Le choix, très personnel, de Mennel Ibtissem de retirer son voile, annoncé en février dernier sur les réseaux sociaux, a été des plus commentés par ceux et celles qui la suiv(ai)ent parmi les musulmans. C'est dans une interview accordée à LObs parue cette semaine que la jeune femme, en préparation du nouvel album baptisé « Heal » (Guérir) pour 2021, est revenue sur les choix vestimentaires qu'elle a opérés et ses conséquences.
S'agissant d'abord du voile, Mennel affirme qu'elle ne se doutait pas de l'immense impact médiatique qu'il aurait lors de sa participation à The Voice en 2018. « J'étais une fille très tranquille, j'avais grandi à la campagne avec ma famille, mes animaux et mon piano », dit-elle.
« Pour moi, c’était juste mon accoutrement. Même pas un signe religieux, mais une identité. Je n’étais pas en train de dire : "Allô, regardez-moi, je suis musulmane" », raconte celle qui assume aujourd'hui pleinement son dévoilement. « Des filles qui, comme moi, mettent le voile, l’enlèvent, il y en a des tonnes », assure-t-elle.
S'agissant d'abord du voile, Mennel affirme qu'elle ne se doutait pas de l'immense impact médiatique qu'il aurait lors de sa participation à The Voice en 2018. « J'étais une fille très tranquille, j'avais grandi à la campagne avec ma famille, mes animaux et mon piano », dit-elle.
« Pour moi, c’était juste mon accoutrement. Même pas un signe religieux, mais une identité. Je n’étais pas en train de dire : "Allô, regardez-moi, je suis musulmane" », raconte celle qui assume aujourd'hui pleinement son dévoilement. « Des filles qui, comme moi, mettent le voile, l’enlèvent, il y en a des tonnes », assure-t-elle.
Du refus « d'être considérée comme une porte-drapeau de l’islam »
Les critiques, Mennel choisit de les ignorer tant bien que mal. Elle ne se prive pas de poster régulièrement des photos d'elle sur ses réseaux sociaux. Un des clichés où elle apparaît en simple chemise blanche a suscité début septembre une pluie de critiques, là de coreligionnaires incapables de comprendre que c'est le fruit d'un choix libre et consenti comme le fut à une période celui d'arborer le voile, vivement critiqué par les laïcards et l'extrême droite.
Elle n'était pas dénudée mais, « ce jour-là, j’ai perdu 13 000 abonnés d’un coup. Je me suis rendu compte du fanatisme, de la sexualisation de la femme, aussi, car ça dépasse la religion. Il y avait des gens qui me suivaient sur les réseaux sociaux pour une image : j’étais le reflet de leur propre guerre », déclare-t-elle.
Mennel s’est aussi confiée mi-octobre à la BBC sur son dévoilement. Dans cet entretien, elle indique en avoir eu assez d'être réduite à son apparence, de l'image qu'elle renvoyait malgré elle et « d'être considérée comme une porte-drapeau de l’islam » qu'elle n'est pas.
Elle revient aussi sur la réaction de celles qui la voyaient comme un modèle : « En réalité, je pensais à ces filles, à ces personnes. J’étais un modèle pour elles car j’étais comme elles. Je portais un turban à une époque où il est difficile d’être musulman pour les filles en particulier, surtout en France. Et quand je l’ai enlevé, ces filles ont eu le sentiment d’être abandonnées », confie-t-elle. Un sentiment que la jeune femme comprend mais auquel elle répond : « Je ne suis pas comme vous mais je peux quand même vous soutenir. »
Elle n'était pas dénudée mais, « ce jour-là, j’ai perdu 13 000 abonnés d’un coup. Je me suis rendu compte du fanatisme, de la sexualisation de la femme, aussi, car ça dépasse la religion. Il y avait des gens qui me suivaient sur les réseaux sociaux pour une image : j’étais le reflet de leur propre guerre », déclare-t-elle.
Mennel s’est aussi confiée mi-octobre à la BBC sur son dévoilement. Dans cet entretien, elle indique en avoir eu assez d'être réduite à son apparence, de l'image qu'elle renvoyait malgré elle et « d'être considérée comme une porte-drapeau de l’islam » qu'elle n'est pas.
Elle revient aussi sur la réaction de celles qui la voyaient comme un modèle : « En réalité, je pensais à ces filles, à ces personnes. J’étais un modèle pour elles car j’étais comme elles. Je portais un turban à une époque où il est difficile d’être musulman pour les filles en particulier, surtout en France. Et quand je l’ai enlevé, ces filles ont eu le sentiment d’être abandonnées », confie-t-elle. Un sentiment que la jeune femme comprend mais auquel elle répond : « Je ne suis pas comme vous mais je peux quand même vous soutenir. »
Entre son mariage et la musique, elle a fait son choix
Sur divers sujets, « on me demande mon avis, mais moi, je ne suis pas politicienne, je ne suis pas dans un parti féministe, je ne suis pas porte-parole », signifie aussi à L'Obs la jeune femme, pour qui, « en France, on vit bien en tant que musulman, personne ne nous maltraite, il n'y a pas lieu de se victimiser ».
Mennel, qui s'etait expatriée aux États-Unis en 2018 après s'être mariée à un Américain, révèle avoir divorcé dans l'année.
« Il ne voulait pas que je fasse de musique », fait part la jeune femme à L'Obs. Néanmoins, pour elle, « tout ça (ses diverses épreuves) aura été un mal pour un bien, je n’étais pas encore prête à avoir cette carrière, mais je sais qu’elle arrivera, et quand ça viendra, ça va exploser ».
Malgré les difficultés, Mennel, aujourd'hui âgée de 25 ans, continue de s'accrocher à son rêve : « Faire de la musique, c'est mon objectif, ma mission dans la vie. C'est ce que je suis. Et je ne vois pas faire autre chose que partager de l'amour et de la paix à travers ma musique. »
Lire aussi :
Mennel face à Cyril Hanouna : « Je veux être un modèle de résilience »
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Malgré les difficultés, Mennel, aujourd'hui âgée de 25 ans, continue de s'accrocher à son rêve : « Faire de la musique, c'est mon objectif, ma mission dans la vie. C'est ce que je suis. Et je ne vois pas faire autre chose que partager de l'amour et de la paix à travers ma musique. »
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