Sur le vif

La Roumanie et la Bulgarie rejoignent l'UE

Rédigé par Laila Elmaaddi | Lundi 1 Janvier 2007 à 09:31



La Bulgarie et la Roumanie ont rejoint l'Union européenne dimanche à minuit.

L'Union, qui comptera désormais 27 membres, s'enrichit de près de 30 millions de nouveaux habitants venant d'une des zones les plus pauvres du continent, marquée par la croissance depuis quelques années, mais qui connaît toujours la corruption.

Cette adhésion, qui marque définitivement la fin du communisme, apporte avec elle l'espoir de la prospérité pour les peuples des deux pays où des centaines de milliers de nouveaux Européens s'apprêtaient à célébrer l'adhésion.

La Roumanie et la Bulgarie, qui ont fait acte de candidature en 1995, entrent dans l'Union après avoir accompli d'importantes réformes, saluées à l'unisson par les responsables européens. Le vice-président de la Commission Franco Frattini a souligné dimanche que les deux pays "ont fait des progrès considérables ces dernières années" pour parvenir à rejoindre les Vingt-cinq.

"Nous sommes heureux de voir vos efforts récompensés. Nous sommes fiers d'ouvrir, avec vous (...), de nouveaux horizons à l'Europe", lance le président français Jacques Chirac dans un message télévisé devant être diffusé dans le cadre des célébrations dans les deux pays.

M. Rehn, saluant les efforts de modernisation réalisés, a promis que l'adhésion apporterait "des avancées concrètes dans la vie de tous les jours des citoyens, comme une alimentation plus sûre, un environnement plus propre et de meilleures routes".

Ces pays ont en tout cas déjà vu le retour de la croissance ces dernières années, après la récession qui avait suivi la chute des régimes communistes. Pour 2006, la Bulgarie devrait connaître 5,5% de croissance et la Roumanie 7%. Pour autant, le salaire moyen reste bien moins élevé que dans le reste de l'Union, avec 180 euros en Bulgarie et 305 en Roumanie.

L'adhésion des deux pays a été validée en septembre, même si certains dossiers comme celui de la corruption persistante, de la réforme de la justice ou de l'agriculture n'ont pas suffisamment avancé. Sofia et Bucarest devront encore prouver tous les six mois qu'ils continuent leurs progrès en matière de justice, d'alimentation, de sécurité aérienne et de gestion des aides européennes. En cas de manquement, les fonds qui leur sont alloués pourraient être réduits drastiquement.

Dimanche, la Bulgarie a dû également arrêter deux unités de la centrale nucléaire de fabrication russe de Kozlodoui. Cet arrêt était une des conditions à l'entrée du pays dans l'UE, qui s'inquiétait de la vétusté de cette centrale déjà vieille de 25 ans. Deux réacteurs de 1.000 MW chacun continueront toutefois à fonctionner.