La sécurité au prix des libertés ? Alors que les JO de Paris débutent vendredi 26 juillet, les autorités françaises ont déployé un dispositif sécuritaire hors normes durant toute la période des compétitions olympiques et paralympiques pour contrer la menace terroriste. Quelque 45 000 membres des forces de police et de gendarmerie sont mobilisés en Île-de-France.
Selon le ministère de l’Intérieur, 870 000 enquêtes administratives ont été menées, conduisant à écarter des Jeux olympiques et paralympiques 3 922 personnes susceptibles de constituer une menace sur la sécurité de l'évènement. Par ailleurs, 164 visites domiciliaires et 134 perquisitions ont été réalisées avant les Jeux olympiques et paralympiques. Aussi, 155 mesures individuelles de contrôle administratif et de surveillance (Micas) ont été prises à l’encontre de personnes jugées « très dangereuses ou pouvant potentiellement passer à l'acte ».
Si les Micas ne sont pas toutes injustifiées, plusieurs d’entre elles sont fortement contestées. Des personnes sont assignées à résidence alors qu’elles n’ont jamais été inquiétées par la justice ; d’autres, qui ont un casier judiciaire, ont vu cette mesure s’appliquer à elles à des fins de prévention. Or cette mesure est extrêmement coercitive car elle limite strictement les déplacements et oblige à pointer chaque jour au commissariat durant trois mois. Les conséquences socio-professionnelles font partie des toutes premières conséquences lourdes à porter.
C’est le cas de Halim qui, au moment de l’embarquement de son vol avec sa famille pour la Tunisie à l’aéroport d’Orly le 11 juillet, a été informé qu’il était assigné à résidence depuis le 27 juin. Une mesure dont il n’avait pas connaissance car elle a été adressée à son ancienne adresse, raconte Le Monde. Il avait déjà été assigné à résidence en 2015 mais la mesure à son encontre avait été annulée en 2016 par le Conseil d’Etat.
C’est aussi le cas d’Amine, étudiant de 21 ans, accusé de faire de l’apologie au terrorisme alors qu’il est victime, selon toute vraisemblance, d’une usurpation d’identité puisque le compte sur lequel les services sécuritaires ont basé leur analyse pour accuser le jeune homme continue d’être actif alors même qu’il est sous surveillance. Pour son avocat, Me Vincent Brengarth, qui s’est exprimé sur BFM TV, « c'est un cas emblématique des mesures illégales qui ont pu être ordonnées par le ministre de l'Intérieur » avec, « à l’évidence, une méprise dans l’appréciation faite par les services de renseignements ». Amine fait partie de ces personnes qui ont vu leurs vies bouleversés par une mesure « liberticide » selon les avocats qui se chargent de telles affaires.
Selon le ministère de l’Intérieur, 870 000 enquêtes administratives ont été menées, conduisant à écarter des Jeux olympiques et paralympiques 3 922 personnes susceptibles de constituer une menace sur la sécurité de l'évènement. Par ailleurs, 164 visites domiciliaires et 134 perquisitions ont été réalisées avant les Jeux olympiques et paralympiques. Aussi, 155 mesures individuelles de contrôle administratif et de surveillance (Micas) ont été prises à l’encontre de personnes jugées « très dangereuses ou pouvant potentiellement passer à l'acte ».
Si les Micas ne sont pas toutes injustifiées, plusieurs d’entre elles sont fortement contestées. Des personnes sont assignées à résidence alors qu’elles n’ont jamais été inquiétées par la justice ; d’autres, qui ont un casier judiciaire, ont vu cette mesure s’appliquer à elles à des fins de prévention. Or cette mesure est extrêmement coercitive car elle limite strictement les déplacements et oblige à pointer chaque jour au commissariat durant trois mois. Les conséquences socio-professionnelles font partie des toutes premières conséquences lourdes à porter.
C’est le cas de Halim qui, au moment de l’embarquement de son vol avec sa famille pour la Tunisie à l’aéroport d’Orly le 11 juillet, a été informé qu’il était assigné à résidence depuis le 27 juin. Une mesure dont il n’avait pas connaissance car elle a été adressée à son ancienne adresse, raconte Le Monde. Il avait déjà été assigné à résidence en 2015 mais la mesure à son encontre avait été annulée en 2016 par le Conseil d’Etat.
C’est aussi le cas d’Amine, étudiant de 21 ans, accusé de faire de l’apologie au terrorisme alors qu’il est victime, selon toute vraisemblance, d’une usurpation d’identité puisque le compte sur lequel les services sécuritaires ont basé leur analyse pour accuser le jeune homme continue d’être actif alors même qu’il est sous surveillance. Pour son avocat, Me Vincent Brengarth, qui s’est exprimé sur BFM TV, « c'est un cas emblématique des mesures illégales qui ont pu être ordonnées par le ministre de l'Intérieur » avec, « à l’évidence, une méprise dans l’appréciation faite par les services de renseignements ». Amine fait partie de ces personnes qui ont vu leurs vies bouleversés par une mesure « liberticide » selon les avocats qui se chargent de telles affaires.