Des os d’oracles datant de 1200 avant J.-C. aux fragments calligraphiques du Saint Coran du VIIIe siècle, en passant par les premières cartes géographiques chinoises... ces documents inédits, véritables trésors historiques, figurent parmi les 1 300 objets numérisés (manuscrits, cartes, livres, films, enregistrements sonores et photos) sur le site de la BNM.
« J’ai avancé l’idée de mettre en place une bibliothèque numérique mondiale et de le faire dans les (principales) langues de l’ONU : arabe, chinois, anglais, français, portugais, russe et espagnol », précise James Billington.
Vingt-six bibliothèques ou instituts culturels de dix-neuf pays participent à la BNM, dont la France, l’Égypte, l’Irak et le Mexique.
« J’ai avancé l’idée de mettre en place une bibliothèque numérique mondiale et de le faire dans les (principales) langues de l’ONU : arabe, chinois, anglais, français, portugais, russe et espagnol », précise James Billington.
Vingt-six bibliothèques ou instituts culturels de dix-neuf pays participent à la BNM, dont la France, l’Égypte, l’Irak et le Mexique.
Pas de compétition
Aux côtés d’Europeana, la bibliothèque en ligne européenne, ou de la bibliothèque numérique du géant américain Google (qui compte à ce jour 7 millions d’ouvrages numérisés), c’est certain, la BNM ne fait pas le poids avec ses quelque 1 300 documents. Celle-ci, assure James Billington, n’entre « absolument pas en compétition » avec les bibliothèques déjà existantes, partenaires, par ailleurs, du site de l’Unesco.
Son atout ? Le multilinguisme et un choix des documents très sélectif, mettant en avant des « documents fondamentaux ». Selon les promoteurs du projet, l’objectif est de « permettre au plus grand nombre d’accéder gratuitement, via Internet, aux trésors des grandes bibliothèques internationales et de développer le multilinguisme ».
Un moyen de réduire la fracture numérique Nord-Sud, en renforçant notamment les partenariats. Le Maroc ou encore le Mexique en sont déjà les partenaires officiels. La BNM se propose aussi d’accompagner le projet éducatif de nos sociétés modernes. Le site Web propose des outils pédagogiques à destination des professeurs et des élèves.
Son atout ? Le multilinguisme et un choix des documents très sélectif, mettant en avant des « documents fondamentaux ». Selon les promoteurs du projet, l’objectif est de « permettre au plus grand nombre d’accéder gratuitement, via Internet, aux trésors des grandes bibliothèques internationales et de développer le multilinguisme ».
Un moyen de réduire la fracture numérique Nord-Sud, en renforçant notamment les partenariats. Le Maroc ou encore le Mexique en sont déjà les partenaires officiels. La BNM se propose aussi d’accompagner le projet éducatif de nos sociétés modernes. Le site Web propose des outils pédagogiques à destination des professeurs et des élèves.
Perspectives
Critiquée pour son manque de dynamisme, l’interface du site promet de refaire peau neuve dès que possible, pour une navigation plus confortable. Si la BNM a bénéficié d’un accueil plein d’enthousiasme par la communauté internationale, il n’en demeure pas moins que les attentes des utilisateurs potentiels sont énormes. Notamment la possibilité de consulter plus d’objets à l’avenir.
Certes, les quelque 1 300 objets numérisés sont d’une qualité exceptionnelle ; mais, une fois répartis par thèmes ou par région du monde, le nombre d’objets consultables est bien maigre. À suivre donc ...
Certes, les quelque 1 300 objets numérisés sont d’une qualité exceptionnelle ; mais, une fois répartis par thèmes ou par région du monde, le nombre d’objets consultables est bien maigre. À suivre donc ...
Saphirnews.com a sélectionné pour les plus curieux ces quelques coups de cœur, à découvrir sans tarder :
La lumière des yeux et le paysage éclairé de la vision
Cet ouvrage, écrit sous le sultan ottoman, Murât ibn Selîm (qui régna de 1574-1795 / 982H-1003H), est un traité d’optique. Il traite de sujets tels la vision directe, la longueur des ombres, les illusions optiques... Son auteur, dont le nom se révèle illisible, raconte qu’il a étudié non seulement les sciences mathématiques et physiques, l’optique euclidienne, mais aussi la théologie et la philosophie illuminationiste.
Source : Bibliothèque nationale et archives d’Égypte
Source : Bibliothèque nationale et archives d’Égypte
Marchand de tissus. Samarcande
Non, ce n’est pas une peinture, mais c’est bel et bien une photographie, d’une grande netteté, prise vers 1905-1915. Elle représente un marchand de tissus musulman, de Samarcande, en Ouzbékistan.
Samarcande, aujourd’hui classée au patrimoine mondial de l’Unesco, est l’une des plus anciennes villes du monde, autrefois connue comme carrefour des cultures occidentale et orientale du fait de sa position centrale sur la Route de la soie.
L’auteur de cette photo, Sergueï Mikhaïlovitch Prokudin-Gorskii (1863-1944), fut un pionnier dans le développement de la photographie couleur.
Source : Bibliothèque du Congrès
Samarcande, aujourd’hui classée au patrimoine mondial de l’Unesco, est l’une des plus anciennes villes du monde, autrefois connue comme carrefour des cultures occidentale et orientale du fait de sa position centrale sur la Route de la soie.
L’auteur de cette photo, Sergueï Mikhaïlovitch Prokudin-Gorskii (1863-1944), fut un pionnier dans le développement de la photographie couleur.
Source : Bibliothèque du Congrès
Layla, n° 1, 15 octobre 1923
Premier magazine féminin publié en Irak, Layla a été lancé en 1923. Traitant de sujets nouveaux à l’époque tels la science, l’art, la littérature, la sociologie, mais aussi l’éducation des enfants et des jeunes filles et d’autres thèmes relevant de l’économie domestique, ce magazine est considéré comme ayant été un des facteurs de l’émergence du mouvement des femmes arabes.
L’éditorial du numéro 6, datant du 15 mai 1924, était adressé à l'Assemblée constituante irakienne, et lui demandait d’accorder leurs droits aux femmes.
Source : Archives et Bibliothèque nationale d’Irak
L’éditorial du numéro 6, datant du 15 mai 1924, était adressé à l'Assemblée constituante irakienne, et lui demandait d’accorder leurs droits aux femmes.
Source : Archives et Bibliothèque nationale d’Irak
La Marseillaise, enregistrement sonore sur cylindre Lioret, 1898
Historique, cet enregistrement sonore – le premier de l’Histoire – de La Marseillaise date de 1898 (pour l'écouter, cliquer sur le lien audio ci-après).
L’auteur de ce chant devenu hymne national, Claude-Joseph Rouget de Lisle (1760-1836), l’avait écrit en 1792, afin de célébrer la marche de l’armée française pénétrant en Rhénanie.
C’est en 1893 qu’Henri Lioret (1848-1938), horloger de métier, mit au point un cylindre conique de celluloïd, monté sur un cadre en laiton, capable d’enregistrer du son, puis de le relire.
Source : Bibliothèque nationale de France
L’auteur de ce chant devenu hymne national, Claude-Joseph Rouget de Lisle (1760-1836), l’avait écrit en 1792, afin de célébrer la marche de l’armée française pénétrant en Rhénanie.
C’est en 1893 qu’Henri Lioret (1848-1938), horloger de métier, mit au point un cylindre conique de celluloïd, monté sur un cadre en laiton, capable d’enregistrer du son, puis de le relire.
Source : Bibliothèque nationale de France