Le 21 septembre, nous fêtions la 73e édition de la Journée internationale de la paix selon les Nations unies. Attention, cette date n’a pas été choisie parce qu’il s’agit du premier jour de l’automne, celui du retour de la mélancolie et de la tristesse. Le 21 septembre a été choisi parce que cette date précède de quelques jours la session annuelle de l’Assemblée générale de l’ONU. Et qu’il s’agit d’un bon moyen pour rappeler à tous les États membres de l’organisation leur première mission : maintenir, garantir, protéger, défendre, promouvoir par tous les moyens la paix dans le monde.
Il est vrai qu’en parlant de l’automne il vient comme un coup de froid quand on parle de la paix. Parfois celle-ci est réduite à la seule diplomatie, comme lors du Paris Peace Forum, le « Davos de la paix », la rencontre internationale des ambassadeurs et des diplomates voulue par Emmanuel Macron. La 1re édition se tiendra, cette année, du 11 au 14 novembre. Un rendez-vous international d’envergure, une sorte de COP21 de la non-agression militaire. Il a le mérite d’exister, mais le vice évident est d’être surtout concentré sur la paix 1.0, c’est-à-dire la paix entre les nations et les peuples.
Il est vrai qu’en parlant de l’automne il vient comme un coup de froid quand on parle de la paix. Parfois celle-ci est réduite à la seule diplomatie, comme lors du Paris Peace Forum, le « Davos de la paix », la rencontre internationale des ambassadeurs et des diplomates voulue par Emmanuel Macron. La 1re édition se tiendra, cette année, du 11 au 14 novembre. Un rendez-vous international d’envergure, une sorte de COP21 de la non-agression militaire. Il a le mérite d’exister, mais le vice évident est d’être surtout concentré sur la paix 1.0, c’est-à-dire la paix entre les nations et les peuples.
Le coup de froid sur la paix n’est pas que diplomatique, il est aussi marketing. Aujourd’hui encore, pour une partie de nos contemporains, du moins les plus jeunes, la paix est encore vue – à tort – comme une sorte de naïveté, une vaine béatitude. Les plus grands pacifistes, qui ont parfois payé leurs idées au prix de leurs vies, sont vaguement considérés comme des utopistes déconnectés du monde réel. Martin Luther King, Nelson Mandela, Gandhi sont tristement rangés sur les étagères des doux rêveurs.
Pourtant, si la paix dure depuis 73 ans sur le territoire de l’Union européenne ou de l’Europe occidentale – et c’est un record inégalé dans toute l’aventure des 600 000 ans d’humanité ou des 6 000 ans d’Histoire depuis l’apparition de l’écriture –, c’est au prix d’efforts et de sacrifices nombreux, lourds et persévérants.
Pour que la paix change de dimension et devienne durablement 2.0, pour qu’elle change d’ère et d’époque, pour qu’elle trouve sa fibre optique, sa nanotechnologie, il est plus que jamais fondamental de rappeler à quel point la paix est un combat.
Pourtant, si la paix dure depuis 73 ans sur le territoire de l’Union européenne ou de l’Europe occidentale – et c’est un record inégalé dans toute l’aventure des 600 000 ans d’humanité ou des 6 000 ans d’Histoire depuis l’apparition de l’écriture –, c’est au prix d’efforts et de sacrifices nombreux, lourds et persévérants.
Pour que la paix change de dimension et devienne durablement 2.0, pour qu’elle change d’ère et d’époque, pour qu’elle trouve sa fibre optique, sa nanotechnologie, il est plus que jamais fondamental de rappeler à quel point la paix est un combat.
Oui, pour être durable et soutenable, la paix se construit d’abord dans le cœur de chacun, dans la relation apaisée à soi-même et à son intériorité. Comme le disait Frère Roger : « Nul ne peut faire l’unité entre les hommes, s’il ne fait d’abord l’unité en soi-même. »
La paix s’apprend dans la relation aux autres. Elle est une école, un labeur, un défi à l’épreuve du réel et des divergences, elle est une complication face à la tentation du rapport de force ou de la division.
« Amour et vérité se rencontrent, justice et paix s’embrassent. » Chaque jour, la paix et la justice, comme deux faces d’une même pièce, sont deux choix prioritaires à nourrir, sans lesquels rien d’autre n’est possible. Car si l’humanité est menacée dans sa survie par un changement climatique soudain, elle l’est davantage encore par la menace d’une paix fébrile, fragile, timide.
Make peace great again ! Rendons la paix glorieuse à nouveau !
La paix s’apprend dans la relation aux autres. Elle est une école, un labeur, un défi à l’épreuve du réel et des divergences, elle est une complication face à la tentation du rapport de force ou de la division.
« Amour et vérité se rencontrent, justice et paix s’embrassent. » Chaque jour, la paix et la justice, comme deux faces d’une même pièce, sont deux choix prioritaires à nourrir, sans lesquels rien d’autre n’est possible. Car si l’humanité est menacée dans sa survie par un changement climatique soudain, elle l’est davantage encore par la menace d’une paix fébrile, fragile, timide.
Make peace great again ! Rendons la paix glorieuse à nouveau !