertrand Badie, Ivar Ekeland, Edgar Morin.
Rappelant que l'apartheid est un crime reconnu par le droit international, les signataires appellent, outre la reconnaissance de ce crime menant nécessairement à sa condamnation, au démantèlement de ce régime et à « l’établissement d’un ordre constitutionnel respectant le droit international et les conventions de défense des droits humains, qui garantirait l’égalité des droits et devoirs pour les habitants de cette terre indépendamment de toute différence raciale et ethnique, comme de toute appartenance religieuse ou identité sexuelle, et reconnaîtrait le droit au retour de tous les exilés depuis la création de l’Etat d’Israël ».
Lire aussi : Palestine : l’impératif de traduire Israël devant la justice internationale
Les gouvernements complices sont appelés à « mettre fin à leur connivence avec le régime d’apartheid en poussant à son démantèlement et en soutenant une transition sensible au droit à l’autodétermination des deux peuples habitant actuellement la Palestine historique ».
Par ailleurs, ils souhaitent l'instauration d'une commission de paix, de réconciliation et de responsabilité « chargée d’accompagner la transition vers une gouvernance respectueuse des droits humains et de la démocratie ».
D'ici là, les signataires appellent la Cour pénale internationale (CPI) à lancer « une enquête sur les dirigeants et le personnel de sécurité à qui la perpétuation du crime d’apartheid peut être imputée ».
« Gageons que, dans quelques années, quand les historiens voudront caractériser les événements marquants de l’année 2021 en ce qui concerne l’Etat d’Israël, ce qui l’emportera ne sera ni la vaccination éclair contre le Covid ni le départ du Premier ministre Benjamin Nétanyahou, mais bel et bien la reconnaissance mondiale de l’état d’apartheid dans tout l’espace de la "Palestine historique". »
Lire aussi :
Israël-Palestine : de la nécessité de lutter pour une véritable justice face à la politique répressive de Netanyahou
Près de 500 parlementaires européens haussent le ton contre Israël face à l'annexion de la Palestine
Israël dénoncé comme un Etat d’apartheid par l'ONG israélienne B'Tselem
Depuis de longues années, des défenseurs des droits humains et des activistes de la cause palestinienne dénonçaient le régime d'apartheid, sans être véritablement écoutés.
Mais, en cette année 2021, marquée par la sortie du rapport de l'ONG israélienne B'Tselem, « le verrou vient de sauter. Les sociétés civiles du monde entier ne le supportent plus. D’un continent à l’autre, d’une génération à l’autre, d’une nationalité à l’autre, les manifestations, les prises de position, les tribunes, les motions adoptées à de larges majorités convergent en un même flot de protestation. La reconnaissance du fait qu’Israël a bel et bien instauré un régime d’apartheid dans l’ensemble des territoires qu’il a soumis à sa juridiction, s’ajoutant à d’autres violations du droit international, mène à exiger que la communauté internationale sorte de la complaisance et engage les mesures concrètes qui découlent de ce constat », fait-on dans la tribune signée, entre autres, par les Prix Nobel de la paix Adolfo Pérez Esquivel et Mairead Maguire, les enseignants et chercheurs Bertrand Badie, Ivar Ekeland, Edgar Morin.
Rappelant que l'apartheid est un crime reconnu par le droit international, les signataires appellent, outre la reconnaissance de ce crime menant nécessairement à sa condamnation, au démantèlement de ce régime et à « l’établissement d’un ordre constitutionnel respectant le droit international et les conventions de défense des droits humains, qui garantirait l’égalité des droits et devoirs pour les habitants de cette terre indépendamment de toute différence raciale et ethnique, comme de toute appartenance religieuse ou identité sexuelle, et reconnaîtrait le droit au retour de tous les exilés depuis la création de l’Etat d’Israël ».
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Les gouvernements complices sont appelés à « mettre fin à leur connivence avec le régime d’apartheid en poussant à son démantèlement et en soutenant une transition sensible au droit à l’autodétermination des deux peuples habitant actuellement la Palestine historique ».
Par ailleurs, ils souhaitent l'instauration d'une commission de paix, de réconciliation et de responsabilité « chargée d’accompagner la transition vers une gouvernance respectueuse des droits humains et de la démocratie ».
D'ici là, les signataires appellent la Cour pénale internationale (CPI) à lancer « une enquête sur les dirigeants et le personnel de sécurité à qui la perpétuation du crime d’apartheid peut être imputée ».
« Gageons que, dans quelques années, quand les historiens voudront caractériser les événements marquants de l’année 2021 en ce qui concerne l’Etat d’Israël, ce qui l’emportera ne sera ni la vaccination éclair contre le Covid ni le départ du Premier ministre Benjamin Nétanyahou, mais bel et bien la reconnaissance mondiale de l’état d’apartheid dans tout l’espace de la "Palestine historique". »
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