Je suis une maman de 32 ans et femme au foyer. J’ai un garçon de 6 ans et une fille de 3 ans. Mon mari est bien avec moi et j’ai des amies.
Mais je suis tout le temps nerveuse. Le matin, au réveil, je crie sur mes enfants ; quand ils rentrent de l’école, je crie et ce jusqu’à leur coucher. Cela m’épuise et surtout ça me fait mal parce que je regrette et je culpabilise, car c’est moi qui ai un problème, ce ne sont que des enfants.
Mon mari ne supporte plus mes crises de nerfs et j’ai peur des conséquences. Je leur fais vivre un enfer à toujours être énervée même sans raisons, j’exagère toujours mes réactions. La moindre chose qui ne va pas comme je le veux m’énerve.
Je ne supporte aucun bruit, aucun pleur, aucun gémissement des enfants ; mais je ne peux pas leur imposer cela, ce ne sont que des enfants ; je me rends compte que je les frustre et j’ai peur pour leur avenir. Je n’arrive pas à prendre mes responsabilités et à assumer mon rôle d’épouse et de mère.
J’ai essayé de trouver ce qui m’a rendu comme ça, j’ai été désirée et attendue pendant 6 ans par mes parents, ils m’ont gardée auprès d’eux jusque mes 4 ans parce que je pleurais et je ne voulais pas aller à l’école. J’ai été chouchoutée et j’en suis devenue capricieuse, je pense. J’ai toujours eu quelqu’un pour me tenir la main, je ne faisais jamais rien par moi-même, ce qui m’a rendu irresponsable ; il y a toujours eu quelqu’un pour assumer à ma place.
De plus, étant petite j’avais un physique pas très avantageux, staghfiroullah, j’ai beaucoup souffert de moqueries à l’école mais aussi au sein de ma propre famille, mes frères et sœurs qui n’étaient jamais réprimandés à ce sujet.
J’ai donc deux facettes, je suis superénervée si ça ne va pas comme je l’avais décidé parce que j’ai eu l’habitude d’avoir ce que je veux quand je veux, mais aussi j’ai un énorme manque de confiance en moi qui me fait penser que je n’arriverais pas, que je ne suis pas capable, que mon mari va partir pour mieux et cela me rend jalouse ; plein de défauts, quoi.
Je ne sais plus quoi faire. Je suis super mal organisée aussi, aucun rythme ni pour moi ni pour mes enfants, je suis paresseuse, je remets toujours à plus tard. J’ai un gros problème de mémoire aussi, mes proches et surtout mon mari me dit que c’est fait exprès alors je me demande s’il se peut que j’ai une mémoire sélective qui ne retient que ce que je veux et, dans ce cas, c’est grave.
Moi, je suis sûre de ne pas réagir comme ça exprès, mais j’ai envie de comprendre. J’ai eu une intoxication au CO2 où j’ai perdu connaissance : peut-être est-ce une piste.
J’ai toujours envie d’être au calme ; j’adore mes enfants, j’aime mon mari. Je suis perdue. J’ai remarqué que je suis devenue plus nerveuse quand j’ai commencé la pilule, ça fait 10 ans, est-ce que c’est possible qu’elle me rende hystérique ?
Je perds mes moyens quand je dois aller dans une administration, à un entretien ou même parler à la prof de mon fils. Mais, à la maison, je rends mon mari et mes enfants dingues à toujours crier et m’énerver.
Mais je suis tout le temps nerveuse. Le matin, au réveil, je crie sur mes enfants ; quand ils rentrent de l’école, je crie et ce jusqu’à leur coucher. Cela m’épuise et surtout ça me fait mal parce que je regrette et je culpabilise, car c’est moi qui ai un problème, ce ne sont que des enfants.
Mon mari ne supporte plus mes crises de nerfs et j’ai peur des conséquences. Je leur fais vivre un enfer à toujours être énervée même sans raisons, j’exagère toujours mes réactions. La moindre chose qui ne va pas comme je le veux m’énerve.
Je ne supporte aucun bruit, aucun pleur, aucun gémissement des enfants ; mais je ne peux pas leur imposer cela, ce ne sont que des enfants ; je me rends compte que je les frustre et j’ai peur pour leur avenir. Je n’arrive pas à prendre mes responsabilités et à assumer mon rôle d’épouse et de mère.
