Lors de la clôture des Assisses de l’entrepreneuriat, lundi 29 avril, François Hollande a annoncé devant 300 entrepreneurs plusieurs dispositifs pour doper la création d’entreprises dans le pays.
Le chef de l’Etat, dont la cote de popularité est au plus bas, désirait renouer des liens avec les chefs d’entreprises, dont certains sont à l'origine du mouvement de mécontentement des « Pigeons » en octobre dernier, lors de l’annonce de la taxation de l’argent gagné lors de la vente d’une entreprise (les plus-values de cession à 60 %).
Outre l'allègement de cette réforme, François Hollande a égrené toute une série de mesures favorisant la création d’entreprises comme la mise en place d’un programme destiné à ouvrir les jeunes des classes de « sixième à la terminale » au monde de l’entreprise, et ce dans tous les établissements scolaires du pays. Dans les universités, « un dispositif entrepreneur-étudiant » devrait aussi être mis en place pour permettre aux étudiants de créer, avec plus de facilités, leur entreprise dans le cadre de leurs études.
Par ailleurs, François Hollande a promis la création, par le biais de la Banque publique d’investissement (BPI), d’un financement entièrement consacré à la création d’entreprises dans les quartiers défavorisés.
Le chef de l’Etat, dont la cote de popularité est au plus bas, désirait renouer des liens avec les chefs d’entreprises, dont certains sont à l'origine du mouvement de mécontentement des « Pigeons » en octobre dernier, lors de l’annonce de la taxation de l’argent gagné lors de la vente d’une entreprise (les plus-values de cession à 60 %).
Outre l'allègement de cette réforme, François Hollande a égrené toute une série de mesures favorisant la création d’entreprises comme la mise en place d’un programme destiné à ouvrir les jeunes des classes de « sixième à la terminale » au monde de l’entreprise, et ce dans tous les établissements scolaires du pays. Dans les universités, « un dispositif entrepreneur-étudiant » devrait aussi être mis en place pour permettre aux étudiants de créer, avec plus de facilités, leur entreprise dans le cadre de leurs études.
Par ailleurs, François Hollande a promis la création, par le biais de la Banque publique d’investissement (BPI), d’un financement entièrement consacré à la création d’entreprises dans les quartiers défavorisés.
Les banlieues, premières victimes de la crise
Alors que les banlieues sont les premières victimes de la crise comme le fait remarquer l’Observatoire national des zones urbaines sensibles (Onzus) du ministère de la Ville dans son dernier rapport en novembre 2012, ce dispositif apparaît comme une solution destinée à lutter contre le chômage.
L’Onzus a fait le constat que « le nombre d’entreprises en ZFU (zone franche urbaine) a stagné entre 2010 et 2011, et qu’il y a eu un moindre dynamisme des installations, notamment sous statut d’auto-entrepreneur ». « C’est la première fois que les effets de la crise économique sont si manifestes », note le rapport, bien que « les installations ont, dans leur ensemble, légèrement progressé au cours de l’année 2011 en ZFU » avec « 15 921 établissements » installés contre « 15 573 en 2010 ». « La survie des établissements des ZFU de 1re et 2e générations reste inférieure à celle des établissements installés en unités urbaines de référence », souligne-t-on.
Le fonds de la BPI destiné aux banlieues devrait permettre l’installation de nouvelles entreprises et aider à la survie de ces sociétés. Cet outil devrait être opérationnel « dès cet été », a précisé François Hollande.
L’Onzus a fait le constat que « le nombre d’entreprises en ZFU (zone franche urbaine) a stagné entre 2010 et 2011, et qu’il y a eu un moindre dynamisme des installations, notamment sous statut d’auto-entrepreneur ». « C’est la première fois que les effets de la crise économique sont si manifestes », note le rapport, bien que « les installations ont, dans leur ensemble, légèrement progressé au cours de l’année 2011 en ZFU » avec « 15 921 établissements » installés contre « 15 573 en 2010 ». « La survie des établissements des ZFU de 1re et 2e générations reste inférieure à celle des établissements installés en unités urbaines de référence », souligne-t-on.
