Une création originale. Avec Barbès Café tous nos sens sont en éveil. Le voyage commence par la dégustation d'un succulent couscous offert par Zakia Halal, qui nous invite chaque soir à nous plonger dans le Paris des immigrés maghrébins, de 1940 à nos jours. Une histoire riche dont le legs principal sera ces chansons, ode à la terre natale, souffrances de l’exil ou joies de la fête. Un spectacle monté sur une idée du propriétaire du Cabaret Sauvage de Paris : Méziane Azaïche, en collaboration avec Naïma Yahi et mis en scène par Géraldine Benichou.
Le café comme lieu de vie
Dès le début du spectacle, le public est immergé dans l’ambiance des petits cafés des années 50. Dans ces troquets des quartiers populaires de Paris, des scènes de fortune accueillaient des artistes d’un genre particulier ; ouvriers immigrés le jour, les hommes seuls se réunissent au café pour partager un moment de convivialité, prendre des nouvelles du pays mais surtout chanter et jouer. C’est un véritable répertoire de l’immigration qui s’est ainsi créé, entre chants berbères, arabes, français et rythmes orientaux.
C’est Lucette, la gérante du café, qui déroule le fil de l’histoire. Elle revient sur son grand amour, Mouloud, avec lequel elle a ouvert le café Barbès. Aux côtés de celui qu’elle aime, elle vivra tous les moments forts de l’histoire de l’immigration algérienne en France ; de l’indépendance à la « Marche pour l'égalité » en 1983. Mais aussi les moments les plus sombres comme l’assassinat du jeune Malik en 1986 ou encore le massacre des algériens jetés dans la Seine en 1961.
C’est Lucette, la gérante du café, qui déroule le fil de l’histoire. Elle revient sur son grand amour, Mouloud, avec lequel elle a ouvert le café Barbès. Aux côtés de celui qu’elle aime, elle vivra tous les moments forts de l’histoire de l’immigration algérienne en France ; de l’indépendance à la « Marche pour l'égalité » en 1983. Mais aussi les moments les plus sombres comme l’assassinat du jeune Malik en 1986 ou encore le massacre des algériens jetés dans la Seine en 1961.
Des chansons qui marquent leur époque
Sur scène, la chanteuse Samira Brahmia livre une belle performance. Elle fait (re)vivre les chants qui racontent l’histoire de ce pays déchiré. Des chansons arabo-andalouses de Salim Halali, juif talentueux que Si Kaddour Benghabrit, recteur de la mosquée de Paris a protégé des griffes des nazis aux poèmes de Slimane Azem sur les « évènements » d’Algérie au raï de Cheikha Rimitti en passant par Dahmane el-harrachi, la musique remonte le temps, se réjouit de l’élection de Mitterrand, tremble sous les propos de Chirac (« le bruit et l’odeur »ndrl) et s’inquiète pour ses enfants, « fleurs du béton », plus vraiment algérien mais pas complètement français. Une leçon de d’histoire et de mémoire qui n’est pas inutile.
Retrouver toutes les informations sur le spectacle ici
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