Eyal Yifrach, 19 ans, Naftali Frankel et Gilad Shaer, 16 ans tous les deux, ont été retrouvés morts non loin de Gush Etzion, l'un des plus importants blocs de colonies situé près d'Hébron, en Cisjordanie occupée, par les forces de sécurité israéliennes. Leurs corps ont été découverts, lundi 30 juin, « sous un tas de pierre » dans un champ, selon un porte-parole de l’armée israélienne. Les funérailles se sont déroulées mardi 1er juillet en présence de plusieurs membres du gouvernement dont le Premier ministre et le président Shimon Pérès.
Ces élèves d'une école talmudique ont été enlevés le 12 juin et auraient apparemment été tués par balle peu de temps après leur rapt à proximité de la route où ils faisaient de l’auto-stop et où ils ont été vus pour la dernière fois. Alors qu'ils se trouvaient dans une zone entièrement sous contrôle israélien, il aura fallu 19 jours pour les retrouver. La question du pourquoi reste entière, 7 000 soldats ayant été mobilisés dans le cadre de l’opération « Gardiens de nos frères » pour localiser les ados.
L'armée israélienne a ainsi lancé son plus important déploiement en Cisjordanie depuis la fin de la deuxième Intifada, en 2007. Au passage, ils ont tué pas moins de cinq Palestiniens et ont arrêté plus de 400 autres. Le président du Parlement Aziz Dweik et plusieurs autres députés du Hamas comptent au nombre des arrestations.
D’après le Shin Beth, le service de la sécurité intérieure israélien, les deux principaux suspects, Marwane Qawasmeh et Amer Abou Eisheh, sont tous deux affiliés au Hamas. Le gouvernement israélien considère que les ravisseurs, s’ils n’ont pas agi sur ordre, ont du moins agi conformément à la ligne de la direction du Hamas alors même que le rapt ne fait l'objet d'aucune revendication claire. Pendant la campagne de recherches, les forces israéliennes se sont apparemment vu donner l’ordre de « casser » l’appareil et les infrastructures du Hamas en Cisjordanie. Une opération qui intervient alors que l'entente commençait à se reconstruire entre le Fatah et le Hamas, qui avaient annoncé en avril la formation d'un gouvernement d'union nationale.
Ces élèves d'une école talmudique ont été enlevés le 12 juin et auraient apparemment été tués par balle peu de temps après leur rapt à proximité de la route où ils faisaient de l’auto-stop et où ils ont été vus pour la dernière fois. Alors qu'ils se trouvaient dans une zone entièrement sous contrôle israélien, il aura fallu 19 jours pour les retrouver. La question du pourquoi reste entière, 7 000 soldats ayant été mobilisés dans le cadre de l’opération « Gardiens de nos frères » pour localiser les ados.
L'armée israélienne a ainsi lancé son plus important déploiement en Cisjordanie depuis la fin de la deuxième Intifada, en 2007. Au passage, ils ont tué pas moins de cinq Palestiniens et ont arrêté plus de 400 autres. Le président du Parlement Aziz Dweik et plusieurs autres députés du Hamas comptent au nombre des arrestations.
D’après le Shin Beth, le service de la sécurité intérieure israélien, les deux principaux suspects, Marwane Qawasmeh et Amer Abou Eisheh, sont tous deux affiliés au Hamas. Le gouvernement israélien considère que les ravisseurs, s’ils n’ont pas agi sur ordre, ont du moins agi conformément à la ligne de la direction du Hamas alors même que le rapt ne fait l'objet d'aucune revendication claire. Pendant la campagne de recherches, les forces israéliennes se sont apparemment vu donner l’ordre de « casser » l’appareil et les infrastructures du Hamas en Cisjordanie. Une opération qui intervient alors que l'entente commençait à se reconstruire entre le Fatah et le Hamas, qui avaient annoncé en avril la formation d'un gouvernement d'union nationale.
Le Hamas, le coupable tout trouvé pour Israël
Les trois adolescents israéliens retrouvés morts.
Après l'annonce de la mort des jeunes colons, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a immédiatement réitéré ses accusations contre le Hamas, qu’il a désigné comme responsable de leur enlèvement dès le 15 juin. Au cours d’une réunion du cabinet de sécurité, qui regroupe plusieurs ministres, il a ainsi promis de « faire payer le Hamas », considérant que les adolescents « ont été kidnappé puis tués de sang-froid par des bêtes sauvages ».
