Sur le vif

La mosquée de Tarbes dégradée par des tags islamophobes

Rédigé par | Mercredi 2 Septembre 2020 à 12:12



« Islam dehors », « Mamomet métastase »… La mosquée Omar Ibn Al-Khattab de Tarbes (Hautes-Pyrénées) a été la cible de dégradations dans la nuit de mardi 1er au mercredi 2 septembre. Des tags peints à la bombe sur les murs de la mosquée représentaient le Prophète déclamant « Je suis un lâche ».

Face à ces attaques, la réaction du ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a été immédiate. Il exprimé via Twitter son « dégoût » dans un message posté mercredi 2 septembre sur Twitter. « Ces actes n’ont pas leur place dans notre République », a-t-il par ailleurs rappelé.

Gérard Trémège, le maire (LR) de Tarbes a lui aussi fait part de son indignation en indiquant que ces actes coïncident avec l’ouverture du procès des attentats de janvier 2015. « En ce jour d'ouverture du procès des attentats contre #CharlieHebdo et l'#HyperCacher, je suis indigné par ces actes odieux de profanation. J'adresse toutes mes pensées et mon soutien à la communauté musulmane tarbaise, profondément heurtée ce matin », a-t-il affirmé.

Réaction identique du côté du Parti socialiste des Hautes-Pyrénées. Christophe Cavaillès, le premier secrétaire fédéral du groupe et conseiller municipal d’opposition à Tarbes, a déclaré apporter son soutien à la communauté musulmane, et a tenu à dénoncer « les amalgames dangereux de ces actes à l'heure où s'ouvre le procès des tueries de Charlie Hebdo et de l'Hyper Cacher ».

Avec le maire, le préfet du département s'est rendu dans la matinee à la mosquée en signe de soutien aux responsables musulmans « face à cet acte inacceptable. i[« Les enquêteurs sont à pied d’œuvre sous l’autorité du Procureur pour identifier au plus vite les auteurs », a-t-il fait savoir.

Le lieu de culte avait déjà été visée par des attaques similaires quelques semaines après les attentats du 13 novembre 2015 au Bataclan. Le 29 novembre 2015, des inscriptions où on pouvait lire, entre autres, « La France devient muslim, aux armes », avaient été découvertes par les responsables de la mosquée.

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