« Tu as oublié le mot magique ! », dit un parent à son enfant, faisant allusion à « s’il te plaît ». « Qu’est-ce qu’on dit ? Merci ! », dit l’autre. En effet, « Il n’y a pas de cadeau meilleur qu’un parent puisse offrir à son fils, que celui de lui apprendre les bonnes manières », rappelle le bien-aimé Muhammad, que la paix de Dieu soit sur lui (rapporté par Al-Hâkim dans son livre Al-Mustadraq)
Des mots simples certes, mais magiques. Cette magie, c’est que l’Autre ne perde pas la face dans l’interaction, qu’il se sente respecté dans son être et qu’il préserve le sentiment de sa valeur personnelle. Ainsi, le lien se maintient et s’épanouit. Au contraire, sans « merci » ni « s’il te plaît », celui-ci se détériorerait, voire se romprait. « Un mot et tout est gagné. Un mot et tout est perdu », dit le dicton.
Ainsi, la politesse joue un rôle déterminant dans l’épanouissement du lien entre les individus. Le lien qui revêt une importance considérable dans la vie aussi bien pour l’individu que pour le collectif. Les deux ne sont-ils pas, d’ailleurs, le simple fruit d’un lien, dont les manifestations sont multiples et variées tels que le mariage, le voisinage, l’amitié ? Et la qualité de ce fruit dépend essentiellement de celle du lien dont il est le produit. « Le bon pays, sa végétation pousse avec la grâce de son Seigneur ; quant au mauvais pays, (sa végétation) ne sort qu’insuffisamment et difficilement. Ainsi déployons-Nous les enseignements pour des gens reconnaissants », dit le Très-Haut (Coran, sourate 7, verset 58).
Des mots simples certes, mais magiques. Cette magie, c’est que l’Autre ne perde pas la face dans l’interaction, qu’il se sente respecté dans son être et qu’il préserve le sentiment de sa valeur personnelle. Ainsi, le lien se maintient et s’épanouit. Au contraire, sans « merci » ni « s’il te plaît », celui-ci se détériorerait, voire se romprait. « Un mot et tout est gagné. Un mot et tout est perdu », dit le dicton.
Ainsi, la politesse joue un rôle déterminant dans l’épanouissement du lien entre les individus. Le lien qui revêt une importance considérable dans la vie aussi bien pour l’individu que pour le collectif. Les deux ne sont-ils pas, d’ailleurs, le simple fruit d’un lien, dont les manifestations sont multiples et variées tels que le mariage, le voisinage, l’amitié ? Et la qualité de ce fruit dépend essentiellement de celle du lien dont il est le produit. « Le bon pays, sa végétation pousse avec la grâce de son Seigneur ; quant au mauvais pays, (sa végétation) ne sort qu’insuffisamment et difficilement. Ainsi déployons-Nous les enseignements pour des gens reconnaissants », dit le Très-Haut (Coran, sourate 7, verset 58).
Des enseignements coraniques et prophétiques face à l'égocentrisme
Cela explique le grand intérêt que l’islam a porté aux formes de politesse qui favorisent le maintien et l’épanouissement du lien telles que la salutation, le sourire, la belle parole, le beau ressenti ainsi que la bonne opinion au sujet d’autrui. Ceci rend compte également de la ferme interdiction de tout ce qui compromettrait la vie d’un lien d’attachement, et par conséquent, causer sa rupture.
Faisant obstacle à l’individualisme et à l’égocentrisme, les enseignements coraniques et prophétiques balisent ainsi la voie des fidèles pour développer un sentiment social fort, dont la traduction quotidienne se fait par les bonnes manières, reconnaissant l’Autre comme un être digne de respect, voire d’amour.