J’ai essayé de trouver ce qui m’a rendu comme ça, j’ai été désirée et attendue pendant 6 ans par mes parents, ils m’ont gardée auprès d’eux jusque mes 4 ans parce que je pleurais et je ne voulais pas aller à l’école. J’ai été chouchoutée et j’en suis devenue capricieuse, je pense. J’ai toujours eu quelqu’un pour me tenir la main, je ne faisais jamais rien par moi-même, ce qui m’a rendu irresponsable ; il y a toujours eu quelqu’un pour assumer à ma place.
De plus, étant petite j’avais un physique pas très avantageux, staghfiroullah, j’ai beaucoup souffert de moqueries à l’école mais aussi au sein de ma propre famille, mes frères et sœurs qui n’étaient jamais réprimandés à ce sujet.
J’ai donc deux facettes, je suis superénervée si ça ne va pas comme je l’avais décidé parce que j’ai eu l’habitude d’avoir ce que je veux quand je veux, mais aussi j’ai un énorme manque de confiance en moi qui me fait penser que je n’arriverais pas, que je ne suis pas capable, que mon mari va partir pour mieux et cela me rend jalouse ; plein de défauts, quoi.
Je ne sais plus quoi faire. Je suis super mal organisée aussi, aucun rythme ni pour moi ni pour mes enfants, je suis paresseuse, je remets toujours à plus tard. J’ai un gros problème de mémoire aussi, mes proches et surtout mon mari me dit que c’est fait exprès alors je me demande s’il se peut que j’ai une mémoire sélective qui ne retient que ce que je veux et, dans ce cas, c’est grave.
Moi, je suis sûre de ne pas réagir comme ça exprès, mais j’ai envie de comprendre. J’ai eu une intoxication au CO2 où j’ai perdu connaissance : peut-être est-ce une piste.
J’ai toujours envie d’être au calme ; j’adore mes enfants, j’aime mon mari. Je suis perdue. J’ai remarqué que je suis devenue plus nerveuse quand j’ai commencé la pilule, ça fait 10 ans, est-ce que c’est possible qu’elle me rende hystérique ?
Je perds mes moyens quand je dois aller dans une administration, à un entretien ou même parler à la prof de mon fils. Mais, à la maison, je rends mon mari et mes enfants dingues à toujours crier et m’énerver.
Lalla Chams en Nour, psychanalyste
Chère Latifa,
Il me semble qu’il y a deux niveaux différents dans ce que vous dites. La question des nerfs impossible à apaiser et le manque de confiance en vous à l’extérieur.
Sur le premier point, vous pourriez déjà, si vous ne l’avez pas déjà fait, faire une cure intensive de magnésium. C’est un excellent remède pour réguler les nerfs. Vous pourriez aussi pratiquer une discipline de relaxation, pilates ou yoga ou encore sophrologie, qui vous permettrait d’apprendre à vous calmer par vous-même, notamment en apprenant à respirer en profondeur, ce qui est toujours très apaisant.
Et peut-être, si cela n’est pas suffisant consulter un endocrinologue, qui travaille sur l’équilibre hormonal. Il n’est pas impossible que votre pilule soit mal dosée et que cela provoque un déséquilibre hormonal. Donc, d’abord, vous soigner physiquement, c’est important, cela peut vous aider.
Sur le plan du manque de confiance en vous, je vous dirais d’abord que votre capacité à vous analyser et à vous remettre en cause est déjà une très bonne chose. Vous avez envie de changer, de sauver votre vie de famille et vous acceptez de voir ce qui ne va pas.
Oui, c’est vrai, vos crises peuvent contribuer à perturber vos enfants et Françoise Dolto, une excellente psy dont vous avez peut-être entendu parler et maintenant disparue, recommandait de ne pas hésiter à s’excuser devant les enfants quand on réalise qu’on a été injuste. Ce sont des mots qui peuvent permettre à l’enfant de ne pas culpabiliser.
Je vous recommanderais d’aller voir un thérapeute pour comprendre ce qui a pu vous blesser enfant, vous empêcher de vous épanouir en toute confiance. Cela vous permettrait de prendre du recul, de moins vous faire « balader » par vos émotions, qui doivent nous permettre d’évoluer mais à condition de ne pas nous diriger.
Le Créateur nous a doté d’un esprit qui est conçu pour nous permettre de trouver l’équilibre intérieur entre l’âme, la nafs, le corps et l’esprit. Dans votre cas, ce sont les émotions qui mènent la danse. Il faut donc travailler là-dessus.