Le fonds de la BPI destiné aux banlieues devrait permettre l’installation de nouvelles entreprises et aider à la survie de ces sociétés. Cet outil devrait être opérationnel « dès cet été », a précisé François Hollande.
50 millions d’euros du Qatar
En septembre 2012, le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, avait parlé d'un fonds d'investissement d'au moins 100 millions d’euros, dont 50 millions d’euros seraient dégagés par le Qatar.
Le minuscule Etat du Golfe avait annoncé, dès la fin 2011, après une série de rencontres avec l’Association nationale des élus de la diversité (ANELD), son intention de créer un fonds d'investissement, doté de 50 millions d’euros pour financer les projets des entrepreneurs issus des quartiers populaires.
Mais, après l’élection de François Hollande, l’Etat français avait décidé que le fonds allait être alloué aux PME, ce qui avait suscité la colère du président de l’ANELD, Kamel Hamza.
Finalement, le gouvernement a reculé. Le fonds qatari ira bien aux zones défavorisées mais sera complété d’un financement de l’Etat à travers la BPI, la nouvelle banque publique des PME. « On s'en félicite. On a initié une autre manière de penser. Après les emplois aidés, on aide les entrepreneurs de banlieues. On est plutôt content », réagit auprès de Saphirnews Kamel Hamza, le président de l’ANELD, après l’annonce du chef de l’Etat. « On attend que ça se crée, cela ne sert à rien de faire de la polémique. On espère que c’est la fin des épisodes polémiques aujourd’hui », ajoute-t-il.
Le minuscule Etat du Golfe avait annoncé, dès la fin 2011, après une série de rencontres avec l’Association nationale des élus de la diversité (ANELD), son intention de créer un fonds d'investissement, doté de 50 millions d’euros pour financer les projets des entrepreneurs issus des quartiers populaires.
Mais, après l’élection de François Hollande, l’Etat français avait décidé que le fonds allait être alloué aux PME, ce qui avait suscité la colère du président de l’ANELD, Kamel Hamza.
Finalement, le gouvernement a reculé. Le fonds qatari ira bien aux zones défavorisées mais sera complété d’un financement de l’Etat à travers la BPI, la nouvelle banque publique des PME. « On s'en félicite. On a initié une autre manière de penser. Après les emplois aidés, on aide les entrepreneurs de banlieues. On est plutôt content », réagit auprès de Saphirnews Kamel Hamza, le président de l’ANELD, après l’annonce du chef de l’Etat. « On attend que ça se crée, cela ne sert à rien de faire de la polémique. On espère que c’est la fin des épisodes polémiques aujourd’hui », ajoute-t-il.
L'Etat face à ses responsabilités en banlieue
Lors de l’annonce du fonds qatari, l’ANELD avait reçu près de 400 dossiers de porteurs de projet. Malgré les soubresauts de l'actualité autour de cette initiative, l’association reçoit toujours des demandes de financement pour des projets qui touchent à tous les secteurs d'activité, fait savoir M. Hamza, dont beaucoup sont tournés « vers l’export » et particulièrement vers le Maghreb.
Pour faire face à ces projets qui demandent des fonds importants, il estime que la BPI devra être plus qu’une banque classique. « Elle doit être ouverte à la maturité du projet. Elle doit aussi avoir une bonne connaissance du projet et de la banlieue », juge-t-il. « Soit la banlieue est un territoire où l’on veut se faire de la pub, soit il y a une vraie volonté de montrer les talents de la banlieue. Chacun doit prendre ses responsabilités », lance-t-il à l'attention des responsables politiques.
Si l'annonce du président français se concrétise sur le terrain, les projets, eux, ne manqueront pas d'affluer auprès de la BPI.
Pour faire face à ces projets qui demandent des fonds importants, il estime que la BPI devra être plus qu’une banque classique. « Elle doit être ouverte à la maturité du projet. Elle doit aussi avoir une bonne connaissance du projet et de la banlieue », juge-t-il. « Soit la banlieue est un territoire où l’on veut se faire de la pub, soit il y a une vraie volonté de montrer les talents de la banlieue. Chacun doit prendre ses responsabilités », lance-t-il à l'attention des responsables politiques.
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