L'avis de Saphirnews
« Combien de fois me suis-je entendue dire que si la France ne me plaisait pas, je pouvais la quitter. Pourquoi ma présence sur le sol français est-elle perçue comme optionnelle ? » C'est le constat sans appel que Rokhaya Diallo pose dans la préface qu'elle signe dans son dernier ouvrage La France, tu l'aimes ou tu la fermes ? (Textuel, octobre 2019).
Après Ne reste pas à ta place ! (Marabout, avril 2019) dans lequel elle livrait son parcours personnel et professionnel, Rokhaya Diallo, avec la liberté de parole qu'on lui connaît, martèle, plus fort que jamais, qu'elle n'entend ni quitter la France ni la fermer, n'en déplaise à ses détracteurs.
Son dernier livre rassemble ainsi 55 tribunes que la militante antiraciste et féministe a pu faire paraître ces dernières années dans la presse française et étrangère. Des textes qui sont, selon ses mots, des « contributions à une décennie de débats tortueux alimentés par des dynamiques contradictoires de dénis et d'obsessions » sur le racisme systémique, l'islamophobie, l'identité française, les violences policières, le féminisme ou encore les représentations des minorités dans les sphères culturelles.
Rokhaya Diallo, en partisane de l'antiracisme politique « ayant vocation à pointer du doigt toutes formes de racisme à toutes les strates de la société qu'elles soient la forme de ses manifestations » plutôt que moral, déplore la diabolisation dont ses discours font régulièrement l'objet.
Pour autant, « malgré ces blocages, la question raciale parvient à se faire une place - même si elle est essentiellement polémique ou abordée de manière anxiogène - dans le débat national », constate-t-elle. Avec une conviction au bout : « Le temps de l'invisibilité politique est révolu. » La France, tu l'aimes ou tu la fermes ?, un ouvrage à lire tant il est précieux pour faire avancer des réflexions de même que les débats sociétaux qui agitent régulièrement la France.
Après Ne reste pas à ta place ! (Marabout, avril 2019) dans lequel elle livrait son parcours personnel et professionnel, Rokhaya Diallo, avec la liberté de parole qu'on lui connaît, martèle, plus fort que jamais, qu'elle n'entend ni quitter la France ni la fermer, n'en déplaise à ses détracteurs.
Son dernier livre rassemble ainsi 55 tribunes que la militante antiraciste et féministe a pu faire paraître ces dernières années dans la presse française et étrangère. Des textes qui sont, selon ses mots, des « contributions à une décennie de débats tortueux alimentés par des dynamiques contradictoires de dénis et d'obsessions » sur le racisme systémique, l'islamophobie, l'identité française, les violences policières, le féminisme ou encore les représentations des minorités dans les sphères culturelles.
Rokhaya Diallo, en partisane de l'antiracisme politique « ayant vocation à pointer du doigt toutes formes de racisme à toutes les strates de la société qu'elles soient la forme de ses manifestations » plutôt que moral, déplore la diabolisation dont ses discours font régulièrement l'objet.
Pour autant, « malgré ces blocages, la question raciale parvient à se faire une place - même si elle est essentiellement polémique ou abordée de manière anxiogène - dans le débat national », constate-t-elle. Avec une conviction au bout : « Le temps de l'invisibilité politique est révolu. » La France, tu l'aimes ou tu la fermes ?, un ouvrage à lire tant il est précieux pour faire avancer des réflexions de même que les débats sociétaux qui agitent régulièrement la France.
Présentation de l'éditeur
Figure majeure du féminisme et de l’antiracisme, Rokhaya Diallo livre ici un concentré de ses combats en 55 tribunes. En une décennie, elle est devenue une voix incontournable de la lutte contre les oppressions en France et dans le monde. Engagée contre le racisme et contre le sexisme, actrice de la vie culturelle, elle interroge la société française et, depuis sa position singulière, la confronte à ses impensés.
Féminisme noir ou musulman, islamophobie et détournement de la laïcité, fragilité blanche, identité française et injonction à l’assimilation, racisme d’État et harcèlement policier, mémoire coloniale, cultures populaires, cinéma et séries étasuniennes : autant de thèmes qui ont marqué les interventions de Rokhaya Diallo dans le débat public.
Dans une introduction conséquente et une contextualisation des tribunes organisées en chapitres, l’autrice explicite son engagement et la position singulière qu’elle a choisi d’occuper dans la Cité. Si les analyses de Rokhaya Diallo touchent avec autant de puissance ses lectrices et ses lecteurs, c’est qu’elle parvient à lier avec pédagogie le politique et l’intime, le corps et l’État, le détricotage des oppressions et l’accompagnement des émancipations.
Féminisme noir ou musulman, islamophobie et détournement de la laïcité, fragilité blanche, identité française et injonction à l’assimilation, racisme d’État et harcèlement policier, mémoire coloniale, cultures populaires, cinéma et séries étasuniennes : autant de thèmes qui ont marqué les interventions de Rokhaya Diallo dans le débat public.
Dans une introduction conséquente et une contextualisation des tribunes organisées en chapitres, l’autrice explicite son engagement et la position singulière qu’elle a choisi d’occuper dans la Cité. Si les analyses de Rokhaya Diallo touchent avec autant de puissance ses lectrices et ses lecteurs, c’est qu’elle parvient à lier avec pédagogie le politique et l’intime, le corps et l’État, le détricotage des oppressions et l’accompagnement des émancipations.
L'auteure
Rokhaya Diallo est chroniqueuse, éditorialiste et animatrice de télévision. Elle co-anime avec Grace Ly le podcast « Kiffe ta race ». Réalisatrice, elle a reçu le prix du Meilleur Film Documentaire Francophone au FEMI pour son film Les Marches de La Liberté. En 2016, à Londres, lors de la cérémonie des European Diversity Awards, Rokhaya Diallo se voit distinguée dans la catégorie « Journaliste de l’année ». Elle a notamment publié Ne reste pas à ta place ! (Marabout, 2019), Afro ! (Les Arènes, 2015) et Racisme : mode d’emploi (Larousse, 2011).
Rokhaya Diallo, La France, tu l'aimes ou tu la fermes ?, Editions Textuel, Collection « Petite Encyclopédie Critique », octobre 2019, 224 p., 16,90 €