L’avis de Saphirnews
Pascal Boniface nous livre dans ce nouveau livre son analyse concernant le déclassement de la France aux yeux du monde. Faisant l’impasse sur les aspects purement économiques, le géopolitologue s’attarde sur le rayonnement symbolique d'un pays réduit en l’espace d’une dizaine d’années comme peau de chagrin.
Le directeur de l’Institut de relations internationales et stratégiques (IRIS) l'explique principalement à l’alignement de la politique internationale française sur celle des Etats-Unis d’une part. De l’autre, il pointe du doigt les débats nationaux obsessionnels sur la place de l’islam et les musulmans en France, souvent alimenté avec malhonnêteté par un certain nombre de médias d’opinions, d’hommes politiques à la recherche de buzz facile et de pseudo-intellectuels.
Pascal Boniface dénonce ainsi le glissement idéologique d'une France qui a rompu avec le « gaullo-mitterrandisme », perdu la confiance de la Russie et de la Chine lors du conflit libyen et qui ne sait plus tenir un discours de fermeté face aux Etats-Unis ou à Israël.
Estimant que « la France est plus forte lorsqu‘elle propose des solutions où son intérêt est compatible avec l’intérêt général », une nouvelle impulsion est nécessaire au yeux du géopolitologue pour la France afin qu'elle puisse redorer son image, ceci en incarnant véritablement « l’aiguillon du multiculturalisme » et « la promotrice du droit international ». Lourde tache que devra être celle du président qui succédera à François Hollande, si tenté qu’il veuille emprunter ce chemin. Pascal Boniface signe un nouvel ouvrage utile pour éclairer le grand public.
Le directeur de l’Institut de relations internationales et stratégiques (IRIS) l'explique principalement à l’alignement de la politique internationale française sur celle des Etats-Unis d’une part. De l’autre, il pointe du doigt les débats nationaux obsessionnels sur la place de l’islam et les musulmans en France, souvent alimenté avec malhonnêteté par un certain nombre de médias d’opinions, d’hommes politiques à la recherche de buzz facile et de pseudo-intellectuels.
Pascal Boniface dénonce ainsi le glissement idéologique d'une France qui a rompu avec le « gaullo-mitterrandisme », perdu la confiance de la Russie et de la Chine lors du conflit libyen et qui ne sait plus tenir un discours de fermeté face aux Etats-Unis ou à Israël.
Estimant que « la France est plus forte lorsqu‘elle propose des solutions où son intérêt est compatible avec l’intérêt général », une nouvelle impulsion est nécessaire au yeux du géopolitologue pour la France afin qu'elle puisse redorer son image, ceci en incarnant véritablement « l’aiguillon du multiculturalisme » et « la promotrice du droit international ». Lourde tache que devra être celle du président qui succédera à François Hollande, si tenté qu’il veuille emprunter ce chemin. Pascal Boniface signe un nouvel ouvrage utile pour éclairer le grand public.
Présentation par l'éditeur
La France, au sommet de la popularité internationale au début du XXIe siècle, apparaît aujourd’hui comme ayant perdu de sa singularité et de son attractivité. Comment en est-on arrivé là ? Sa politique étrangère serait-elle rentrée dans le rang ? Ses débats internes renverraient-ils, en dehors de ses frontières, l’image d’un pays intolérant ?
Pascal Boniface va à contre-courant des vents dominants et démontre pourquoi il est nécessaire et comment il est possible de redorer le blason de la nation France.
Pascal Boniface va à contre-courant des vents dominants et démontre pourquoi il est nécessaire et comment il est possible de redorer le blason de la nation France.
L'auteur
Pascal Boniface est le directeur et fondateur de l’Institut de relations internationales et stratégiques (IRIS), l’un des principaux think tanks français de géopolitique. Il est enseignant à l’Institut d’études européennes de l’université Paris-VIII.
Il a rédigé plus d’une soixantaine d’ouvrages sur les questions stratégiques. Il a également pris part aux débats sur les intellectuels en France, fustigeant les faussaires et valorisant les intègres. En 2013, il publie un livre d'entretien avec le rappeur Médine intitulé Don't Panik.
