Une convention de partenariat a été signée, mercredi 19 mai, entre le président de la Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme (Licra), Mario Stasi (à droite), et le recteur de la Grande Mosquée de Paris, Chems-Eddine Hafiz.
Une convention de partenariat a été signée, mercredi 19 mai, entre le président de la Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme (Licra), Mario Stasi, et le recteur de la Grande Mosquée de Paris, Chems-Eddine Hafiz. « Un moment historique pour les deux parties à la convention, en tant qu’acteurs associatifs partageant les mêmes valeurs universelles et républicaines », ont exprimé les deux institutions, qui veulent ensemble prendre en charge la lutte contre le racisme antimusulman.
Celui-ci est « de plus en plus prégnant et se manifeste visiblement dans la société », tant dans l’espace public – comme récemment à Rennes – que sur les réseaux sociaux. « Depuis quelques années, parmi l’ensemble des faits de racisme ou de discrimination dont la Licra a connaissance via son formulaire de signalement en ligne ou par téléphone, les signalements d’actes antimusulmans (actes à caractère raciste et discriminations) arrivent en tête », affirme-t-on.
Celui-ci est « de plus en plus prégnant et se manifeste visiblement dans la société », tant dans l’espace public – comme récemment à Rennes – que sur les réseaux sociaux. « Depuis quelques années, parmi l’ensemble des faits de racisme ou de discrimination dont la Licra a connaissance via son formulaire de signalement en ligne ou par téléphone, les signalements d’actes antimusulmans (actes à caractère raciste et discriminations) arrivent en tête », affirme-t-on.
« Accompagner et soutenir les citoyens » victimes du racisme antimusulman
Si ce racisme, que la Licra refuse de nommer « islamophobie » afin de distinguer selon elle les actes haineux visant les musulmans de la critique de l’islam, « se confond en partie avec le racisme anti-magrébin, le racisme antinoir et le racisme anti-migrants », les données que relaye l’association à l’AFP ne laissent pas de place au doute : sur les 800 signalements qui leur sont remontés, 263 sont des faits de racisme « anti-maghrébin ou antimusulman ». Sur les 492 signalements reçus par le pôle haine en ligne, 114 concernent du racisme « anti-maghrébin ou antimusulman ».
Parce qu’« une large part des victimes accueillies par la Licra » est de confession musulmane, « il est apparu nécessaire de développer de nouveaux partenariats pour mieux lutter contre le racisme antimusulman, accompagner et soutenir les citoyens qui en sont victimes ». La convention de partenariat vise, d’une part, à manifester la volonté des deux parties de « travailler ensemble à l’éducation des jeunes par le moyen d’actions de sensibilisation en matière de lutte contre le racisme, l’antisémitisme et les discriminations, mais aussi par des interventions communes et une réflexion sur la sémantique et les terminologies ». La GMP pourra, d’autre part, orienter les victimes vers l’aide juridique, gratuite, de la Licra.
« La lutte contre les préjugés et les rejets identitaires, qui grandissent en France, implique le rejet des dévoiements de la religion et la dissociation entre islam et islamisme, c’est-à-dire entre ceux qui partagent des valeurs universelles et républicaines et ceux qui instrumentalisent la religion pour en faire un outil politique de division », font savoir la Licra, qui compte depuis avril dans son comité d’honneur Manuel Valls et Edouard Philippe, et la Grande Mosquée de Paris, qui inscrivent leur partenariat « dans un contexte de montée en puissance de l’islamisme et du séparatisme ». Ainsi, « s’impose la nécessité de développer un nouveau cadre pour accompagner et organiser l’islam de France, dans le respect et la transmission des valeurs républicaines ».
Selon le dernier bilan de l’Observatoire national de lutte contre l’islamophobie, sous l'égide du Conseil français du culte musulman (CFCM) avec lequel la Grande Mosquée de Paris a rompu, les actes antimusulmans ont augmenté de 53 % entre 2019 et 2020, passant de 154 à 235 actes en un an.
Voir aussi :
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Parce qu’« une large part des victimes accueillies par la Licra » est de confession musulmane, « il est apparu nécessaire de développer de nouveaux partenariats pour mieux lutter contre le racisme antimusulman, accompagner et soutenir les citoyens qui en sont victimes ». La convention de partenariat vise, d’une part, à manifester la volonté des deux parties de « travailler ensemble à l’éducation des jeunes par le moyen d’actions de sensibilisation en matière de lutte contre le racisme, l’antisémitisme et les discriminations, mais aussi par des interventions communes et une réflexion sur la sémantique et les terminologies ». La GMP pourra, d’autre part, orienter les victimes vers l’aide juridique, gratuite, de la Licra.
« La lutte contre les préjugés et les rejets identitaires, qui grandissent en France, implique le rejet des dévoiements de la religion et la dissociation entre islam et islamisme, c’est-à-dire entre ceux qui partagent des valeurs universelles et républicaines et ceux qui instrumentalisent la religion pour en faire un outil politique de division », font savoir la Licra, qui compte depuis avril dans son comité d’honneur Manuel Valls et Edouard Philippe, et la Grande Mosquée de Paris, qui inscrivent leur partenariat « dans un contexte de montée en puissance de l’islamisme et du séparatisme ». Ainsi, « s’impose la nécessité de développer un nouveau cadre pour accompagner et organiser l’islam de France, dans le respect et la transmission des valeurs républicaines ».
Selon le dernier bilan de l’Observatoire national de lutte contre l’islamophobie, sous l'égide du Conseil français du culte musulman (CFCM) avec lequel la Grande Mosquée de Paris a rompu, les actes antimusulmans ont augmenté de 53 % entre 2019 et 2020, passant de 154 à 235 actes en un an.
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