La circoncision, un bienfait dans la lutte contre le sida. L’information n’est pas nouvelle mais est réactualisée en ce mois de septembre après la publication, mardi 3 septembre, d’une étude scientifique portant sur les résultats du programme de circoncision volontaire mené à grande échelle – la nouveauté - dans le bidonville d'Orange Farm, en Afrique du Sud.
20 000 hommes de 15 à 49 ans ont volontairement participé à ce programme, conduit entre 2007 et 2011 par des chercheurs français, américains et sud-africains. Selon l’étude effectuée sur un échantillon de 3 338 participants puis publiée dans la revue américaine Plos Medicine, le taux de nouvelles contaminations au VIH a baissé de 57 à 61 % par rapport aux non-circoncis alors que les comportements sexuels (usage du préservatif, nombre de partenaires) sont similaires d’un groupe à l’autre.
La circoncision s'est avérée particulièrement efficace chez les 15-29 ans. En l'absence du programme de circoncision, le nombre d'infections par le sida aurait été de 28 % plus élevé dans cette tranche d'âge, ont estimé les chercheurs.
Cette pratique chirurgicale, que musulmans et juifs sont les plus nombreux à suivre, réduit considérablement la surface de peau comportant de nombreuses cellules immunitaires très sensibles au SIDA. Après l'opération, une couche de cellules semblables à celles recouvrant la peau se forme sur la muqueuse et limite l'entrée du VIH.
Les résultats de l’étude sont dévoilés à l’heure où des programmes de circoncision débutent dans 14 pays d'Afrique sous l’impulsion de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et d'Onusida qui recommandent depuis 2007 la circoncision comme stratégie de prévention additionnelle du sida.
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L’islam fait barrage au sida
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