Le Conseil de sécurité de l’ONU a rejeté, mardi 30 décembre, une résolution palestinienne qui portait notamment sur un accord de paix avec Israël sous 12 mois et le retrait d'Israël de la Cisjordanie d’ici la fin 2017. La veille, la Palestine avait apporté des modifications au texte, ajoutant l'arrêt de la colonisation israélienne, la désignation de Jérusalem-Est, occupée et annexée, comme capitale d'un État palestinien, le règlement de la question des prisonniers palestiniens, et le caractère illégal du mur de séparation.
Les Etats-Unis ont, sans surprise, signifier leur opposition au texte avant même qu’il ne soit voté. Mais Washington n’a même pas eu besoin d’utiliser son veto, puisque le nombre de voix pour que le texte soit adopté n’a pas été atteint. Malgré des revendications minimales mais nécessaires en vue d'un règlement du conflit, La résolution a en effet recueilli huit voix pour, deux voix contre et cinq abstentions, alors qu’il devait en réunir neuf sur les 15 du Conseil de sécurité.
Les Etats-Unis ont, sans surprise, signifier leur opposition au texte avant même qu’il ne soit voté. Mais Washington n’a même pas eu besoin d’utiliser son veto, puisque le nombre de voix pour que le texte soit adopté n’a pas été atteint. Malgré des revendications minimales mais nécessaires en vue d'un règlement du conflit, La résolution a en effet recueilli huit voix pour, deux voix contre et cinq abstentions, alors qu’il devait en réunir neuf sur les 15 du Conseil de sécurité.
Revendiquer ses droits, une « provocation » pour Israël
Les Etats-Unis et l’Australie, alliés d’Israël, se sont opposés à la résolution. La France, la Chine et la Russie, tous trois membres permanents du Conseil, s’étaient prononcés en faveur du texte, de même que la Jordanie, l’Argentine, le Chili, le Tchad et le Luxembourg. Selon des sources diplomatiques, le Nigeria, qui devait voter pour la résolution, s’est abstenu après avoir changé d’avis à la dernière minute. Le Royaume-Uni, cinquième membre permanent du Conseil, s’est abstenu.
Au lendemain du vote, Israël s’est dit « satisfait » du rejet de la résolution. Avigdor Lieberman, le ministre israélien des Affaires étrangères, est allé jusqu’à qualifier la proposition palestinienne de « provocation ». « L'échec de la résolution doit apprendre aux Palestiniens que les provocations et les tentatives d'imposer des mesures unilatérales à Israël ne les mèneront nulle part », a déclaré le chef de la droite ultra-nationaliste Israël Beiteinou.
« Cette résolution encourage les divisions et non un compromis », a affirmé Samantha Power, l’ambassadrice américaine à l’ONU. Avant le vote, un porte-parole du Département d’Etat avait exprimé « l’inquiétude » de Washington à propos de la résolution palestinienne, et évoquant notamment des « délais arbitraires » posés par le texte.
Au lendemain du vote, Israël s’est dit « satisfait » du rejet de la résolution. Avigdor Lieberman, le ministre israélien des Affaires étrangères, est allé jusqu’à qualifier la proposition palestinienne de « provocation ». « L'échec de la résolution doit apprendre aux Palestiniens que les provocations et les tentatives d'imposer des mesures unilatérales à Israël ne les mèneront nulle part », a déclaré le chef de la droite ultra-nationaliste Israël Beiteinou.
« Cette résolution encourage les divisions et non un compromis », a affirmé Samantha Power, l’ambassadrice américaine à l’ONU. Avant le vote, un porte-parole du Département d’Etat avait exprimé « l’inquiétude » de Washington à propos de la résolution palestinienne, et évoquant notamment des « délais arbitraires » posés par le texte.
« Une offre gratuite de liquidation de la question palestinienne »
La déception est grande du côté de l'Autorité palestinienne (AP). « Les Palestiniens et le monde ne peuvent plus attendre. Ce message, en dépit de l'issue regrettable d'aujourd'hui, est tout à fait clair », a déclaré le représentant palestinien à l’ONU Riyad Mansour, qui a accusé le Conseil de sécurité de ne pas avoir assumé ses responsabilités. « Le Conseil de sécurité de l’ONU n’est pas prêt à assumer ses responsabilités pour permettre d’ouvrir la porte à la paix », a-t-il déploré.
« C'est un échec supplémentaire des choix qui ont été faits au nom d'une recherche de règlement entre l'Autorité palestinienne et l'occupant. C'est une décision unilatérale d'Abou Mazen (Mahmoud Abbas, ndlr) qui a pris en otage le processus de décision palestinien », a déclaré à l'AFP le porte-parole du Hamas à Gaza, Fawzi Barhoum. Le Jihad islamique ne s'est pas privé de critiquer dès le début le projet de résolution comme « une offre gratuite de liquidation de la question palestinienne » qui « s’inscrit dans la série de concessions qui nous éloignent de plus en plus de la voie juste ». « Nous avons la confirmation une fois de plus que le dénommé choix "du règlement et de la négociation" est celui de la capitulation et de l’abandon des droits », a fait savoir le Mouvement dans un communiqué.
La précipitation avec laquelle l'AP a présenté sa résolution a étonné de nombreux diplomates, alors qu’un changement des membres du Conseil de sécurité au 1er janvier lui aurait été plus favorable. Les responsables palestiniens ont annoncé, mercredi 31 décembre, leur intention de rejoindre la Cour pénale internationale pour tenter d’y faire condamner Israël pour crimes de guerre à Gaza.
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« C'est un échec supplémentaire des choix qui ont été faits au nom d'une recherche de règlement entre l'Autorité palestinienne et l'occupant. C'est une décision unilatérale d'Abou Mazen (Mahmoud Abbas, ndlr) qui a pris en otage le processus de décision palestinien », a déclaré à l'AFP le porte-parole du Hamas à Gaza, Fawzi Barhoum. Le Jihad islamique ne s'est pas privé de critiquer dès le début le projet de résolution comme « une offre gratuite de liquidation de la question palestinienne » qui « s’inscrit dans la série de concessions qui nous éloignent de plus en plus de la voie juste ». « Nous avons la confirmation une fois de plus que le dénommé choix "du règlement et de la négociation" est celui de la capitulation et de l’abandon des droits », a fait savoir le Mouvement dans un communiqué.
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