Sur le vif

La Voix des Roms : « Valls pourrait porter les couleurs de l’UMP en 2017 »

Rédigé par La Rédaction | Lundi 13 Aout 2012 à 10:27



Le ministère de l'Intérieur s'est défendu, samedi 11 août dernier, de toute « stigmatisation » dans sa façon d'aborder la question des Roms, quand plusieurs camps déclaré illicites ont été démantelés à Lille, à Lyon, à La Courneuve ou à Marseille. Et un charter de 240 Roms bénéficiaires de l'aide au retour a quitté Lyon pour Bucarest, jeudi 9 août.

L'Union européenne a été alertée de cette situation et a procédé à la surveillance de la France dans sa gestion de la communauté rom. Et ce, dans le but de s’assurer que les autorités ne procèdent pas à des mesures arbitraires.

Du côté des défenseurs des Roms, l’association La Voix des Roms a réagi dans un communiqué publié dimanche 12 août, dans lequel l'association a estimé que « la politique du ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, concernant les Roms était comparable à celle de ses prédécesseurs UMP Place Beauvau ». Le ministre PS « pourrait porter les couleurs de l'UMP » en 2017, ironise La Voix des Roms.

Entre autres, le collectif Solidarité Roms de Lille a accusé les autorités françaises de littéralement « chasser » les familles roms ; une déclaration qui survient à l’issue de l’évacuation de deux campements jeudi dernier, à Hellemmes et à Villeneuve-d'Ascq, dans l'agglomération lilloise.

Le Nouveau Parti anticapitaliste (NPA) s'indigne également du fait que la « chasse aux Roms » continue dans « la plus sordide des traditions sarkoziennes ».

A fortiori, le silence est brisé au sein du gouvernement par l’Europe Ecologie Les Verts (EELV), qui estime que les démantèlements de campements « contredisent brutalement une des promesses » de François Hollande durant sa campagne.

Entre-temps, le cabinet du ministre de l'intérieur a entamé une réflexion et un travail continu avec les associations qui sont régulièrement reçues. Une collaboration du ministère de l'Intérieur avec celui du Travail est également envisagée, en vue d’une analyse objective des conditions de réexamen des mesures restreignant l'accès au marché du travail pour les populations concernées.

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