Cette maladie grave touche encore de nombreux pays. Elle est due à une bactérie Mycobaterium leprae, encore connue sous le nom de bacille de Hansen. L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a communiqué les données suivantes pour l’année 2001 : 600 000 malades enregistrés de par le monde, mais en même temps 750 000 nouveaux cas dépistés. Histoire d’une maladie qui sévit depuis trop longtemps.
Signes cliniques et épidémiologie
La lèpre se développe lorsque l’hygiène et les conditions socio-économiques sont défectueuses. C’est une maladie terriblement invalidante. Elle provoque principalement des lésions cutanées et nerveuses. En l’absence d’un traitement précoce, elle peut provoquer des lésions progressives et permanentes de la peau, des nerfs (paralysies), des membres (nécessitant parfois des amputations) et des yeux (cécité). Elle peut être traitée si elle est rapidement dépistée. Son évolution est extrêmement lente : la période d’incubation dure de 3 à 5 ans. C’est la transmission directe entre humains, par voie respiratoire et contact cutané, qui est responsable de la plupart des cas enregistrés.
Selon les défenses immunitaires de l’organisme humain, on distingue principalement deux formes de la lèpre :
- la lèpre paubacillaire, c’est-à-dire pauvre en bacilles. C’est la forme la moins étendue et la moins contagieuse ; bien traitée, elle guérit en 6 mois.
- La lèpre multibacillaire, c’est-à-dire riche en bacilles. C’est la forme la plus contagieuse ; elle guérit en 12 mois.
Traitement
C’est principalement la chimiothérapie à base de substances antimicrobiennes. Il faut également prendre en compte le fait que la lèpre est une maladie invalidante d’où des traitements ophtalmologiques, de la chirurgie orthopédique et de la rééducation. L’avantage de la chimiothérapie est qu’elle permet de guérir les stades initiaux et stoppe l’évolution des formes sévères.
Actualité
Ce dimanche, de nombreuses associations de santé appellent à l’organisation de la journée mondiale de la lèpre. En effet, malgré les succès remportés, cette maladie reste une préoccupation de la santé publique de par le nombre élevé de malades.
Selon Augustin Guédénon, médecin au Bénin, la lutte contre la lèpre ne doit en aucune façon s’arrêter car «le travail à faire est aussi immense et beaucoup plus difficile que ce qui a été fait. Le défi de ce millénaire est le diagnostic précoce de la lèpre».