Présent au Proche-Orient du 13 au 21 avril pour une "mission d'étude" qui le mènera en Israël, en Cisjordanie, en Egypte, en Syrie, en Arabie saoudite et en Jordanie, l'ancien président des Etats-Unis Jimmy Carter a réaffirmé, dans une interview au quotidien israélien Haaretz lundi 14 avril, qu'il comptait rencontrer le chef du Hamas en exil à Damas en Syrie, Khaled Mechaal.
Déjà la veille, dimanche 13 avril, l'ancien président américain avait déclaré sur la chaîne américaine ABC qu'il est "très important" de rencontrer "les dirigeants du Hamas pour jauger s'ils peuvent faire preuve de souplesse, pour tenter de les convaincre de cesser toute attaque contre des civils innocents en Israël et de coopérer avec le Fatah en tant que groupe qui unit les Palestiniens".
Expliquant ne pas vouloir se trouver au Proche-Orient "en tant que médiateur ou comme négociateur", Jimmy Carter a balayé les critiques venant des Etats-Unis ou d'Israël.
Déjà la veille, dimanche 13 avril, l'ancien président américain avait déclaré sur la chaîne américaine ABC qu'il est "très important" de rencontrer "les dirigeants du Hamas pour jauger s'ils peuvent faire preuve de souplesse, pour tenter de les convaincre de cesser toute attaque contre des civils innocents en Israël et de coopérer avec le Fatah en tant que groupe qui unit les Palestiniens".
Expliquant ne pas vouloir se trouver au Proche-Orient "en tant que médiateur ou comme négociateur", Jimmy Carter a balayé les critiques venant des Etats-Unis ou d'Israël.
'Honteuse'
L'ancien président des Etats-Unis, Jimmy Carter
"J'ai du mal à comprendre ce qu'il y a à gagner à discuter de la paix avec le Hamas, alors que le Hamas est en fait le principal obstacle à la paix", a pour sa part estimé Condoleeza Rice, tandis qu'un haut responsable du ministère de la Défense israélien, Amos Gilad déclarait qu'une "telle rencontre serait d'autant plus honteuse que Jimmy Carter incarne la paix", soulignant que "l'objectif stratégique du Hamas qui est de détruire l'Etat d'Israël n'a pas changé".
Malgré tout, Jimmy Carter a affirmé dans son interview au quotidien Haaretz lundi : "A long terme, je suis sûr que la Syrie doit être intégrée aux négociations. Si le président syrien a le sentiment que nous le considérons comme un ennemi, il sera plus enclin à se ranger du côté de l'Iran. Nous ne parlons pas aux Cubains, nous ne parlons pas aux Iraniens, et nous ne parlons à un tas de gens. Mais je crois que lorsque l'on souhaite entamer un processus de paix, tous les acteurs concernés doivent être impliqués."
Selon Dana Perino, la porte-parole de la Maison Blanche, le président américain George W. Bush "pense que si le président Carter veut y aller, il le fera à titre personnel, en tant que simple particulier, il ne représente pas les Etats-Unis dans ces rencontres, et le président n'est pas favorable à des discussions avec le Hamas, et nous l'avons fait savoir."
Malgré tout, Jimmy Carter a affirmé dans son interview au quotidien Haaretz lundi : "A long terme, je suis sûr que la Syrie doit être intégrée aux négociations. Si le président syrien a le sentiment que nous le considérons comme un ennemi, il sera plus enclin à se ranger du côté de l'Iran. Nous ne parlons pas aux Cubains, nous ne parlons pas aux Iraniens, et nous ne parlons à un tas de gens. Mais je crois que lorsque l'on souhaite entamer un processus de paix, tous les acteurs concernés doivent être impliqués."
Selon Dana Perino, la porte-parole de la Maison Blanche, le président américain George W. Bush "pense que si le président Carter veut y aller, il le fera à titre personnel, en tant que simple particulier, il ne représente pas les Etats-Unis dans ces rencontres, et le président n'est pas favorable à des discussions avec le Hamas, et nous l'avons fait savoir."
'Grave et dangereuse erreur'
Le candidat républicain à la présidentielle américaine de novembre 2008, John McCain considère quant à lui que cette volonté de Jimmy Carter de rencontrer Khaled Mechaal est "une grave et dangereuse erreur". Et d'ajouter : "Le Hamas prend délibérément pour cible les innocents civils israéliens et a pour but la destruction d'Israël. Le président Carter a tort de vouloir rencontrer le Hamas, un groupe terroriste qui a également tué des Américains innocents."
Barack Obama, le candidat à l'investiture démocrate et rival d'Hillary Clinton, a estimé qu'il n'avait "pas à faire de commentaires sur l'ancien président Carter. C'est un simple citoyen et ce n'est pas mon rôle de dire qui il devrait ou qui il ne devrait pas rencontrer."
"J'ai dit de façon continuelle que je ne rencontrerais pas le Hamas qui est une organisation terroriste", a encore ajouté le sénateur de l'Illinois, précisant que "jusqu'à ce que le Hamas reconnaisse sans ambiguïté Israël, renonce au terrorisme et respecte les accords antérieurs auxquels ont promis de se conformer les Palestiniens, je ne crois pas que des entretiens avec le Hamas soient productifs."
Dans un communiqué, Phil Singer, un porte-parole de Hillary CLinton, a déclaré que "Hillary respecte l'ancien président Carter mais n'est pas d'accord avec sa décision de rencontrer le Hamas sans coordination avec Israël".
Barack Obama, le candidat à l'investiture démocrate et rival d'Hillary Clinton, a estimé qu'il n'avait "pas à faire de commentaires sur l'ancien président Carter. C'est un simple citoyen et ce n'est pas mon rôle de dire qui il devrait ou qui il ne devrait pas rencontrer."
"J'ai dit de façon continuelle que je ne rencontrerais pas le Hamas qui est une organisation terroriste", a encore ajouté le sénateur de l'Illinois, précisant que "jusqu'à ce que le Hamas reconnaisse sans ambiguïté Israël, renonce au terrorisme et respecte les accords antérieurs auxquels ont promis de se conformer les Palestiniens, je ne crois pas que des entretiens avec le Hamas soient productifs."
Dans un communiqué, Phil Singer, un porte-parole de Hillary CLinton, a déclaré que "Hillary respecte l'ancien président Carter mais n'est pas d'accord avec sa décision de rencontrer le Hamas sans coordination avec Israël".