Des migrants éthiopiens marchant dans une montagne d'Arabie Saoudite après avoir franchi la frontière avec le Yémen. © Capture d'écran d'une vidéo Tiktok extraite par HRW
Karim Benzema, Ngolo Kanté, Jordan Henderson, Sadio Mané... et dernièrement Neymar. A coup de milliards de dollars, l'Arabie Saoudite attire ces dernières semaines des footballeurs légendaires dans son championnat, un investissement visant, entre autres, à améliorer l'image du royaume à travers le monde. Le dernier rapport de Human Rights Watch (HRW), rendu public lundi 21 août, vient donner un nouveau coup de boutoir aux efforts saoudiens. L'ONG dénonce aujourd'hui un massacre « systématique » et « généralisé » à l'encontre des migrants éthiopiens tentant de franchir sa frontière avec le Yémen.
« Les autorités saoudiennes tuent des centaines de femmes et d'enfants à l'abri des regards du reste du monde, alors qu'elles dépensent des milliards dans le sport pour blanchir ses abus et améliorer son image », critique vertement HRW. L'organisation de défense des droits de l'Homme attribue aux gardes-frontières saoudiens la mort d'au moins une centaine de personnes, femmes et enfants compris, entre mars 2022 et juin 2023. Des abus qui pourraient constituer « des crimes contre l'humanité ».
Tandis que les autorités tunisiennes choisissent de chasser et d'abandonner dans le désert les migrants africains, la méthode saoudienne n'est pas moins inhumaine, quoique plus radicale. Des armes explosives dont des lance-roquettes ont été utilisées pour stopper la migration selon des témoignages récoltées par l'ONG.
Des victimes font aussi état de tirs à bout portant par les gardes-frontières. Des vidéos et photos authentifiées achèvent d'accabler l'Arabie Saoudite, appelée « de toute urgence » à « mettre fin à toute politique, explicite ou de facto, visant à utiliser une force létale contre les migrants et les demandeurs d'asile ».
« Les autorités saoudiennes tuent des centaines de femmes et d'enfants à l'abri des regards du reste du monde, alors qu'elles dépensent des milliards dans le sport pour blanchir ses abus et améliorer son image », critique vertement HRW. L'organisation de défense des droits de l'Homme attribue aux gardes-frontières saoudiens la mort d'au moins une centaine de personnes, femmes et enfants compris, entre mars 2022 et juin 2023. Des abus qui pourraient constituer « des crimes contre l'humanité ».
Tandis que les autorités tunisiennes choisissent de chasser et d'abandonner dans le désert les migrants africains, la méthode saoudienne n'est pas moins inhumaine, quoique plus radicale. Des armes explosives dont des lance-roquettes ont été utilisées pour stopper la migration selon des témoignages récoltées par l'ONG.
Des victimes font aussi état de tirs à bout portant par les gardes-frontières. Des vidéos et photos authentifiées achèvent d'accabler l'Arabie Saoudite, appelée « de toute urgence » à « mettre fin à toute politique, explicite ou de facto, visant à utiliser une force létale contre les migrants et les demandeurs d'asile ».
L'Arabie Saoudite réagit, l'Éthiopie aussi
« Si Human Rights Watch a documenté des meurtres de migrants à la frontière avec le Yémen et l'Arabie saoudite depuis 2014, on assiste aujourd’hui à une escalade délibérée tant dans la quantité que dans la manière dont ces meurtres ciblés sont perpétrés », fait savoir l'ONG, qui demande aussi à l'ONU d'ouvrir « une enquête indépendante afin de déterminer si les meurtres constituent des crimes contre l'humanité ».
Les autorités saoudiennes ont nié les accusations portées à son encontre. « Les allégations contenues dans le rapport de Human Rights Watch selon lesquelles des gardes-frontières saoudiens auraient tiré sur des Ethiopiens traversant la frontière entre l’Arabie saoudite et le Yémen sont infondées et ne reposent pas sur des sources fiables », a déclaré à l’AFP une source gouvernementale saoudienne.
Le gouvernement éthiopien a annoncé, de son côté, qu’une enquête allait être menée conjointement avec l’Arabie Saoudite, tout en assurant assurant que « les deux pays, malgré cette malheureuse tragédie, entretiennent d’excellentes relations de longue date ».
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Les autorités saoudiennes ont nié les accusations portées à son encontre. « Les allégations contenues dans le rapport de Human Rights Watch selon lesquelles des gardes-frontières saoudiens auraient tiré sur des Ethiopiens traversant la frontière entre l’Arabie saoudite et le Yémen sont infondées et ne reposent pas sur des sources fiables », a déclaré à l’AFP une source gouvernementale saoudienne.
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