Il a rédigé plus d’une soixantaine d’ouvrages sur les questions stratégiques. Il a également pris part aux débats sur les intellectuels en France, fustigeant les faussaires et valorisant les intègres. En 2013, il publie un livre d'entretien avec le rappeur Médine intitulé Don't Panik.
Extrait de l'introduction
Il y eut une époque où être un Français en déplacement à l’étranger, pour une conférence, un colloque ou une mission d’étude, était une bénédiction. On y était bienvenu, chaleureusement accueilli, quasiment traité en héros, avant même d’avoir dit – ou fait- quoi que ce soit. Pour le simple fait d’être Français. Pour des raisons historiques, la France a toujours eu un prestige particulier. Les philosophes et les Lumières, la Révolution française et la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, le rayonnement culturel et l’art de vivre, les paysages et les monuments, et, après 1958, la politique étrangère. Tout cela nous distinguait. Depuis que je voyage professionnellement à l’étranger – début des années quatre-vingt – je l’ai toujours ressenti. Avec parfois des sommets de popularité. (…)
Ces temps bénis, où être Français procurait un avantage comparatif inégalable à l’étranger et une prime exceptionnelle de popularité, sont en train de s’estomper. Nous sommes en grande partie rentrés dans le rang. Nous sommes même parfois perçus négativement.
Désormais, lorsque je me rends dans un pays musulman ou à forte population musulmane, que ce soit dans le monde arabe, en Asie ou en Afrique, je suis automatiquement interrogé sur l’ islamophobie régnant en France. Le terme d’islamophobie, que beaucoup refusent d’utiliser dans l’Hexagone, est couramment employé en dehors de nos frontières et nous est accolé de façon presque systématique. Et plus nous bannissons son usage en France, plus la perception de sa réalité augmente à l’étranger. (…)
Comment en est-on arrivé là ? Comment est-on passé de pays le plus populaire au monde, et notamment dans le monde musulman, à celui qui passe pour le plus islamophobe des pays occidentaux ? Si l’évolution de notre politique n’y est pas étrangère, ce sont surtout nos débats internes qui y ont contribué. Dans un monde globalisé, nos débats nationaux ne restent pas plus confinés au sein de l’Hexagone que le nuage de Tchernobyl n’a été tenu à distance. Ils sont suivis à l’étranger et notamment par les élites cultivées, connectées et effarées par ce qu’elles observent chez nous. Si nous continuons ainsi, ce que le monde dira bientôt à la France, c’est « je t’aimais bien tu sais ». Il est temps de ranimer la flamme.
Ces temps bénis, où être Français procurait un avantage comparatif inégalable à l’étranger et une prime exceptionnelle de popularité, sont en train de s’estomper. Nous sommes en grande partie rentrés dans le rang. Nous sommes même parfois perçus négativement.
Désormais, lorsque je me rends dans un pays musulman ou à forte population musulmane, que ce soit dans le monde arabe, en Asie ou en Afrique, je suis automatiquement interrogé sur l’ islamophobie régnant en France. Le terme d’islamophobie, que beaucoup refusent d’utiliser dans l’Hexagone, est couramment employé en dehors de nos frontières et nous est accolé de façon presque systématique. Et plus nous bannissons son usage en France, plus la perception de sa réalité augmente à l’étranger. (…)
Comment en est-on arrivé là ? Comment est-on passé de pays le plus populaire au monde, et notamment dans le monde musulman, à celui qui passe pour le plus islamophobe des pays occidentaux ? Si l’évolution de notre politique n’y est pas étrangère, ce sont surtout nos débats internes qui y ont contribué. Dans un monde globalisé, nos débats nationaux ne restent pas plus confinés au sein de l’Hexagone que le nuage de Tchernobyl n’a été tenu à distance. Ils sont suivis à l’étranger et notamment par les élites cultivées, connectées et effarées par ce qu’elles observent chez nous. Si nous continuons ainsi, ce que le monde dira bientôt à la France, c’est « je t’aimais bien tu sais ». Il est temps de ranimer la flamme.
Pascal Boniface, Je t’aimais bien tu sais, Le monde et la France : le désamour?, éditions Max Millo, janvier 2017, 16 € (10,99€ en version Epub), 144 p.
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