Le Conseil français du culte musulman (CFCM), à l’issue d’une réunion du bureau organisée lundi 14 octobre à la Grande Mosquée de Paris, a exprimé « sa vive inquiétude face aux récents déferlements stigmatisant la pratique religieuse musulmane en France ».
L’hystérie autour du voile consterne le CFCM
« La rhétorique extrême-droitière contre les musulmans de France s’est outrageusement banalisée, reliée par des médias complaisants et des racistes de tout bord, voire par certaines personnalités politiques », signifie-t-on dans un communiqué mercredi 16 octobre. « Ce climat anxiogène est alimenté chaque jour davantage par des actes dirigés contre les musulmans de France sous couvert du respect de la laïcité et de lutte contre la radicalisation et le terrorisme. »
Le CFCM exprime, par ailleurs, « sa consternation sur les réactions hystériques sur la question du voile des musulmanes, qui le portent sans être en infraction avec la loi républicaine sans provocation ni prosélytisme », demandant « instamment » aux autorités « de faire respecter les règles de droit ».
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Le CFCM exprime, par ailleurs, « sa consternation sur les réactions hystériques sur la question du voile des musulmanes, qui le portent sans être en infraction avec la loi républicaine sans provocation ni prosélytisme », demandant « instamment » aux autorités « de faire respecter les règles de droit ».
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La lutte contre la radicalisation sans stigmatisation
L'instance dénonce d’ailleurs « le "fichage" et les courriels de "sensibilisation" qui auraient été envoyés par plusieurs administrations prétendument afin de mieux « caractériser » et « détecter la radicalisation », comme à l’Université de Cergy-Pontoise. Pour le CFCM, « la publication de ce type de documents est pernicieuse et aura tendance à rendre suspecte toute pratique du culte musulman. La liberté d'exercice du culte musulman, à l’instar des autres religions reconnues, est la règle consacrée par les lois de la République qui la préservent de toute immixtion ».
Il s’est félicité, dans le même temps, du discours du chef de l’Etat après la tuerie perpétrée à la préfecture de police de Paris, proposant « d'établir une « société de vigilance et non du soupçon qui corrode ». « Ce n'est en aucun cas un combat contre la religion mais contre son dévoiement », avait-il déclaré.
L’instance, actuellement dirigée par le recteur de la Grande Mosquée de Paris Dalil Boubakeur, se déclare « conscient du questionnement qui s’empare de nombreux Français inquiets quant à la différence à faire entre l’islam et ceux qui l'instrumentalisent pour répandre le mal et la désolation, menant un combat à l'encontre des valeurs de la République ».
Indiquant avoir « toujours dénoncé fermement les pratiques contraires aux règles de paix et de tolérance prônées par l’islam et, particulièrement, les actions criminelles perpétrées en son nom », le CFCM affirme s’être « très vite engagé dans la lutte contre toute forme de radicalisation » en citant son projet de charte de l’imam qui rappelle « les obligations de tous les ministres du culte musulman ». Une rencontre avec le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner, prévue à son agenda vendredi 18 octobre, sera l’occasion de renouveler les relations du ministère avec le CFCM, tendues depuis quelques mois.
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Contre la radicalisation, ne tombons pas dans le piège tendu par les charognards de l'unité nationale - Lettre ouverte au ministre de l'Intérieur
Il s’est félicité, dans le même temps, du discours du chef de l’Etat après la tuerie perpétrée à la préfecture de police de Paris, proposant « d'établir une « société de vigilance et non du soupçon qui corrode ». « Ce n'est en aucun cas un combat contre la religion mais contre son dévoiement », avait-il déclaré.
L’instance, actuellement dirigée par le recteur de la Grande Mosquée de Paris Dalil Boubakeur, se déclare « conscient du questionnement qui s’empare de nombreux Français inquiets quant à la différence à faire entre l’islam et ceux qui l'instrumentalisent pour répandre le mal et la désolation, menant un combat à l'encontre des valeurs de la République ».
Indiquant avoir « toujours dénoncé fermement les pratiques contraires aux règles de paix et de tolérance prônées par l’islam et, particulièrement, les actions criminelles perpétrées en son nom », le CFCM affirme s’être « très vite engagé dans la lutte contre toute forme de radicalisation » en citant son projet de charte de l’imam qui rappelle « les obligations de tous les ministres du culte musulman ». Une rencontre avec le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner, prévue à son agenda vendredi 18 octobre, sera l’occasion de renouveler les relations du ministère avec le CFCM, tendues depuis quelques mois.
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