Sur le vif

JO de Paris 2024 : Al-Azhar dénonce des « scènes insultantes » envers Jésus

Rédigé par Lina Farelli | Lundi 29 Juillet 2024 à 13:00



Al-Azhar a condamné, dimanche 28 juillet, les « scènes insultantes » envers Jésus lors de la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques de Paris. L’institution sunnite fait référence au tableau semblant faire allusion à la Cène, le dernier repas du Christ pris avec ses apôtres. La représentation artistique a heurté l’Eglise de France.

Aux yeux d’Al-Azhar, « l'insulte au Christ ou à l'un des prophètes relève de l'extrémisme et d'une sauvagerie irréfléchie ». De telles scènes « représentent le Christ, que la paix soit avec lui, sous un jour qui porte atteinte à sa personne et à son noble statut de la prophétie, et ce d'une manière sauvage et irréfléchie qui blesse les convictions des croyants ».

« Les musulmans considèrent qu'insulter Jésus, que la paix soit sur lui, ou tout autre prophète, que la paix soit sur eux, est un péché et une honte pour les auteurs de cette insulte odieuse et pour ceux qui l’acceptent », a-t-elle indiqué, mettant en garde au passage « contre le danger d'exploiter les évènements internationaux pour banaliser les insultes à la religion et promouvoir des maux sociétaux destructeurs telles que l'homosexualité et la transsexualité ».

De son côté, le directeur artistique en charge de la cérémonie d’ouverture, Thomas Jolly, a démenti sur BFM TV s’être inspiré de la Cène. « L'idée était plutôt de faire une grande fête païenne reliée aux dieux de l'Olympe... Olympe... l'olympisme », a-t-il affirmé. « Je crois que c'était assez clair, il y a Dionysos qui arrive sur cette table. Il est là, pourquoi ? Parce qu'il est dieu de la fête (...), du vin, et père de Sequana, déesse reliée au fleuve », a-t-il expliqué. « Vous ne trouverez jamais chez moi une quelconque volonté de moquerie, de dénigrer quoi que ce soit. J'ai voulu faire une cérémonie qui répare, qui réconcilie. Aussi qui réaffirme les valeurs de notre République. »

Le comité d'organisation des JO de Paris a aussi expliqué n’avoir jamais eu « aucune intention de manquer de respect à quelque groupe religieux que ce soit ». « À l’inverse, notre intention était de montrer de la tolérance et de la communion. Si des gens ont été offensés, nous nous en excusons », a déclaré Anne Descamps, directrice de la communication du COJOP.

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