La petite mais…mosquée dans la prairie
Ce titre vous rappel certainement quelque chose ? Souvenez-vous… une vieille série américaine racontant la vie de la famille Ingals. Eh bien les Canadiens ont repris le concept de « La Petite Maison dans la Prairie » en y ajoutant la modernité, des musulmans et de l’humour.
L’histoire est simple. Une petite communauté musulmane s’installe à Mercy, ville rurale des prairies canadiennes. Sur le ton de la comédie, la série met en scène les relations entre les habitants protestants de la ville et les nouveaux arrivants musulmans. Des thèmes tels que la sécurité et la suspicion, le Ramadan, les femmes, la cohabitation entre leaders religieux et politiques sont abordés avec un humour déconcertant. « Cette Sitcom révèle que, au delà des différences, nous sommes incroyablement similaires lorsqu’il s’agit de familles, d’amour, d’écart de génération et de nos capacités à équilibrer notre vie séculière et religieuse. » Peut-on lire dans le communiqué.
Amaar à l'aéroport
Les deux communautés en prennent donc pour leur grade. Les personnages sont nombreux et représentatifs. Le héros est Amaar Rashid, un jeune homme avocat d’origine pakistanaise qui décide de quitter le barreau pour devenir l’imam de la ville de Mercy. Dès le premier épisode, diffusé mardi soir, Amaar se fait arrêter à l’aéroport pour avoir prononcé le mot « suicide » au téléphone…
Yasir, canadien d’origine libanaise est sans conteste le leader économique de la communauté. Il est marié à Sarah, canadienne convertie à l’islam, qui semble être un pont entre les deux communautés. Ensemble, ils ont une fille de 25 ans nommée Rayyan qui met un point d’honneur à porter le voile. Babber est pour sa part, le chef spirituel de la communauté. Barbu et habillé d’une djellaba, il est le plus conservateur des musulmans de cette petite ville.
A Mercy, vous pouvez aussi rencontrer Fred Tupper, chroniqueur à la radio locale qui passe son temps à faire émerger les soupçons à propos des musulmans de la ville. Il en pince secrètement pour Fatima, musulmane pratiquante d’origine nigérienne, toujours habillée d’une tenue traditionnelle.
Le maire de la petite ville de Mercy se nomme Ann Popowicz. Pragmatique et parfaitement consciente de son rôle, elle n’aide la communauté musulmane qu’à partir du moment où elle s’assure qu’ils vont voter pour elle… Le révérend Duncan McGee accepte pour sa part très bien les musulmans de la ville, suivant incessamment le message d’amour et de tolérance de Jésus ; ce qui lui vaut d’ailleurs de nombreuses remontrances de sa hiérarchie religieuse.
Tous ces personnages se meuvent donc au sein de la petite ville rurale de Mercy, et tentent tant bien que mal de vivre ensemble. « La Petite Mosquée dans la prairie est une sitcom et non une satire politique. Je veux que les gens trouvent le côté comique de ce show et reconnaissent les similitudes des problèmes qui arrivent dans nos vies. C’est important de normaliser la communauté afin de ne pas être vue comme « l’autre », (…). Je veux simplement que les gens rient avec la communauté musulmane comme ils le feraient avec toutes les autres, et qu’ils se sentent à l’aise avec ça. » Explique Zarqa Nawaz, réalisatrice de la Petite Mosquée dans la prairie.
Yasir, canadien d’origine libanaise est sans conteste le leader économique de la communauté. Il est marié à Sarah, canadienne convertie à l’islam, qui semble être un pont entre les deux communautés. Ensemble, ils ont une fille de 25 ans nommée Rayyan qui met un point d’honneur à porter le voile. Babber est pour sa part, le chef spirituel de la communauté. Barbu et habillé d’une djellaba, il est le plus conservateur des musulmans de cette petite ville.
A Mercy, vous pouvez aussi rencontrer Fred Tupper, chroniqueur à la radio locale qui passe son temps à faire émerger les soupçons à propos des musulmans de la ville. Il en pince secrètement pour Fatima, musulmane pratiquante d’origine nigérienne, toujours habillée d’une tenue traditionnelle.
Le maire de la petite ville de Mercy se nomme Ann Popowicz. Pragmatique et parfaitement consciente de son rôle, elle n’aide la communauté musulmane qu’à partir du moment où elle s’assure qu’ils vont voter pour elle… Le révérend Duncan McGee accepte pour sa part très bien les musulmans de la ville, suivant incessamment le message d’amour et de tolérance de Jésus ; ce qui lui vaut d’ailleurs de nombreuses remontrances de sa hiérarchie religieuse.
Tous ces personnages se meuvent donc au sein de la petite ville rurale de Mercy, et tentent tant bien que mal de vivre ensemble. « La Petite Mosquée dans la prairie est une sitcom et non une satire politique. Je veux que les gens trouvent le côté comique de ce show et reconnaissent les similitudes des problèmes qui arrivent dans nos vies. C’est important de normaliser la communauté afin de ne pas être vue comme « l’autre », (…). Je veux simplement que les gens rient avec la communauté musulmane comme ils le feraient avec toutes les autres, et qu’ils se sentent à l’aise avec ça. » Explique Zarqa Nawaz, réalisatrice de la Petite Mosquée dans la prairie.
Sitcom pour communauté en mal de communication
Zarqa Nawaz, à l’origine de ce projet, est née à Liverpool en Grande Bretagne. Musulmane pratiquante et mère de quatre enfants elle est venue s’installer à Toronto, puis à Régina, une petite ville de la campagne canadienne. C’est de sa propre expérience qu’elle tire son imagination. « La meilleure règle en comédie est d’écrire sur ce qu’on connait. » explique ainsi la réalisatrice. « Depuis le 11 septembre, ce que nous voyons aux infos nous rapporte tous les jours les musulmans dans un environnement de conflits. Cela tend à créer une seule perception alors que la communauté musulmane a une dimension bien plus vaste. » Ajoute Mme Nawaz.
Diffusée aux heures de grande écoute, le lundi à 21h00 (heures locales) et le mercredi à 20h00, cette série a recontré un vif succès auprès de la presse internationale. La presse s’est éprise de ce projet, et ce au Canada mais aussi aux Etats-Unis et dans le monde entier. Le New-York Times, CNN, le Jérusalem post, ou encore la BBC, relatent les histoires comiques de la petite communauté musulmane installée dans la campagne profonde canadienne.
« Il y a beaucoup de mauvaise compréhension de l’islam et de ses adeptes. A travers cette comédie de la Petite Mosquée dans la Prairie, j’espère qu’une petite lumière sera faite sur tout ceci. » Ajoute la réalisatrice.