Le régime syrien de Bachar al-Assad utilise tous les moyens à sa disposition, y compris les plus cruels, pour mettre fin à la rébellion qui dure depuis plus de deux ans. Il fait notamment usage du gaz sarin, une substance inodore et incolore mais extrêmement redoutable pour ceux et celles qui l’inhalent, souvent victimes d’une mort rapide et violente.
Cette information nous provient du Quai d’Orsay, de la bouche même du ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius. Dans un communiqué publié mardi 4 juin, Il a assuré que du gaz sarin a bien été utilisé « avec certitude à plusieurs reprises et de façon localisée » en Syrie, selon des analyses françaises effectuées sur des échantillons rapportés notamment par des journalistes du Monde.
Cette révélation ne va pas cependant amener la France et ses alliés à intervenir dans l'immédiat pour mettre fin au règne du dictateur. L’Union européenne a récemment levé l’embargo sur les armes destinées aux rebelles syriens mais a refusé de les livrer.
Laurent Fabius a déclaré vouloir laisser une place au dialogue d’ici à la conférence internationale de paix pour la Syrie, prévue en juillet à Genève. Le régime et l’opposition sont invités à la table des négociations pour parvenir à une solution qui puisse mettre fin à la guerre civile.
Deux ans après, les chances au dialogue ont largement été sapées par les exactions de Bachar al-Assad. Celui-ci a réitéré sa volonté de rester au pouvoir jusqu’aux élections prévues en 2014, voire de se représenter à la présidentielle. Une volonté qui s’oppose à celle des insurgés qui réclament son départ.
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