Le ministre de la Défense Moshé Yaalon a déclaré, dans un communiqué, que le gouvernement israélien considère « le Hamas comme responsable de l'enlèvement et du meurtre des jeunes et nous savons comment régler nos comptes avec eux », ajoutant que la traque des ravisseurs se poursuivait.
Danny Dalon, le vice-ministre de la Défense, promet « d’éradiquer » le mouvement. Israël a « la volonté et la détermination nécessaires pour endurer les épreuves d’une longue opération visant à éradiquer le Hamas », a-t-il prévenu. Plus tôt dans le mois, pendant les opérations de recherche, le ministre de l’économie Naftali Bennett avait lui aussi affirmé qu’il fallait « faire de l’appartenance au Hamas une carte d’entrée directe en enfer ».
Le ministre de la Défense Moshé Yaalon a déclaré, dans un communiqué, que le gouvernement israélien considère « le Hamas comme responsable de l'enlèvement et du meurtre des jeunes et nous savons comment régler nos comptes avec eux », ajoutant que la traque des ravisseurs se poursuivait.
Danny Dalon, le vice-ministre de la Défense, promet « d’éradiquer » le mouvement. Israël a « la volonté et la détermination nécessaires pour endurer les épreuves d’une longue opération visant à éradiquer le Hamas », a-t-il prévenu. Plus tôt dans le mois, pendant les opérations de recherche, le ministre de l’économie Naftali Bennett avait lui aussi affirmé qu’il fallait « faire de l’appartenance au Hamas une carte d’entrée directe en enfer ».
Les Palestiniens présagent le pire
Le Hamas, qui a nié être impliqué dans le rapt, a promis des représailles en cas d’attaques israéliennes. Il a averti que si Israël « se lançait dans une guerre ou une escalade, il ouvrirait les portes de l'enfer ». Le gouvernement palestinien a aussi rappelé qu'il « n'était pas responsable des zones en dehors du contrôle sécuritaire palestinien », les trois adolescents ayant été enlevés dans une région sous contrôle israélienne.
Mais il n’y a pas qu’avec Israël que les tensions sont ravivées. Si Mahmoud Abbas, le président de l’Autorité palestinienne, a dénoncé dès le 16 juin l'enlèvement, mais aussi les « violations israéliennes qui ont suivi », il s’est montré plus catégorique deux jours après. Il a estimé que « celui qui a enlevé les trois jeunes Israéliens cherche à détruire (l'unité palestinienne), et on va lui demander des comptes ».
La bande de Gaza, déjà rudement éprouvée par le blocus israélien, est aussi sous la menace d'une opération militaire d'une très large ampleur. Dans les heures qui ont suivi l’annonce de la mort des adolescents israéliens, l’Etat hébreu a lancé 34 raids aériens dans la bande de Gaza, sans faire de victimes et en réponse, selon l'armée israéliennes, à des tirs de roquettes. Dans le même temps, un jeune Palestinien de 18 ans a été tué mardi matin dans le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie. La nouvelle offensive israélienne, au regard des déclarations guerrières des responsables israéliens, laisse présager le pire pour les Palestiniens, qui ont débuté le 29 juin le mois du Ramadan.
Mais il n’y a pas qu’avec Israël que les tensions sont ravivées. Si Mahmoud Abbas, le président de l’Autorité palestinienne, a dénoncé dès le 16 juin l'enlèvement, mais aussi les « violations israéliennes qui ont suivi », il s’est montré plus catégorique deux jours après. Il a estimé que « celui qui a enlevé les trois jeunes Israéliens cherche à détruire (l'unité palestinienne), et on va lui demander des comptes ».
La bande de Gaza, déjà rudement éprouvée par le blocus israélien, est aussi sous la menace d'une opération militaire d'une très large ampleur. Dans les heures qui ont suivi l’annonce de la mort des adolescents israéliens, l’Etat hébreu a lancé 34 raids aériens dans la bande de Gaza, sans faire de victimes et en réponse, selon l'armée israéliennes, à des tirs de roquettes. Dans le même temps, un jeune Palestinien de 18 ans a été tué mardi matin dans le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie. La nouvelle offensive israélienne, au regard des déclarations guerrières des responsables israéliens, laisse présager le pire pour les Palestiniens, qui ont débuté le 29 juin le mois du Ramadan.
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