J’ai un rêve. Un beau rêve.
J’ai un rêve où le mouvement des gilets jaunes deviendrait la nouvelle révolution dont la France a tant besoin. Un rêve où s’établirait ici une vraie démocratie populaire qui donnerait voix au chapitre à toutes les classes sociales, sous la forme d’une nouvelle Constitution. Où le vote blanc serait pris en compte en tant que tel.
J’ai un rêve où la France deviendrait le premier grand pays à se libérer du système politico-financier, comme elle l’a fait plus de deux siècles auparavant avec le système monarchique absolu. Un rêve où l’asservissement de l’Homme pour le profit d’une oligo-minorité, ainsi que la spéculation bancaire, deviendraient illégaux. Où les banquiers seraient mis en prison et leurs avoirs saisis, pour crimes contre la société. Où nous remettrions l’humain au centre, avant l’argent.
J’ai un rêve où l’épouvantail de la dette nationale – qu’on nous agite comme une épée de Damoclès pour justifier la « destruction des structures collectives capables de faire obstacle à la logique du marché pur » (Pierre Bourdieu) – disparaîtrait avec le modèle économique capitalo-libéral qui l’a créée. Un rêve où une personne pourrait enfin vivre dignement de son travail, quel qu’il soit. Où les politiciens représenteraient l’intérêt des citoyens plutôt que celui des lobbies.
J’ai un rêve où nos systèmes nationaux d’éducation et de santé – libérés de la logique néo-libérale – retrouveraient à nouveau leur efficacité. Un rêve où les femmes seraient rémunérées à l’égal des hommes. Où le racisme, le sexisme et l’intolérance disparaîtraient. Où l’ascenseur social ne serait plus en panne.
J’ai un rêve où le mouvement des gilets jaunes deviendrait la nouvelle révolution dont la France a tant besoin. Un rêve où s’établirait ici une vraie démocratie populaire qui donnerait voix au chapitre à toutes les classes sociales, sous la forme d’une nouvelle Constitution. Où le vote blanc serait pris en compte en tant que tel.
J’ai un rêve où la France deviendrait le premier grand pays à se libérer du système politico-financier, comme elle l’a fait plus de deux siècles auparavant avec le système monarchique absolu. Un rêve où l’asservissement de l’Homme pour le profit d’une oligo-minorité, ainsi que la spéculation bancaire, deviendraient illégaux. Où les banquiers seraient mis en prison et leurs avoirs saisis, pour crimes contre la société. Où nous remettrions l’humain au centre, avant l’argent.
J’ai un rêve où l’épouvantail de la dette nationale – qu’on nous agite comme une épée de Damoclès pour justifier la « destruction des structures collectives capables de faire obstacle à la logique du marché pur » (Pierre Bourdieu) – disparaîtrait avec le modèle économique capitalo-libéral qui l’a créée. Un rêve où une personne pourrait enfin vivre dignement de son travail, quel qu’il soit. Où les politiciens représenteraient l’intérêt des citoyens plutôt que celui des lobbies.
J’ai un rêve où nos systèmes nationaux d’éducation et de santé – libérés de la logique néo-libérale – retrouveraient à nouveau leur efficacité. Un rêve où les femmes seraient rémunérées à l’égal des hommes. Où le racisme, le sexisme et l’intolérance disparaîtraient. Où l’ascenseur social ne serait plus en panne.
Une société saine, juste et solidaire sur de nouvelles bases
J’ai un rêve où nous bâtirions sur de nouvelles bases une société saine, juste et solidaire. Un rêve où les grands empoisonneurs que sont les géants industriels de l’agro-alimentaire, du pharmaceutique et du pétrochimique, seraient traduits devant la justice pour crimes contre l’humanité. Où notre course aveugle vers l’autodestruction cesserait enfin.
J’ai un rêve où une part conséquente de nos députés et sénateurs seraient tirés au sort parmi la population. Un rêve où le référendum d’initiative citoyenne (RIC, ou d’initiative populaire – RIP), enfin reconnu dans notre Constitution, favoriserait la démocratie participative tant au niveau local que national. Un rêve où l’on embrasserait la décroissance dans le respect de l’environnement. Où les ressources planétaires ne seraient plus gaspillées, les biotopes plus empoisonnés, les espèces plus exterminées et la nature plus détruite.
J’ai un rêve où l’on mesurerait notre bonheur national brut plutôt que notre PNB. Un rêve où toute violence serait bannie de notre société. Où seraient remises en avant les belles valeurs d’une vraie civilisation : l’entraide, la charité, le partage, la politesse, le sens des responsabilités, la fraternité, l’intégrité, la patience, l’endurance, l’érudition, la culture, la sagesse et l’humilité. Où « Liberté, Égalité, Fraternité » ne seraient pas que des mots.
J’ai un rêve où nous vivrions ici-bas selon le verset des Psaumes (133:1) : « Qu’il est bon et qu’il est agréable le séjour des frères ensemble. » Mais ce rêve n’en restera-t-il qu’un ?
(Je me suis inspiré ici du fameux « I have a dream » de Martin Luther King.)
*****
Rabbin orthodoxe, Gabriel Hagaï est enseignant-chercheur, philologue et paléographe-codicologue. Il est co-auteur avec Ghaleb Bencheikh, Emmanuel Pisani et Catherine Kintzler de La Laïcité aux éclats (entretiens avec Sabine Le Blanc, éd. Les Unpertinents, mai 2018).
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(Je me suis inspiré ici du fameux « I have a dream » de Martin Luther King.)
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Rabbin orthodoxe, Gabriel Hagaï est enseignant-chercheur, philologue et paléographe-codicologue. Il est co-auteur avec Ghaleb Bencheikh, Emmanuel Pisani et Catherine Kintzler de La Laïcité aux éclats (entretiens avec Sabine Le Blanc, éd. Les Unpertinents, mai 2018).
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