L'acteur américain George Clooney.
Du côté d’Hollywood, la barbe fait sensation. Il n’y a qu’à voir les visages des « sex-symbols » comme Brad Pitt et George Clooney et ceux des jeunes premiers Zac Efron et Robert Pattinson pour le constater. Dans l’Hexagone, la barbe fait également des émules. Les acteurs Guillaume Canet et Jean Dujardin ainsi que le journaliste Harry Roselmack l’ont déjà adoptée.
Et même dans la rue, les barbus sont partout. Plus besoin d’afficher un menton lisse pour être tendance aujourd’hui.
Et même dans la rue, les barbus sont partout. Plus besoin d’afficher un menton lisse pour être tendance aujourd’hui.
Barbe « bad boy » pour Sarkozy
Quelques mois, après sa défaite au second tour de l’élection présidentielle, Nicolas Sarkozy se la joue cool. Ces derniers temps, il est apparu avec une barbe de trois jours. Une barbe au « style bad boy homo revisité », selon Roselyne Bachelot. L'ex-ministre UMP, qui avait critiqué le virage à droite de Nicolas Sarkozy lors du dernier scrutin présidentiel, juge par ailleurs que « ce n'est pas avec un look pareil qu'on reconquiert le cœur d'un électorat hanté par la respectabilité » et estime que l’ancien président de la République ne reviendra pas dans l’arène politique.
Ce dernier, qui indiquait qu’en cas de défaite à l’élection présidentielle,il aurait pour objectif de « gagner de l'argent », pourra le faire dans d’autres domaines car la mode de la barbe s’est largement développée aujourd’hui. « Sur les plateaux de télé, dans les publicités, dans la mode, les hommes affichent leur barbe. C’est un reflet de ce qui se passe dans la société ; dans le monde du travail, les entreprises qui y étaient réticentes acceptent aujourd’hui que leurs salariés soient barbus », témoigne Alain, un barbier de Paris au Parisien.
Aujourd’hui, les barbiers comme lui attirent des clients de plus en plus nombreux qui souhaitent avoir une barbe à la coupe impeccable.
Ce dernier, qui indiquait qu’en cas de défaite à l’élection présidentielle,il aurait pour objectif de « gagner de l'argent », pourra le faire dans d’autres domaines car la mode de la barbe s’est largement développée aujourd’hui. « Sur les plateaux de télé, dans les publicités, dans la mode, les hommes affichent leur barbe. C’est un reflet de ce qui se passe dans la société ; dans le monde du travail, les entreprises qui y étaient réticentes acceptent aujourd’hui que leurs salariés soient barbus », témoigne Alain, un barbier de Paris au Parisien.
Aujourd’hui, les barbiers comme lui attirent des clients de plus en plus nombreux qui souhaitent avoir une barbe à la coupe impeccable.
Le rasage en déclin
Si les barbiers ont de quoi sourire, la donne est différente du côté des industriels du rasage, qui doivent faire face à une baisse des ventes de rasoirs. En effet, conséquence inévitable de la mode de la barbe : les hommes ne se rasent plus, ou moins. « En un an, la fréquence de rasage est tombée à quatre jours par semaine, en moyenne, contre cinq en 2010 en France. Rien qu'en 2011 le marché a perdu 600 000 clients », nous apprend le journal économique La Tribune.
Le groupe Procter & Gamble, leader sur le marché du rasage avec Gillette, n’est pas épargné par cette érosion des ventes. Face à cette évolution du marché, il se devait de réagir. C’est fait depuis cet été avec le lancement d’un rasoir trois-en-un baptisé Fusion Proglide Styler, qui associe une tondeuse Braun et un cinq-lames Gillette. Des outils qui se veulent pratiques pour la taille d’une barbe.
Pour la campagne publicitaire de ce dernier rasoir, trois personnalités arborant chacune un bouc ont été choisies comme effigies : les acteurs Adrien Brody et Gael Garcia Bernal et le chanteur du groupe Outkast, André 3000.
Dès 2008, Wilkinson, le challenger de Procter & Gamble avait déjà senti l’engouement suscité pour la barbe et avait alors dégainé un rasoir-tondeuse, le Quattro Titanium Précision. Les marques de rasoirs n’ont pas d’autres choix que de s’adapter aux évolutions de la société.
