Dictée des mosquées à la la mosquée de Sainte-Geneviève-des-Bois - © Prémices
Aider les élèves à progresser en langue française, un défi que s’est lancé l’association parascolaire Prémices avec son concept de « dictée des mosquées ». « On a remarqué une vraie crise de l’orthographe et de la rédaction » parmi les jeunes, s’inquiète Chamir Alibaksh, président de l’association et avocat en droit des affaires.
La structure, qui existe depuis un an à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis), compte une quarantaine de membres, principalement des étudiants et des jeunes diplômés, dont certains sont actifs dans l'associatif musulman. Elle développe du coaching scolaire pour permettre aux jeunes d’intégrer des filières d’excellence. Le programme « riche et intensif » qu’elle propose se traduit par sept heures de cours par semaine, essentiellement le dimanche.
« Nous voulons que les élèves s’investissent, qu’ils fassent bouger les choses et apportent du changement positif dans la société », argumente son président. Prémices invite ainsi ses élèves à s'engager dans des projets sociaux et humanitaires comme les maraudes.
La structure, qui existe depuis un an à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis), compte une quarantaine de membres, principalement des étudiants et des jeunes diplômés, dont certains sont actifs dans l'associatif musulman. Elle développe du coaching scolaire pour permettre aux jeunes d’intégrer des filières d’excellence. Le programme « riche et intensif » qu’elle propose se traduit par sept heures de cours par semaine, essentiellement le dimanche.
« Nous voulons que les élèves s’investissent, qu’ils fassent bouger les choses et apportent du changement positif dans la société », argumente son président. Prémices invite ainsi ses élèves à s'engager dans des projets sociaux et humanitaires comme les maraudes.
La mosquée comme lieu de savoir
L’idée de la « dictée des mosquées » est née à l'édition 2016 du Rassemblement annuel des musulmans de France (RAMF). L’association organisait alors plusieurs sessions de dictées sur trois jours au salon du Bourget.
Satisfait du résultat de l’opération – 200 participants, revendique l'association – et motivé par ses élèves et leurs parents, Chamir Alibaksh décide de renouveler l’expérience, cette fois dans les mosquées. Pourquoi dans un lieu de culte ? Pour le président de Prémices, « on voit les mosquées comme un lieu de prière mais c’est aussi un lieu de savoir », explique-t-il.
D'ailleurs, chaque passage de l'association dans une mosquée est prévu pour être, selon ses membres, un moment pour sensibiliser les jeunes à « l’importance de la réussite scolaire et des études supérieures », afin de leur permettre « de se projeter dans les filières d’excellence malgré les difficultés sociales » à travers la présentation de parcours des membres de Prémices. « Ils s’émancipent ainsi de deux des jougs les plus importants dans l’accès aux filières d’excellence : les barrières psychologiques et le délit d’initié social (à savoir l’asymétrie d’information, défavorable à nos jeunes vis-à-vis de leurs homologues issus des classes plus aisées, sur les débouchés) », fait-on savoir.
Satisfait du résultat de l’opération – 200 participants, revendique l'association – et motivé par ses élèves et leurs parents, Chamir Alibaksh décide de renouveler l’expérience, cette fois dans les mosquées. Pourquoi dans un lieu de culte ? Pour le président de Prémices, « on voit les mosquées comme un lieu de prière mais c’est aussi un lieu de savoir », explique-t-il.
D'ailleurs, chaque passage de l'association dans une mosquée est prévu pour être, selon ses membres, un moment pour sensibiliser les jeunes à « l’importance de la réussite scolaire et des études supérieures », afin de leur permettre « de se projeter dans les filières d’excellence malgré les difficultés sociales » à travers la présentation de parcours des membres de Prémices. « Ils s’émancipent ainsi de deux des jougs les plus importants dans l’accès aux filières d’excellence : les barrières psychologiques et le délit d’initié social (à savoir l’asymétrie d’information, défavorable à nos jeunes vis-à-vis de leurs homologues issus des classes plus aisées, sur les débouchés) », fait-on savoir.
Une initiative indépendante
« Dans le contexte très polémique de la réforme de l’orthographe et de la grammaire française », la première édition voit le jour en janvier, à l’espace Averroès de la mosquée de Sainte-Geneviève-des-Bois (Essonne). L’association, qui décrit son initiative comme indépendante de toute structure, avait alors compté 150 participants, des élèves allant du CP au lycée, car le rendez-vous se veut ouvert à tous les âges.
Elle s’associe cette fois à la mosquée de La Courneuve, rue de la Prévôté, dimanche 19 février, pour sa deuxième édition. Prémices entend sillonner l’Ile-de-France avec un concept avant tout « tributaire des demandes des responsables associatifs ».
Une initiative similaire – mais sans lien avec Prémices – est organisée chaque année par Rachid Santaki et son association Force Des Mixités sous le nom « La dictée des cités », avec un succès qui ne se dément pas.
Elle s’associe cette fois à la mosquée de La Courneuve, rue de la Prévôté, dimanche 19 février, pour sa deuxième édition. Prémices entend sillonner l’Ile-de-France avec un concept avant tout « tributaire des demandes des responsables associatifs ».
Une initiative similaire – mais sans lien avec Prémices – est organisée chaque année par Rachid Santaki et son association Force Des Mixités sous le nom « La dictée des cités », avec un succès qui ne se dément pas.