L'IESH de Paris a fêté ses 10 ans dans ses locaux de Saint-Denis mardi 19 octobre. De g. à dr. : Ammar Rouibah, responsable des relations publiques, Ahmed Jaballah, directeur de l'IESH, et Lhaj Thami Breze, président du CRCM Île-de-France-Centre.
Près de 20 ans après la création de l’IESH de Château-Chinon, en Bourgogne, l’IESH dresse un bilan des plus positifs. Il en va de même pour l’Institut localisé aux environs de Paris. Depuis l’acquisition des locaux à Saint-Denis, en 2000, et la première rentrée en 2001, plusieurs milliers d’étudiants sont passés par les départements de théologie musulmane, de langue arabe, du Saint Coran et de formation des imams.
Bien des étapes ont ensuite été franchies. La consécration arrive en 2009 lorsque l’IESH de Paris est reconnu par l’académie de Créteil comme un établissement supérieur privé, permettant aux élèves d’acquérir le statut d’étudiants, tant convoité pour nombre d’entre eux. Plus encore, l’IESH est devenu un lieu de rencontre et de dialogue ouvert sur la société.
Fort de son succès grandissant, l’IESH a organisé, mardi 19 octobre, une cérémonie pour célébrer ses 10 ans en présence d’étudiants, d’enseignants et de personnalités, tels que Fouad Alaoui, président de l’Union des organisations islamiques de France (UOIF), Lhaj Thami Breze, président du Conseil régional du culte musulman (CRCM) Île-de-France et plusieurs représentants de mosquées de la région parisienne. Malgré la grève des transports et la pénurie de carburant, une centaine de personnes y étaient présentes.
Bien des étapes ont ensuite été franchies. La consécration arrive en 2009 lorsque l’IESH de Paris est reconnu par l’académie de Créteil comme un établissement supérieur privé, permettant aux élèves d’acquérir le statut d’étudiants, tant convoité pour nombre d’entre eux. Plus encore, l’IESH est devenu un lieu de rencontre et de dialogue ouvert sur la société.
Fort de son succès grandissant, l’IESH a organisé, mardi 19 octobre, une cérémonie pour célébrer ses 10 ans en présence d’étudiants, d’enseignants et de personnalités, tels que Fouad Alaoui, président de l’Union des organisations islamiques de France (UOIF), Lhaj Thami Breze, président du Conseil régional du culte musulman (CRCM) Île-de-France et plusieurs représentants de mosquées de la région parisienne. Malgré la grève des transports et la pénurie de carburant, une centaine de personnes y étaient présentes.
Des cadres religieux ancrés dans la réalité française
Prise de parole de quatre anciens étudiants de l'IESH.
Entouré de ses étudiants, actuels ou anciens, Ahmed Jaballah a rappelé les trois missions de son école. Outre la recherche scientifique, que l’IESH tente de favoriser depuis le lancement du master de théologie musulmane en 2007, la formation des cadres religieux capables de comprendre le contexte français et européen tout en assimilant les sciences islamiques conventionnelles est la pierre angulaire de l’IESH.
Pour preuve, plusieurs étudiants de l’IESH ont expliqué leur parcours devant l’assemblée. Parmi eux, Khaled et Zakaria, imams dans des mosquées de la région parisienne, et Salah Eddine, enseignant et responsable pédagogique dans une structure accueillant 800 élèves à Aulnay-sous-Bois.
De leurs avis, l’IESH leur a permis, contrairement aux imams venus de l’étranger, de connaître le terrain français dans lequel ils exercent, la maîtrise des textes ne suffisant pas à donner les réponses adéquates aux musulmans nés ou résidant en France.
De son côté, Jennifer, convertie à l’islam peu de temps avant d’être entrée comme élève à l’IESH et aujourd'hui enseignante de français langue étrangère à l'Institut, compte bien ouvrir une école primaire privée dans le nord parisien. Il y a « un besoin vital de formation des êtres » dès le plus jeune âge et « il faut s’attacher à créer des écoles et même des crèches pour former les individus (…), ce qui facilitera le travail des instituts » tels que l’IESH, a-t-elle déclaré.
Larbi Kechat, recteur de la mosquée Addawa, dans le 19e arrondissement parisien, saluera plus tard les élèves, lesquels « ont décidé de dépenser de leur temps pour dissiper les brouillards de l’ignorance et d’extirper les germes de la décadence. »
Pour preuve, plusieurs étudiants de l’IESH ont expliqué leur parcours devant l’assemblée. Parmi eux, Khaled et Zakaria, imams dans des mosquées de la région parisienne, et Salah Eddine, enseignant et responsable pédagogique dans une structure accueillant 800 élèves à Aulnay-sous-Bois.
