Des militants de la cause palestinienne réclament depuis des mois l’exclusion d’Israël des JO de Paris 2024, ici en juin 2024 devant le siège du Comité d'Organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques (COJOP) à Paris. © BDS France
Sauf surprise, les Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024 accueilleront bel et bien la délégation israélienne malgré les appels incessants à l’exclure Israël des compétitions du fait de la terrible guerre qu’elle mène contre la bande de Gaza depuis l'attaque du 7 octobre 2023. En neuf mois, le bilan humain fait état d’au moins 39 000 morts. Les auteurs d’une lettre parue en juillet dans le prestigieux journal The Lancet ont même récemment évalué le nombre de décès à plus de 186 000, en ajoutant les morts indirects passés et à venir liés au manque de soins et à la malnutrition.
Car l’enclave palestinienne, sous blocus israélien depuis 2007, a sombré dans la pire catastrophe humanitaire de son histoire, une catastrophe que la poursuite des opérations militaires israéliennes terrestres ne fait qu’aggraver chaque jour. Treize ONG internationales dont Médecins du Monde (MdM) et Médecins Sans Frontières (MSF) ont, pas plus tard que lundi 15 juillet, rapporté que « des tonnes d’aide absolument nécessaires, destinées à être livrées par la route du sud, sont bloquées depuis des semaines, voire des mois ». « Après presque dix mois de guerre destructrice, il est extrêmement urgent que les Etats tiers reconnaissent qu’ils ont failli à leurs obligations de garantir le respect du droit international humanitaire et agissent concrètement pour parvenir à un cessez-le-feu immédiat à Gaza », ont-elles fait savoir.
Car l’enclave palestinienne, sous blocus israélien depuis 2007, a sombré dans la pire catastrophe humanitaire de son histoire, une catastrophe que la poursuite des opérations militaires israéliennes terrestres ne fait qu’aggraver chaque jour. Treize ONG internationales dont Médecins du Monde (MdM) et Médecins Sans Frontières (MSF) ont, pas plus tard que lundi 15 juillet, rapporté que « des tonnes d’aide absolument nécessaires, destinées à être livrées par la route du sud, sont bloquées depuis des semaines, voire des mois ». « Après presque dix mois de guerre destructrice, il est extrêmement urgent que les Etats tiers reconnaissent qu’ils ont failli à leurs obligations de garantir le respect du droit international humanitaire et agissent concrètement pour parvenir à un cessez-le-feu immédiat à Gaza », ont-elles fait savoir.
Un « deux poids, deux mesures » manifeste et assumée
La communauté internationale et tout particulièrement les Etats occidentaux sont en conséquence appelés par les défenseurs des droits humains à exercer de réelles pressions sur Israël pour mettre fin à son impunité, ce au travers de sanctions politiques et économiques mais aussi culturelles et sportives. C'est d'ailleurs en ce sens que s'est exprimé le député LFI Thomas Portes lors d'un rassemblement de soutien à Gaza samedi 20 juillet à Paris, des suites duquel il a été vilipendé par les organisations pro-israéliennes pour avoir déclaré que « la délégation israélienne n’est pas la bienvenue à Paris ». Pourtant, et malgré la gravité de la situation, les sanctions se font attendre. Pire, plusieurs pays s’y refusent, à commencer par les Etats-Unis ; la France aussi.
Alors que la Russie est interdite de participer aux JO de Paris en raison de son invasion de l’Ukraine, de même que la Biélorussie pour son soutien affiché à Vladimir Poutine, le Comité olympique international (CIO) refuse de voir cette même sanction s’appliquer à Israël. Même son de cloche pour Emmanuel Macron, qui a justifié en avril la différence de traitement réservée aux athlètes russes et biélorusses, à qui la seule possibilité qui leur est offerte est de concourir sous bannière neutre, sans drapeau et sans hymne, s'ils n'ont pas soutenu activement la guerre en Ukraine.
A ses yeux, la situation est « très différente » car Israël n’est « pas un attaquant », nonobstant au passage le fait que le drame du 7 octobre 2023 s’inscrit – sans la justifier – dans une longue histoire conflictuelle dans la région. Par ailleurs, la riposte et les méthodes d’Israël, loin des valeurs de l’olympisme, sont disproportionnées compte tenu des lourdes conséquences sur les civils actuellement observées sur le terrain.
Alors que la Russie est interdite de participer aux JO de Paris en raison de son invasion de l’Ukraine, de même que la Biélorussie pour son soutien affiché à Vladimir Poutine, le Comité olympique international (CIO) refuse de voir cette même sanction s’appliquer à Israël. Même son de cloche pour Emmanuel Macron, qui a justifié en avril la différence de traitement réservée aux athlètes russes et biélorusses, à qui la seule possibilité qui leur est offerte est de concourir sous bannière neutre, sans drapeau et sans hymne, s'ils n'ont pas soutenu activement la guerre en Ukraine.
A ses yeux, la situation est « très différente » car Israël n’est « pas un attaquant », nonobstant au passage le fait que le drame du 7 octobre 2023 s’inscrit – sans la justifier – dans une longue histoire conflictuelle dans la région. Par ailleurs, la riposte et les méthodes d’Israël, loin des valeurs de l’olympisme, sont disproportionnées compte tenu des lourdes conséquences sur les civils actuellement observées sur le terrain.
Le « faux argument » de l’égalité entre Israéliens et Palestiniens aux JO
Le chef de l’Etat a également souligné la présence des athlètes palestiniens pour justifier la non-exclusion d’Israël. Or, rappelle ici Pascal Boniface, les sportifs palestiniens n’ont pas du tout été soumis aux mêmes conditions de préparation aux compétitions ces derniers mois, ne serait-ce qu’en raison de la destruction des infrastructures sportives à Gaza et des graves entraves à la circulation en Cisjordanie occupée. « C’est un faux argument que de dire que l’égalité est respectée entre Israéliens et Palestiniens car, au-delà de bombarder des populations civiles, Israël empêche les sportifs palestiniens de se préparer et tue même nombre d’entre eux », affirme le directeur de Institut de relations internationales et stratégiques (IRIS). « C’est en tant que rival du monde occidental (…) que la Russie a été exclue et c’est comme ami du monde occidental qu’Israël ne l’est pas », tranche le géopolitologue.
Le Comité national olympique de Palestine (CNO) a réclamé formellement fin juin le bannissement des athlètes israéliens. Une demande légitime, tardive mais bien vaine : le CIO ne veut rien entendre. Le président israélien Isaac Herzog sera par ailleurs à Paris pour inaugurer les Jeux olympiques vendredi 26 juillet.
Tandis qu'Israël sera représenté par 88 sportifs, la délégation palestinienne compte huit athlètes dont seul un s’est qualifié, les sept autres ayant bénéficié d'une invitation du CIO. Deux autres participeront aux Jeux paralympiques. « Vous n'êtes pas seulement des athlètes mais aussi (...) des symboles de la résistance palestinienne », a déclaré, dimanche 14 juillet, la ministre d'Etat aux Affaires étrangères de l'Autorité palestinienne, Varsen Aghabekian Shahin. « Représenter la Palestine » aux JO de Paris, « c'est déjà une victoire », a-t-elle ajouté. Selon Jibril Rajoub, président du CNO, qui veut de sa délégation qu’elle serve de « tribune » pour sensibiliser le monde au sort des Palestiniens, quelque 400 athlètes, bénévoles et employés du monde sportif ont été blessés ou tués depuis octobre 2023 à Gaza.
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