Ainsi, au premier instant de la rencontre, l’islam nous recommande et nous encourage à montrer un visage radieux et souriant, à porter un regard tendre et à user de paroles bénies et agréables pour nous saluer. Et répondre à un salut de la meilleure des façons. Voilà quelques balises éclairant le chemin du fidèle à ce sujet :
– « Celui qui regarde son frère avec un regard d’affection, Dieu lui pardonne ses péchés avant même qu’il ne cligne des yeux. » (Rapporté par Attabarani)
– « Vous ne pouvez pas donner de l’argent à tout le monde. Mais montrez-leur un visage radieux et faites preuve de bonne moralité. » (Rapporté par At-Tirmidhi)
– « … Voulez-vous que je vous indique une chose capable de vous faire aimer les uns les autres ? Saluez-vous entre vous. », conseilla le Prophète Muhammad (rapporté par Muslim).
– « Si on vous fait une salutation, saluez d’une façon meilleure (…). Certes, Dieu tient compte de tout. » (Coran, sourate 4, verset 86)
Aussi, pour pénétrer dans un espace privé, au-delà de la salutation joliment choisie, une autre forme de politesse et de respect s’impose également. Il s’agit précisément de demander la permission pour entrer. Kilda Ibn Hanbal rapporte ceci : « Je me rendis une fois auprès du Prophète, paix sur lui, et m’introduisis chez lui sans saluer. Le Prophète me dit : "Retourne et dis : Paix et salut à vous ! Puis-je entrer ?" Ma demande "Puis-je entrer ?" n’exige point d’autrui une réponse favorable. Celui-ci peut librement la rejeter. La politesse, à ce moment-là, exige que je respecte sa volonté, voire que j’accepte son refus avec empathie et que j’entende sans juger les désirs qui l’empêchent de répondre favorablement à ma demande. Dieu ne dit-il pas "Et si on vous dit : "Retournez", eh bien, retournez. Cela est plus pur pour vous. Et Dieu, de ce que vous faites est Omniscient" ? » (Coran, sourate 24, verset 28)
Les adorateurs de Dieu ne limitent aucunement le caractère privé à un espace physique. Ils observent et respectent également toute forme d’intimité d’autrui, obéissant ainsi au bien-aimé qui a dit : « Fait partie du bel Islam de quelqu’un le fait, pour lui, d’éviter de se mêler de ce qui ne le regarde pas. » (Rapporté par At-Tirmidhî et Ibn Mâja)
Faisant obstacle à l’individualisme et à l’égocentrisme, les enseignements coraniques et prophétiques balisent ainsi la voie des fidèles pour développer un sentiment social fort, dont la traduction quotidienne se fait par les bonnes manières, reconnaissant l’Autre comme un être digne de respect, voire d’amour.
Ainsi, au premier instant de la rencontre, l’islam nous recommande et nous encourage à montrer un visage radieux et souriant, à porter un regard tendre et à user de paroles bénies et agréables pour nous saluer. Et répondre à un salut de la meilleure des façons. Voilà quelques balises éclairant le chemin du fidèle à ce sujet :
– « Celui qui regarde son frère avec un regard d’affection, Dieu lui pardonne ses péchés avant même qu’il ne cligne des yeux. » (Rapporté par Attabarani)
– « Vous ne pouvez pas donner de l’argent à tout le monde. Mais montrez-leur un visage radieux et faites preuve de bonne moralité. » (Rapporté par At-Tirmidhi)
– « … Voulez-vous que je vous indique une chose capable de vous faire aimer les uns les autres ? Saluez-vous entre vous. », conseilla le Prophète Muhammad (rapporté par Muslim).
