Après la Grèce, c’est au tour de l’Italie de prendre la présidence européenne à partir de ce mardi 1er juillet. Le chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi veut notamment travailler sur les grands chantiers que sont la finalisation de la constitution européenne et la clandestinité en Europe. Mais le plus gros reste celui de l’activité européenne qui tarde à redémarrer. Pour relancer la croissance en Europe, l’Italie mise sur une politique de grands travaux.
Une politique de grands travaux
Enfin un projet de coordination européenne
Si les pays de l’union arrive à se mettre d’accord, ce qui est loin d’être sûr, se programme peut présenter certaines vertus car les politiques de grands travaux ont souvent permis de renouer avec la croissance, même si de nos jours elles sont d’une efficacité plus limitée. Ainsi on table sur une prévision de croissance de 1,5% pour 2004, ce qui reste important devant les 0,4% prévus pour cette année 2003.
Une présidence qui ne réjouit pas tout le monde.
Cependant, plusieurs capitales européennes jugent sévèrement le président du conseil italien et lui ont adressé un déferlement de critiques publiques. Même le directeur du premier quotidien transalpin, le Corriere della sera, a reconnu que Silvio Berlusconi est perçu en Europe comme une 'anomalie' étant donnés les déboires judiciaires qu’il traîne.
Ainsi un officiel britannique considère que 'ce sera pire que la présidence Grec' et qu’il faut se préparer à une présidence sans grands intérêts et 'peu sérieuse'. Ceci ne va bien évidemment pas arranger les affaires de la future constitution européenne en accentuant les divergences et les conflits d’intérêts.
En Allemagne, où l’on a accueilli le programme de relance proposé par Rome avec peu d’enthousiasme, on compare Berlusconi au parrain étant donné les présomptions de relation qu’il entretiendrait avec la mafia.
Cette méfiance peut paraître légitime car il est difficile de voir à la tête de la présidence européenne un homme qui compte de nombreux démêlés avec la justice et qui de surcroît aime occuper le devant de la scène. Quels intérêts poursuit-il, ceux des citoyens européens ou bien ceux d’un homme avide de pouvoir ?