Sur le vif

Journée de la non-violence éducative

Rédigé par Laila Elmaaddi | Lundi 30 Avril 2007 à 10:36



Des associations de parents se mobilisent pour s'opposer aux gifles et aux fessées dans l'éducation des enfants, à l'instar d'Olivier Maurel, spécialiste du sujet, de passage en Bretagne à l'occasion de la "Journée de la non-violence éducative" du 30 avril.

C'est aux Etats-Unis qu'a été lancée en 2001 cette journée contre la violence éducative ordinaire ("No Spank Day"). L'idée a été reprise en France en 2004 par l'association La Maison de l'Enfant, qui a décrété le 30 avril "Journée sans fessée", devenue cette année "Journée de la non-violence éducative".

"Nous devons faire comprendre aux parents qu'il ne faut absolument pas frapper les enfants", explique M. Maurel, professeur de lettres retraité. "En le frappant, on n'apprend pas à l'enfant à obéir à sa conscience ou à la loi, on apprend à son corps à obéir à la violence".

De plus, souligne l'auteur de "La fessée" (2005, éd. La Plage), par ailleurs fondateur de l'Observatoire de la violence éducative ordinaire (Oveo), les enfants "apprennent tout par imitation".

"En désamorçant la violence éducative, on peut ainsi faire décroître la délinquance", comme ce fut le cas en Suède où l'interdiction légale de toute violence à l'encontre des enfants en 1979 a eu pour effet, selon lui, de faire baisser notablement le nombre des incivilités.

Les associations parentales anti-fessée ne préconisent cependant pas un laxisme total. "Il faut savoir dire non, mais pas un non hésitant, il faut être ferme", estime Marie Martin, présidente de Couleur Bébé, une association rennaise participant à la journée du 30 avril.