Sur le vif

Jacques Chirac entendu

Rédigé par Laila Elmaaddi | Jeudi 19 Juillet 2007 à 15:32



Jacques Chirac a été entendu comme témoin assisté par un juge dans l'affaire des emplois fictifs du RPR.

L'ancien président a été interrogé par le juge Alain Philibeaux du tribunal de grande instance de Nanterre de 09h15 à 13h30 dans ses bureaux de la rue de Lille, dans le VIIe arrondissement de Paris. Son avocat, Me Jean Veil, était présent.

Me Veil a déclaré à la presse à l'issue de l'audition que "L'ancien chef de l'Etat s'est exprimé très complètement, très sereinement".

"Je crois que les explications que l'ancien président de la République a fournies au juge ont été tout à fait complètes, transparentes, explicitent son rôle, sa connaissance des faits et devraient satisfaire les juges en charge du dossier", a-t-il ajouté.

"Il a repris une partie des explications qu'il a fournies aux Français dans le cadre de sa tribune au Monde publiée aujourd'hui", a-t-il précisé. "La stratégie de défense, je la réserve pour les juges".

L'interrogatoire "s'est passé dans la sérénité, dans la courtoisie", "et même par moments une partie d'humour".

Prié de dire si l'ancien chef de l'Etat serait soumis à un nouvel interrogatoire, Me Veil a répondu : "Je n'imagine pas qu'il puisse y en avoir d'autre, mais le juge est maître de son dossier".

Ecarte-t-il la possibilité d'une mise en examen? L'avocat n'a pas répondu.

Dans une tribune publiée jeudi dans Le Monde et intitulée "Financement politique : ce que je veux dire aux Français", Jacques Chirac explique que son audition n'a rien "que de très normal et de conforme à la conception qui a toujours été la (s)ienne des principes républicains".

"Conformément à l'idée que je me fais des exigences qui s'imposent à un responsable politique, j'ai, dès la fin du second mandat que m'ont confié les Français, fait savoir au magistrat chargé du financement du Rassemblement pour la République que j'étais à sa disposition pour répondre aux questions qu'il voudrait me poser", déclare-t-il.