Le groupe Procter & Gamble, leader sur le marché du rasage avec Gillette, n’est pas épargné par cette érosion des ventes. Face à cette évolution du marché, il se devait de réagir. C’est fait depuis cet été avec le lancement d’un rasoir trois-en-un baptisé Fusion Proglide Styler, qui associe une tondeuse Braun et un cinq-lames Gillette. Des outils qui se veulent pratiques pour la taille d’une barbe.
Pour la campagne publicitaire de ce dernier rasoir, trois personnalités arborant chacune un bouc ont été choisies comme effigies : les acteurs Adrien Brody et Gael Garcia Bernal et le chanteur du groupe Outkast, André 3000.
Dès 2008, Wilkinson, le challenger de Procter & Gamble avait déjà senti l’engouement suscité pour la barbe et avait alors dégainé un rasoir-tondeuse, le Quattro Titanium Précision. Les marques de rasoirs n’ont pas d’autres choix que de s’adapter aux évolutions de la société.
La barbe islamique discriminée
Si la barbe s’est démocratisée, toutes les barbes ne font pas l’unanimité. En effet, la société française semble avoir encore du mal à accepter les barbes portées par les musulmans. Dans la religion musulmane, ces derniers sont invités à la porter comme l’arborait le Prophète Muhammad. Laisser pousser sa barbe est une Sunna (tradition prophétique) vivement recommandée. Beaucoup de musulmans font alors le choix de la laisser pousser, tout en veillant à garder une esthétique harmonieuse, ce qui est aussi très important en islam.
Mais à l’instar des femmes musulmanes voilées, les barbus de confession musulmane sont victimes de discrimination.
C’est ce qu’a vécu Kamel Bendjebbour. En septembre 2011, son histoire avait fait grand bruit. L’homme, d’origine algérienne et de confession musulmane, avait été mis à pied, durant quatre mois, par son employeur, la municipalité de Tremblay-en France, en région parisienne, et risquait la révocation de la fonction publique pour avoir refusé de couper sa barbe à la suite d'une demande de la part d'un adjoint au maire. Finalement, grâce à la médiatisation de cette affaire de discrimination, la municipalité avait fait marche arrière et annulé sa convocation au conseil de discipline. Le député-maire (Divers gauche), François Asensi, avait assuré ne pas être au courant de cette décision et avoir « préalablement exprimé à l’administration son total désaccord avec le contenu de ce dossier ».
« Il faudrait que la municipalité indique si l’interdiction du port de la barbe est applicable à tous les fonctionnaires ou si elle est réservée aux fonctionnaires d’origine maghrébine. C’est bien ça le nœud du problème », avait dénoncé Guillaume Traynard, l’avocat de M. Bendjebbour.
Souvent, les barbes « islamiques » sont décriées car elles sont jugées trop fournies par les détracteurs de l’islam. Pourtant, celle du rugbyman Sébastien Chabal ne l’empêche pas de figurer parmi les sportifs les plus appréciés des Français. Apparemment, toutes les barbes ne se valent pas.
Mais à l’instar des femmes musulmanes voilées, les barbus de confession musulmane sont victimes de discrimination.
C’est ce qu’a vécu Kamel Bendjebbour. En septembre 2011, son histoire avait fait grand bruit. L’homme, d’origine algérienne et de confession musulmane, avait été mis à pied, durant quatre mois, par son employeur, la municipalité de Tremblay-en France, en région parisienne, et risquait la révocation de la fonction publique pour avoir refusé de couper sa barbe à la suite d'une demande de la part d'un adjoint au maire. Finalement, grâce à la médiatisation de cette affaire de discrimination, la municipalité avait fait marche arrière et annulé sa convocation au conseil de discipline. Le député-maire (Divers gauche), François Asensi, avait assuré ne pas être au courant de cette décision et avoir « préalablement exprimé à l’administration son total désaccord avec le contenu de ce dossier ».
« Il faudrait que la municipalité indique si l’interdiction du port de la barbe est applicable à tous les fonctionnaires ou si elle est réservée aux fonctionnaires d’origine maghrébine. C’est bien ça le nœud du problème », avait dénoncé Guillaume Traynard, l’avocat de M. Bendjebbour.
Souvent, les barbes « islamiques » sont décriées car elles sont jugées trop fournies par les détracteurs de l’islam. Pourtant, celle du rugbyman Sébastien Chabal ne l’empêche pas de figurer parmi les sportifs les plus appréciés des Français. Apparemment, toutes les barbes ne se valent pas.