– « Si on vous fait une salutation, saluez d’une façon meilleure (…). Certes, Dieu tient compte de tout. » (Coran, sourate 4, verset 86)
Aussi, pour pénétrer dans un espace privé, au-delà de la salutation joliment choisie, une autre forme de politesse et de respect s’impose également. Il s’agit précisément de demander la permission pour entrer. Kilda Ibn Hanbal rapporte ceci : « Je me rendis une fois auprès du Prophète, paix sur lui, et m’introduisis chez lui sans saluer. Le Prophète me dit : "Retourne et dis : Paix et salut à vous ! Puis-je entrer ?" Ma demande "Puis-je entrer ?" n’exige point d’autrui une réponse favorable. Celui-ci peut librement la rejeter. La politesse, à ce moment-là, exige que je respecte sa volonté, voire que j’accepte son refus avec empathie et que j’entende sans juger les désirs qui l’empêchent de répondre favorablement à ma demande. Dieu ne dit-il pas "Et si on vous dit : "Retournez", eh bien, retournez. Cela est plus pur pour vous. Et Dieu, de ce que vous faites est Omniscient" ? » (Coran, sourate 24, verset 28)
Les adorateurs de Dieu ne limitent aucunement le caractère privé à un espace physique. Ils observent et respectent également toute forme d’intimité d’autrui, obéissant ainsi au bien-aimé qui a dit : « Fait partie du bel Islam de quelqu’un le fait, pour lui, d’éviter de se mêler de ce qui ne le regarde pas. » (Rapporté par At-Tirmidhî et Ibn Mâja)
« Ne remercie point Dieu celui qui ne remercie pas les gens »
En vérité, nombreuses sont les formes de politesse que l’islam recommande. Un tel écrit ne peut prétendre être exhaustif à ce sujet. Il sert, néanmoins, à rappeler l’attention que l’islam a portée sur cette vertu. Voici d’autres paroles coraniques et prophétiques qui jalonnent ce chemin menant à la politesse dans ses plus belles manifestations. Le Très-Haut dit :
- « O vous qui avez cru ! quand on vous dit : Faites place (aux autres) dans les assemblées, alors faites place. Dieu vous ménagera une place (au paradis) » (Coran, sourate 58, verset 11)
-« (...) La bonne parole est une aumône », dit le Prophète Muhammad (rapporté par Bukhari et Muslim).
« O vous qui croyez ! N’entrez pas dans les demeures du Prophète, à moins qu’invitation vous soit faite à un repas, sans être là à attendre sa cuisson. Mais lorsqu’on vous appelle, alors, entrez. Puis, quand vous aurez mangé, dispersez-vous, sans chercher à vous rendre familier pour causer. » (Coran, sourate 33, verset 53)
- « O vous qui avez cru ! quand on vous dit : Faites place (aux autres) dans les assemblées, alors faites place. Dieu vous ménagera une place (au paradis) » (Coran, sourate 58, verset 11)
-« (...) La bonne parole est une aumône », dit le Prophète Muhammad (rapporté par Bukhari et Muslim).
« O vous qui croyez ! N’entrez pas dans les demeures du Prophète, à moins qu’invitation vous soit faite à un repas, sans être là à attendre sa cuisson. Mais lorsqu’on vous appelle, alors, entrez. Puis, quand vous aurez mangé, dispersez-vous, sans chercher à vous rendre familier pour causer. » (Coran, sourate 33, verset 53)
Aller au-delà d'une belle parole
En guise de conclusion, il est important de rappeler que la politesse, dans l’islam, ne se limite pas seulement à un visage souriant ou à une belle parole. Elle est essentiellement le fruit d’un cœur purifié et maîtrisé. Elle comprend ainsi un sain et pur ressenti, une belle pensée, une bonne parole et un bon comportement. Sinon, elle ne serait qu’une cage vide, belle peut-être mais vide.
Concluons sans omettre le mot magique ! Chers lecteurs, chères lectrices, un grand merci pour avoir consacré de votre temps pour la lecture de cet écrit. Comme le dit le Prophète Muhammad (rapporté par Al-Bayhaqi), « ne remercie point Dieu celui qui ne remercie pas les gens. »
*****
Première parution de l'article sur le site de Participation et Spiritualités Musulmanes (PSM).
Lire aussi :
Fête des voisins : de l'importance du voisinage en islam
Ramadan : honorer son voisin et son hôte
Concluons sans omettre le mot magique ! Chers lecteurs, chères lectrices, un grand merci pour avoir consacré de votre temps pour la lecture de cet écrit. Comme le dit le Prophète Muhammad (rapporté par Al-Bayhaqi), « ne remercie point Dieu celui qui ne remercie pas les gens. »
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Première parution de l'article sur le site de Participation et Spiritualités Musulmanes (PSM).
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