La Journée mondiale de l’enfance se tient le 20 novembre, comme tous les ans depuis sa création en 1954. L'occasion de voir fleurir des initiatives et actions sur les cinq continents visant à promouvoir le respect et les droits des enfants. Cette année, l’Unicef publie un rapport fondé sur une enquête réalisée auprès de 407 000 jeunes ayant répondu à un sondage par le biais d’une plateforme.
« La majorité des répondants (63 %) ont déclaré être couramment exposés à la discrimination à l’école ou au sein de leur communauté », explique Catherine Russell, la directrice générale de l’Unicef dans l’avant-propos du document intitulé « Droits bafoués : L’impact de la discrimination sur les enfants ». Elle ajoute qu’ils sont « près de la moitié à juger que la discrimination avait eu un impact majeur sur leur vie ou sur celle d’une personne de leur entourage. » « Cette situation nous pénalise tous, estime la responsable. Protéger les droits de chaque enfant – qui qu’il soit, d’où qu’il vienne – est le moyen le plus sûr de construire un monde plus pacifique, plus prospère et plus juste pour tous. »
Pour autant, nous en sommes loin aujourd'hui. Dans 22 pays à faible revenu, le rapport indique notamment que les enfants issus de groupes ethniques, linguistiques et religieux marginalisés accusent un important retard sur leurs pairs en matière de compétences en lecture. En moyenne, les enfants âgés de 7 à 14 ans, appartenant au groupe le plus favorisé, sont deux fois plus nombreux à avoir acquis les compétences fondamentales dans ce domaine, par rapport à ceux du groupe le plus défavorisé.
« La majorité des répondants (63 %) ont déclaré être couramment exposés à la discrimination à l’école ou au sein de leur communauté », explique Catherine Russell, la directrice générale de l’Unicef dans l’avant-propos du document intitulé « Droits bafoués : L’impact de la discrimination sur les enfants ». Elle ajoute qu’ils sont « près de la moitié à juger que la discrimination avait eu un impact majeur sur leur vie ou sur celle d’une personne de leur entourage. » « Cette situation nous pénalise tous, estime la responsable. Protéger les droits de chaque enfant – qui qu’il soit, d’où qu’il vienne – est le moyen le plus sûr de construire un monde plus pacifique, plus prospère et plus juste pour tous. »
Pour autant, nous en sommes loin aujourd'hui. Dans 22 pays à faible revenu, le rapport indique notamment que les enfants issus de groupes ethniques, linguistiques et religieux marginalisés accusent un important retard sur leurs pairs en matière de compétences en lecture. En moyenne, les enfants âgés de 7 à 14 ans, appartenant au groupe le plus favorisé, sont deux fois plus nombreux à avoir acquis les compétences fondamentales dans ce domaine, par rapport à ceux du groupe le plus défavorisé.
La discrimination et l'exclusion renforcent la reproduction intergénérationnelle de la pauvreté
Le rapport est illustré d’exemples de discrimination sévissant dans différents pays en ce qui concerne l’accès à un éventail de services essentiels. De l’enregistrement des naissances à l’approvisionnement en eau et l’assainissement, en passant par l’éducation et la vaccination, toutes les données laissent apparaitre de profondes disparités entre les minorités et les groupes majoritaires. Si ces données « ne constituent pas en soi une preuve de discrimination fondée sur la race, l’origine ethnique ou la religion » en raison de multiples autres facteurs expliquant les raisons d’un moins bon accès aux services, « ces disparités témoignent d’inégalités ancrées qu’ils est impératif d’éliminer afin de permettre à chaque enfant d’exercer ses droits », estime l'Unicef.
« Si la discrimination et le racisme sont souvent reconnus comme des formes de violence et des facteurs de stress toxique à l’origine de disparités sur le plan de la santé, ils limitent également la capacité des parents et des communautés à apporter un soutien propice à la résilience et au développement de l’enfant. Source chronique de traumatisme dans la vie de nombreux enfants de couleur, la discrimination raciale a un retentissement sur leur santé physique et mentale, tout en nuisant au soutien et au bon fonctionnement de la famille et de la communauté », fait-elle aussi savoir.
