« Vérité ». C’est le terme qu’ont composé des milliers d’opposants libanais à l’aide de bougies dès dimanche soir dans les rues de Beyrouth. Un mois jour pour jour après la mort de l’ancien premier ministre Rafic Hariri, l’opposition antisyrienne réclame la vérité. Et après la mobilisation monstre du Hezbollah prosyrien, les opposants à la présence syrienne doivent prouver leur force et leur assise populaire. S’agissant de la Syrie, Bashar Al Assad a annoncé son intention samedi de retirer toutes ses troupes, ainsi que ses services secrets du Liban, conformément à la résolution 1559 des Nations Unies.
Après la démonstration de force du principal parti chiite libanais Hezbollah, qui bénéficie d’une grande popularité, et qui l’a prouvé en mobilisant en masse ses partisans, l’opposition libanaise à la présence syrienne se doit d’être à la hauteur. En ce jour anniversaire, un mois après la mort de l’ancien premier ministre Rafic Hariri, ses partisans réclament la vérité au sujet des circonstances de sa mort.
Dès hier soir, des milliers de beyrouthins se sont retrouvés sur la Place des Martyrs. Armés de bougies, ils ont composé le mot « vérité ». Samedi, le président Emile Lahoud a, quant à lui, mis en garde contre tout dérapage en prévenant : « s’ils veulent continuer, un petit pétard mènera à la catastrophe ».
Au même moment, Bashar Al Assad, qui recevait à Alep le représentant spécial de l’ONU, Terje Roed-Larsen, promettait de retirer toutes ses troupes du Liban ainsi que ses services de renseignements, conformément à la résolution 1559 des Nations Unies, et selon un calendrier prochainement établi.