La dissolution du Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF), actée en décembre 2020, a été confirmée par le Conseil d’Etat, apprend-t-on vendredi 24 septembre par l’association, reconstituée en Belgique sous le nom du Collectif contre l’islamophobie en Europe (CCIE).
« Cette décision, tant par sa cible que ses motifs, marque un tournant majeur dans l'institutionnalisation de l'arbitraire politique et répressif en France », affirme dans un communiqué le liquidateur du CCIF, qui exprime son « inquiétude profonde à l'égard d'une décision ouvrant la voie vers le délit d'opinion, désormais porté par la plus haute juridiction administrative en France ».
« Cette décision, tant par sa cible que ses motifs, marque un tournant majeur dans l'institutionnalisation de l'arbitraire politique et répressif en France », affirme dans un communiqué le liquidateur du CCIF, qui exprime son « inquiétude profonde à l'égard d'une décision ouvrant la voie vers le délit d'opinion, désormais porté par la plus haute juridiction administrative en France ».
Une décision symbolisant « un point de bascule dans la dérive administrative du gouvernement français »
Quelques semaines après l’audience, le Conseil d’Etat a estimé, rapporte l’association, que « le seul et principal grief à retenir contre le CCIF est sa définition de l'islamophobie (notamment institutionnelle). Tous les autres griefs reprochés par le ministère de l’Intérieur, en particulier celui de l’"apologie au terrorisme" ont été balayés. Il est directement reproché au CCIF de dénoncer l'islamophobie de certaines institutions publiques et du corps social », ce qui constituerait en soi pour le Conseil d'État « de l'incitation à la haine, qui dépasserait le cadre de la protection de la liberté d'expression ».
« Pourtant, en 17 ans d'exercice, jamais le CCIF n'a été ni poursuivi, ni condamné », indique l’association. « Tant la forme, que le fond et la portée de cette décision doivent alerter tout membre de la société civile attaché à l'État de droit. » Elle appelle les autorités européennes « à faire désormais preuve de lucidité et de courage politique pour dénoncer les multiples atteintes à l'État de droit commis par la France. Si le Conseil d'État, plus haute juridiction administrative en France a été en mesure de valider une telle décision, alors c'est à nous tous, collectivement, de nous constituer comme garde-fous pour lutter, partout où nous le pouvons, contre ces dérives ».
« Pourtant, en 17 ans d'exercice, jamais le CCIF n'a été ni poursuivi, ni condamné », indique l’association. « Tant la forme, que le fond et la portée de cette décision doivent alerter tout membre de la société civile attaché à l'État de droit. » Elle appelle les autorités européennes « à faire désormais preuve de lucidité et de courage politique pour dénoncer les multiples atteintes à l'État de droit commis par la France. Si le Conseil d'État, plus haute juridiction administrative en France a été en mesure de valider une telle décision, alors c'est à nous tous, collectivement, de nous constituer comme garde-fous pour lutter, partout où nous le pouvons, contre ces dérives ».
Darmanin salue une « étape cruciale » dans la « lutte contre l’islamisme »
La dissolution de BarakaCity a aussi été confirmée par le Conseil d’Etat. « Les faits sont là et ce chapitre se termine sous le regard de tous avec cette conclusion : une ONG musulmane a été dissoute, sans n’avoir jamais été poursuivie ni condamnée pour les motifs de sa dissolution, à l’heure où un condamné pour haine raciale détaille en prime time », en référence au polémiste Eric Zemmour, a réagi l’association.
Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a, de son côté, salué via Twitter les décisions du Conseil d’Etat confirmant « le bien-fondé de la dissolution de BarakaCity et du CCIF. La lutte contre l’idéologie islamiste franchit une étape décisive ».
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