« La discrimination et l’exclusion renforcent par ailleurs le cycle intergénérationnel de la précarité et de la pauvreté, (...) C’est pourquoi, dans bien des cas, les enfants victimes de discrimination obtiennent de moins bons résultats sur le plan de la santé, de la nutrition et de l’apprentissage, courent un risque accru d’incarcération et de grossesse précoce et enregistrent des taux d’emploi et des revenus inférieurs à l’âge adulte. »
Les lecteurs les plus optimistes trouveront cependant de quoi espérer. Les jeunes ont en effet tendance à accorder plus d’importance aux problèmes de discrimination que leurs aînés. En 2021, « l’Unicef a interrogé deux groupes de personnes (jeunes et générations plus âgées) dans 21 pays et constaté que le rythme de la lutte contre la discrimination laissait davantage de jeunes insatisfaits », indique le rapport. Que ce soit dans les pays riches ou pauvres, « les questions relatives au traitement sur un pied d’égalité et à la discrimination préoccupent également plus les jeunes que leurs aînés ».
Pour Catherine Russell, « nous avons tous le pouvoir de lutter contre la discrimination à l’égard des enfants – dans nos pays, nos communautés, nos écoles, nos foyers et chacun dans son cœur. Nous devons utiliser ce pouvoir ».
« Si la discrimination et le racisme sont souvent reconnus comme des formes de violence et des facteurs de stress toxique à l’origine de disparités sur le plan de la santé, ils limitent également la capacité des parents et des communautés à apporter un soutien propice à la résilience et au développement de l’enfant. Source chronique de traumatisme dans la vie de nombreux enfants de couleur, la discrimination raciale a un retentissement sur leur santé physique et mentale, tout en nuisant au soutien et au bon fonctionnement de la famille et de la communauté », fait-elle aussi savoir.
« La discrimination et l’exclusion renforcent par ailleurs le cycle intergénérationnel de la précarité et de la pauvreté, (...) C’est pourquoi, dans bien des cas, les enfants victimes de discrimination obtiennent de moins bons résultats sur le plan de la santé, de la nutrition et de l’apprentissage, courent un risque accru d’incarcération et de grossesse précoce et enregistrent des taux d’emploi et des revenus inférieurs à l’âge adulte. »
Les lecteurs les plus optimistes trouveront cependant de quoi espérer. Les jeunes ont en effet tendance à accorder plus d’importance aux problèmes de discrimination que leurs aînés. En 2021, « l’Unicef a interrogé deux groupes de personnes (jeunes et générations plus âgées) dans 21 pays et constaté que le rythme de la lutte contre la discrimination laissait davantage de jeunes insatisfaits », indique le rapport. Que ce soit dans les pays riches ou pauvres, « les questions relatives au traitement sur un pied d’égalité et à la discrimination préoccupent également plus les jeunes que leurs aînés ».
Pour Catherine Russell, « nous avons tous le pouvoir de lutter contre la discrimination à l’égard des enfants – dans nos pays, nos communautés, nos écoles, nos foyers et chacun dans son cœur. Nous devons utiliser ce pouvoir ».
« On a tous des droits »
L’Unicef a produit une vidéo (plus bas) expliquant les droits de l’enfant aux tout petits âgés de 3 à 6 ans. Il s’agit d’une animation dans laquelle des personnages Viz, Leepa et leur animal de compagnie Zooko entreprennent une chasse au trésor pour découvrir les droits de l’enfant. Parce que, rappelle l'ONG dans son rapport, « les enfants du monde entier ont le droit de profiter pleinement de leur enfance, dans la dignité, le respect et la reconnaissance de leur valeur personnelle » et que « le droit de vivre à l’abri de la discrimination et de l’exclusion est essentiel pour garantir le bien-être de l’enfant et l’accès aux services dont il a besoin pour survivre et s’épanouir ».
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