C'est sous une pluie battante que le village humanitaire du Secours Islamique France (SIF) a ouvert ses portes vendredi 22 septembre à Paris. A l'occasion de la Semaine pour le développement durable qui se tient du 18 septembre au 8 octobre, l'ONG a investi le parvis de l'Institut du monde arabe (IMA) afin de présenter son engagement et ses actions en faveur de « l’enjeu crucial de notre siècle » qu’est l'eau. Celle-ci n'a pas manqué pour l’occasion !
L’action de communication n'est pas pour autant tombée à l'eau : une belle éclaircie est venue inaugurer l’événement, soulageant alors les organisateurs. Les rares curieux qui se sont présentés à l'ouverture ont été accueillis par une armée de bénévoles souriants, présents pour occuper durant deux jours les divers stands d'animation. Un terrain de basket 3x3 a même été installé pour compléter les ateliers de sensibilisation à l’enjeu de l’eau, pensés pour tous les publics, les petits comme les grands.
L’action de communication n'est pas pour autant tombée à l'eau : une belle éclaircie est venue inaugurer l’événement, soulageant alors les organisateurs. Les rares curieux qui se sont présentés à l'ouverture ont été accueillis par une armée de bénévoles souriants, présents pour occuper durant deux jours les divers stands d'animation. Un terrain de basket 3x3 a même été installé pour compléter les ateliers de sensibilisation à l’enjeu de l’eau, pensés pour tous les publics, les petits comme les grands.
« Défendre l'eau comme bien commun »
Pour les grands, la parole est à Sandra Métayer. Une amélioration de la gouvernance mondiale de l'eau est nécessaire, martèle la coordinatrice de la Coalition Eau, créée en 2008 par une trentaine d'ONG convaincues qu'il était essentiel d'agir sur les politiques en complémentarité du travail de terrain mené par les ONG. « Les progrès sont trop lents à l'échelle mondiale. Même si les acteurs locaux ont un rôle majeur à jouer dans la gestion des ressources en eau, l'eau est aussi un enjeu global qui ne connait pas les frontières administratives des Etats. C’est un enjeu géopolitique majeur qui est directement lié aux défis du changement climatique et la sécurité alimentaire », signale-t-elle.
Le SIF, qui porte la thématique depuis maintenant trois décennies, est un « membre actif » du collectif, qui a pour « objectif principal de mener des plaidoyers, un travail d'influence des décideurs politiques pour faire du droit à l'eau et à l'assainissement une réalité pour tous et toutes et défendre l'eau comme bien commun ». Les chiffres donnent le tournis : en 2022, 2,2 milliards de personnes sont privées d'accès à l'eau potable, 3,5 milliards n'ont pas accès à un système d'assainissement géré de manière sûre, et 2 milliards n’ont pas accès à des services d’hygiène de base.
La Coalition Eau plaide aussi « pour une reconnaissance du droit à l'accès à l'eau pour tous dans la législation française », d’autant que ces défis existent aussi en France métropolitaine puisque 400 000 personnes n'ont pas un accès physique direct et permanent à l'eau. Plus encore dans les territoires ultra-marins comme l’illustre l’actuelle pénurie d’eau qui traverse Mayotte depuis des mois. « La tâche est certes immense mais nous nous attelons à relever ces défis », déclare Souleymane Abba Gana, directeur des programmes et des opérations à l'international du SIF.
Le SIF, qui porte la thématique depuis maintenant trois décennies, est un « membre actif » du collectif, qui a pour « objectif principal de mener des plaidoyers, un travail d'influence des décideurs politiques pour faire du droit à l'eau et à l'assainissement une réalité pour tous et toutes et défendre l'eau comme bien commun ». Les chiffres donnent le tournis : en 2022, 2,2 milliards de personnes sont privées d'accès à l'eau potable, 3,5 milliards n'ont pas accès à un système d'assainissement géré de manière sûre, et 2 milliards n’ont pas accès à des services d’hygiène de base.
La Coalition Eau plaide aussi « pour une reconnaissance du droit à l'accès à l'eau pour tous dans la législation française », d’autant que ces défis existent aussi en France métropolitaine puisque 400 000 personnes n'ont pas un accès physique direct et permanent à l'eau. Plus encore dans les territoires ultra-marins comme l’illustre l’actuelle pénurie d’eau qui traverse Mayotte depuis des mois. « La tâche est certes immense mais nous nous attelons à relever ces défis », déclare Souleymane Abba Gana, directeur des programmes et des opérations à l'international du SIF.
Sur les fronts marocain et libyen
« Derrière les chiffres, il y a des êtres humains. Les défis climatiques, on les connait tous et l'eau est au centre de ces défis », affirme-t-il. La catastrophe en Libye en est une triste illustration. Le dernier bilan des inondations fait état d’au moins 3 800 morts et plus de 10 000 disparus. Une crise à laquelle une équipe du SIF répond aujourd’hui par des actions d’urgence sur le terrain grâce à un partenaire local. De la même manière qu’au Maroc, qui bénéficie d’un immense élan de générosité après le séisme du 8 septembre. De retour de mission, Saad en témoigne auprès de Saphirnews, avec le sentiment d’avoir vécu « une intense expérience » aux côtés de populations meurtries mais qui dégagent « une résilience et une dignité » à toute épreuve.
L’envoi de deux équipes, coordonnées en personne par le directeur exécutif Mahieddine Khelladi en Libye et par le président Rachid Lahlou au Maroc, souligne l'égale importance des deux actions pour le SIF, insiste Samir Madjoub, directeur de communication du SIF. « C’est inédit pour nous de mener deux grandes campagnes d'urgence en même temps, mais nous avons les mécanismes de gestion des catastrophes qu'il faut pour y faire face. » Dans les deux situations, le SIF se projette déjà dans la phase post-urgence qui comprend celle de la reconstruction ; l'ONG compte plus que jamais sur ses donateurs pour lui donner les moyens d'agir.
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L’envoi de deux équipes, coordonnées en personne par le directeur exécutif Mahieddine Khelladi en Libye et par le président Rachid Lahlou au Maroc, souligne l'égale importance des deux actions pour le SIF, insiste Samir Madjoub, directeur de communication du SIF. « C’est inédit pour nous de mener deux grandes campagnes d'urgence en même temps, mais nous avons les mécanismes de gestion des catastrophes qu'il faut pour y faire face. » Dans les deux situations, le SIF se projette déjà dans la phase post-urgence qui comprend celle de la reconstruction ; l'ONG compte plus que jamais sur ses donateurs pour lui donner les moyens d'agir.
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