Qu’Allah vous guide et vous éclaire.
Il me semble qu’il y a deux niveaux différents dans ce que vous dites. La question des nerfs impossible à apaiser et le manque de confiance en vous à l’extérieur.
Sur le premier point, vous pourriez déjà, si vous ne l’avez pas déjà fait, faire une cure intensive de magnésium. C’est un excellent remède pour réguler les nerfs. Vous pourriez aussi pratiquer une discipline de relaxation, pilates ou yoga ou encore sophrologie, qui vous permettrait d’apprendre à vous calmer par vous-même, notamment en apprenant à respirer en profondeur, ce qui est toujours très apaisant.
Et peut-être, si cela n’est pas suffisant consulter un endocrinologue, qui travaille sur l’équilibre hormonal. Il n’est pas impossible que votre pilule soit mal dosée et que cela provoque un déséquilibre hormonal. Donc, d’abord, vous soigner physiquement, c’est important, cela peut vous aider.
Sur le plan du manque de confiance en vous, je vous dirais d’abord que votre capacité à vous analyser et à vous remettre en cause est déjà une très bonne chose. Vous avez envie de changer, de sauver votre vie de famille et vous acceptez de voir ce qui ne va pas.
Oui, c’est vrai, vos crises peuvent contribuer à perturber vos enfants et Françoise Dolto, une excellente psy dont vous avez peut-être entendu parler et maintenant disparue, recommandait de ne pas hésiter à s’excuser devant les enfants quand on réalise qu’on a été injuste. Ce sont des mots qui peuvent permettre à l’enfant de ne pas culpabiliser.
Je vous recommanderais d’aller voir un thérapeute pour comprendre ce qui a pu vous blesser enfant, vous empêcher de vous épanouir en toute confiance. Cela vous permettrait de prendre du recul, de moins vous faire « balader » par vos émotions, qui doivent nous permettre d’évoluer mais à condition de ne pas nous diriger.
Le Créateur nous a doté d’un esprit qui est conçu pour nous permettre de trouver l’équilibre intérieur entre l’âme, la nafs, le corps et l’esprit. Dans votre cas, ce sont les émotions qui mènent la danse. Il faut donc travailler là-dessus.
Qu’Allah vous guide et vous éclaire.
La rubrique « Psycho », qu’est-ce que c’est ?
Des psychologues et psychanalystes répondent à vos questions. Musulman(e)s du Maghreb ou de France, professionnel(le)s actif(ve)s exerçant en cabinet, ils réfléchissent à votre problématique et tentent de vous éclairer à travers leur expérience professionnelle et leur pratique spirituelle. Ils peuvent vous aider à y voir plus clair en vous-même ou à mieux décrypter le comportement des personnes de votre entourage.
Ils ne sont pas médecins, même si on les désigne parfois comme des « médecins de l’âme », mais leur rôle est de vous aider à trouver en vous-même la meilleure réponse à vos interrogations sur vos relations aux autres, votre conjoint ou conjointe, vos parents, vos frères et sœurs, vos amis, vos collègues de travail, vos voisins...
Alors, n’hésitez pas, interrogez-les, ils tenteront de vous répondre en s’éclairant des plus belles pensées de l’islam.
Contactez-les (anonymat préservé) : psycho@saphirnews.com
Des psychologues et psychanalystes répondent à vos questions. Musulman(e)s du Maghreb ou de France, professionnel(le)s actif(ve)s exerçant en cabinet, ils réfléchissent à votre problématique et tentent de vous éclairer à travers leur expérience professionnelle et leur pratique spirituelle. Ils peuvent vous aider à y voir plus clair en vous-même ou à mieux décrypter le comportement des personnes de votre entourage.
Ils ne sont pas médecins, même si on les désigne parfois comme des « médecins de l’âme », mais leur rôle est de vous aider à trouver en vous-même la meilleure réponse à vos interrogations sur vos relations aux autres, votre conjoint ou conjointe, vos parents, vos frères et sœurs, vos amis, vos collègues de travail, vos voisins...
Alors, n’hésitez pas, interrogez-les, ils tenteront de vous répondre en s’éclairant des plus belles pensées de l’islam.
Contactez-les (anonymat préservé) : psycho@saphirnews.com