De leurs avis, l’IESH leur a permis, contrairement aux imams venus de l’étranger, de connaître le terrain français dans lequel ils exercent, la maîtrise des textes ne suffisant pas à donner les réponses adéquates aux musulmans nés ou résidant en France.
De son côté, Jennifer, convertie à l’islam peu de temps avant d’être entrée comme élève à l’IESH et aujourd'hui enseignante de français langue étrangère à l'Institut, compte bien ouvrir une école primaire privée dans le nord parisien. Il y a « un besoin vital de formation des êtres » dès le plus jeune âge et « il faut s’attacher à créer des écoles et même des crèches pour former les individus (…), ce qui facilitera le travail des instituts » tels que l’IESH, a-t-elle déclaré.
Larbi Kechat, recteur de la mosquée Addawa, dans le 19e arrondissement parisien, saluera plus tard les élèves, lesquels « ont décidé de dépenser de leur temps pour dissiper les brouillards de l’ignorance et d’extirper les germes de la décadence. »
Le nécessaire dialogue de proximité
« Faire de cet institut un lieu d’épanouissement spirituel, d’échange culturel et du dialogue interreligieux » est cité à titre de troisième mission par M. Jaballah. Jean Courtaudière, venu en représentant de Christophe Roucou, secrétaire général du Service de relations avec l’islam (SRI) et délégué de l’évêque de Saint-Denis, a tenu à souligner la bonne forme des relations islamo-chrétiennes mais aussi la nécessité d’un « dialogue de voisinage » à l’heure où les stéréotypes négatifs envers les musulmans se font persistants dans la société française.
Face au « déni de dignité », il faut répondre par le dialogue, a insisté Frédéric Chavanne, vice-président de l’association Initiatives et Changements (engagée en faveur de la réconciliation et de la création de liens de confiance, au-delà des différences), appelant à faire de l’IESH « un véritable espace de dialogue ouvert ».
Devant la multiplication des profanations de ces derniers mois en France, « il est temps que les musulmans de France se prennent en charge » et « de soutenir et d’appuyer les instituts qui donnent un autre visage de l’islam de France », « le vrai », conclut M. Alaoui. L’IESH s’inscrit bel et bien dans cette démarche.
Face au « déni de dignité », il faut répondre par le dialogue, a insisté Frédéric Chavanne, vice-président de l’association Initiatives et Changements (engagée en faveur de la réconciliation et de la création de liens de confiance, au-delà des différences), appelant à faire de l’IESH « un véritable espace de dialogue ouvert ».
Devant la multiplication des profanations de ces derniers mois en France, « il est temps que les musulmans de France se prennent en charge » et « de soutenir et d’appuyer les instituts qui donnent un autre visage de l’islam de France », « le vrai », conclut M. Alaoui. L’IESH s’inscrit bel et bien dans cette démarche.
2010-2011 : l'IESH joue la carte de l'événementiel
Outre la parution prochaine des tomes 3 et 4 du premier manuel d'enseignement de langue arabe destiné aux adultes (tomes 1 et 2 déjà parus) ainsi que le projet de publication d'une revue scientifique, plusieurs événements marqueront l'anniversaire décennal de l'Institut.
• 4 novembre : conférence-débat sur « La femme dans la pensée de Muhammad Ghazâlî : révision ou retour ? »
• 22 novembre : en partenariat avec Religions pour la paix, conférence de Geneviève Comeau, théologienne et professeur au centre Sèvres, et d'Ahmed Jaballah, « Peut-on donner sans conditions ? »
• Décembre : lancement du prix littéraire de l'IESH
• Janvier : exposition sur le Coran, de la Révélation à nos jours, et conférence en lien avec l'exposition
• Mars : 1re édition du colloque scientifique de l'IESH
• Mai : 3e édition du colloque sur la langue arabe (destiné aux spécialistes et enseignants).
Outre la parution prochaine des tomes 3 et 4 du premier manuel d'enseignement de langue arabe destiné aux adultes (tomes 1 et 2 déjà parus) ainsi que le projet de publication d'une revue scientifique, plusieurs événements marqueront l'anniversaire décennal de l'Institut.
• 4 novembre : conférence-débat sur « La femme dans la pensée de Muhammad Ghazâlî : révision ou retour ? »
• 22 novembre : en partenariat avec Religions pour la paix, conférence de Geneviève Comeau, théologienne et professeur au centre Sèvres, et d'Ahmed Jaballah, « Peut-on donner sans conditions ? »
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