Première visite d'un chef d'Etat français au Chili
Michelle Bachelet, présidente du Chili
C'est la première visite d'un chef d'Etat français au Chili depuis 1964, et la première fois que la toute nouvelle présidente reçoit un de ses homologues: Jacques Chirac et Michelle Bachelet se sont retrouvés vendredi à Santiago en "partenaires privilégiés". Michelle Bachelet a parlé d'amour et de chaleur humaine, exprimant le "véritable amour pour la France" qu'éprouve selon elle son pays. "Sur tous les chemins la France et le Chili avancent ensemble", a-t-elle lancé, énumérant les convergences sur les dossiers internationaux. Jacques Chirac s'est dit "fier" d'être le premier chef d'Etat reçu par la nouvelle présidente socialiste, première femme à accéder à la magistrature suprême au Chili, en fonctions depuis le 11 mars dernier.
Retour à la démocratie
Le Chili, qui a entamé en 1990 son retour à la démocratie après les années de la dictature d'Augusto Pinochet, est l'"exemple d'une restauration démocratique réussie et d'une gestion économique performante", a estimé Jacques Chirac au cours de la conférence de presse conjointe. Il a qualifié de "modèle du genre" l'accord d'association entre le Chili et l'Union européenne signé en 2002 et a également marqué son intérêt pour la conception de "démocratie inclusive" prônée par Mme Bachelet, qui répond selon lui à celle, française, de cohésion sociale.
Les questions de politique intérieure auront également rattrapé les deux présidents. Jacques Chirac a jugé que l'amnistie de l'ancien ministre des Sports Guy Drut, qui fait polémique en France, était "absolument nécessaire" pour défendre les intérêts de la France au sein du Comité international olympique (CIO). De son côté, Michelle Bachelet, confrontée à sa première crise sociale alors que les étudiants chiliens sont dans la rue, réclamant la gratuité des transports publics et de l'examen d'entrée à l'université, s'est dite prête au dialogue.
Les questions de politique intérieure auront également rattrapé les deux présidents. Jacques Chirac a jugé que l'amnistie de l'ancien ministre des Sports Guy Drut, qui fait polémique en France, était "absolument nécessaire" pour défendre les intérêts de la France au sein du Comité international olympique (CIO). De son côté, Michelle Bachelet, confrontée à sa première crise sociale alors que les étudiants chiliens sont dans la rue, réclamant la gratuité des transports publics et de l'examen d'entrée à l'université, s'est dite prête au dialogue.
Quatre accords de coopération signés
A l'issue des entretiens bilatéraux, quatre accords de coopération et deux déclarations d'intention ont été signés vendredi, portant sur la promotion de l'innovation technologique, la formation des enseignants, la restauration et la préservation du patrimoine audiovisuel chilien, la formation et la recherche dans le secteur de la santé assorti de la formation de médecins spécialistes, et enfin la création prochaine d'un laboratoire de sismologie par le CNRS français et l'Université du Chili. Les deux présidents ont en outre convenu de renforcer les flux commerciaux et financiers: Une convention fiscale visant à éviter la double imposition entre les deux pays, qui permettra de promouvoir plus efficacement les investissements réciproques, doit notamment entrer prochainement en vigueur. La situation est déjà très favorable au Chili, les investisseurs étrangers y bénéficiant du même statut que les investisseurs locaux.