Les préparatifs pour une éventuelle intervention américaine contre l'Irak ne semblaient pas se relâcher hier malgré l'inquiétude croissante qu'ils engendrent parmi les alliés en Europe et au Moyen-Orient. Dernier épisode du débat en cours au sein de l'équipe Bush sur la meilleure façon d'évincer Saddam Hussein du pouvoir en Irak, le commandant des forces américaines dans le Golfe, le général Tommy Franks, a présenté lundi au président américain un nouveau projet d'intervention militaire, selon le Wall Street Journal de mardi. Ce plan, qui a reçu le soutien de plusieurs responsables de l'administration Bush, selon le quotidien, repose sur une force de quelque 50.000 à 80.000 hommes avec le soutien d'une puissante présence aérienne. La dernière offre de Bagdad aux Etats unis pour venir inspecter ses arguments a été rejetée. Des doutes subsistent dans plusieurs pays quant à l’efficacité d’une action militaire en Irak. Hier, des milliers de chrétiens pacifistes anglais ont émis une liste de pétition contre une éventuelle attaque soutenue par la Grande Bretagne, considérée comme immorale et illégale. La Jordanie et la Turquie font également front contre une éventuelle offensive américaine. Bagdad 'décapitera' quiconque osera menacer son territoire, a même mis en garde hier le ministre irakien des Affaires étrangères Naji Sabri, après un entretien avec le roi Abdallah II de Jordanie. 'L'Irak coupera la tête de quiconque s'approche de sa frontière', a déclaré aux journalistes le chef de la diplomatie irakienne en visite à Amman. 'Nous nous défendrons, ainsi que notre terre et nos lieux saints avec toute la foi et la détermination contre l'appétit des colonialistes et contre ceux qui nous attaqueront'.
Société
La Jordanie et la Turquie font front contre une attaque américaine en Irak
Rédigé par Dramé Ibrahima | Mercredi 14 Aout 2002 à 00:00