On compte au tournant du millénaire 840 millions de personnes sous-alimentées dans le monde dont 799 millions dans les pays en développement, 30 millions dans les pays en transition et, aussi, 11 millions dans les pays industrialisés. Bien que le nombre des sous-alimentés diminue chaque année de 2.5 millions par an, l’objectif de la FAO l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture qui était de réduire leur nombre de moitié d’ici 2015 semble infaisable.
Le 16 octobre eu lieu la journée mondiale de l’alimentation. Observée pour la première fois en 1981, cette journée met chaque année en relief un thème particulier sur lequel les activités sont centrées. Le thème de l'année 2000 était « Un millénaire libéré de la faim » Les années précédentes : ' Les jeunes contre la faim ' (1999) et 'Les femmes nourrissent le monde ' (1998) L’année 2002 met l’accent sur 'L’eau, source de sécurité alimentaire'.
Une situation désastreuse
A la veille de la journée mondiale de l’alimentation, la FAO déplorait la situation mondiale qui n’a guère connu d’évolutions. Les bonnes résolutions prises en 1996 par les pays membres de l’Organisation des Nations Unies pour l’agriculture et l’alimentation n’ont pas montré leurs effets. La situation désastreuse en août dernier en Afrique australe n’a été que l’échantillon de la situation en Afrique et dans le monde.
Six millions d'enfants de moins de cinq ans meurent encore chaque année de la faim et les progrès accomplis pour lutter contre ce drame sont 'au point mort', déplore la FAO.
L’inquiétude pour les années à venir
La situation pourrait s’empirer. Selon la FAO 'd'ici 30 ans, il nous faudra 60 % d'aliments de plus pour nourrir la population mondiale'. L’Afrique reste le continent proportionnellement le plus touché par la sous-alimentation. Une détérioration sensible de la situation alimentaire est observée en RD-Congo, en raison de la guerre. L’Afrique de l’Ouest a considérablement progressé. Ailleurs dans le monde, les perspectives sont mauvaises pour l’Amérique centrale, le Proche-Orient et l’Asie de l’Est.
Les pays en développement ont sûrement une participation dans ce réel phénomène de crise : l’aide publique au développement, qui diminue depuis des années, se désengage particulièrement du financement de l’agriculture. La part qui lui est consacrée a baissé de 48% en dix ans.